La France méritait mieux

 

Article de L'Est Républicain (11 novembre 2002).

Pour son dernier match du week-end, les Français ont fait davantage que rivaliser avec un Danemark vainqueur final de cette étape du Challenge européen.

BELFORT. France et Danemark 1-1 AP (0-1, 1-0, 0-0, 0-0).

Assuré de remporter ce tournoi avant même cet ultime match, le Danemark espérait tout de même bien réaliser le grand chelem en battant le pays organisateur. Mais la France était elle sur une pente ascendante. Après une défaite pas vraiment méritée face à l'Italie puis un bon match nul contre la Lettonie, elle savait qu'elle avait les moyens de continuer sa progression... Elle l'a prouvé mais n'a pas été récompensée, devant se contenter d'un résultat nul.

Comme depuis le début du tournoi, la France avait débuté son match de la pire de manière. Sur sa première offensive, le Danemark ouvrait la marque par Larsen. Les deux équipes n'étaient sur la glace que depuis trente et une secondes !

Heureusement, les Français se reprenaient de suite et parvenaient rapidement a causé quelques soucis aux Danois. Gras puis Rozenthal manquaient successivement l'égalisation avant que Bonnard bute à nouveau sur Hirsch, très efficace dans sa cage. Les Bleus avaient la maîtrise du palet mais ils se heurtaient invariablement à la puissante défense adverse.

La France entamait le deuxième tiers-temps sur le même rythme et sur deux actions de rupture, Chauvel puis Gras étaient tout près d'égaliser mais Hirsch gagnait encore ses duels. La persévérance tricolore allait cependant être récompensée. Sur une erreur défensive, Paillet récupérait le palet et parvenait cette fois à ramener la France à la hauteur du Danemark (24'23).

Le Danemark se contente du nul

Ensuite, les Tricolores jouèrent parfois à se faire peur. De nombreux errements défensifs plaçaient les Danois en bonnes positions mais Lhenry faisait bonne garde. Y compris lorsque Jens Nielsen arrivait seul devant lui.

La fin du deuxième tiers-temps était beaucoup plus confuse. Le jeu se durcissait, les pénalités se multipliaient mais le calme ne réapparaissait pas. Face à des joueurs d'un coup plus nerveux, l'arbitre était presque dépassé, la table de marque proche de la "démission" alors que le tableau d'affichage cessait son activité ! C'était le flou... Heureusement, le troisième tiers-temps permettait à chacun de retrouver ses esprits.

Dans une rencontre aussi serrée, le premier qui marquerait alors prendrait un avantage déterminant. Le siège que la France effectuait devant le but danois démontrait les progrès d'une équipe pourtant en reconstruction. Briand qui cherchait la lucarne, Sadoun servi par Mortas ou encore Aimonetto étaient tout près de marquer ce but décisif dans une patinoire qui se réveillait. Les supporters belfortains retrouvaient de la voix alors que les Danois étaient dans leur moitié de glace...

En gérant bien ses infériorités numériques et en pressant haut dès qu'elle le pouvait, la France remplissait le contrat qu'elle s'était fixée, seul manquait un ultime but. Les Bleus passaient la dernière minute devant la cage danoise mais ne pouvaient éviter leur troisième prolongation en trois rencontres...

Hirsch faisait là toujours obstacle aux tentatives de Gras et Aimonetto. Le Danemark ne prenait plus de risque et se contentait de ne pas perdre. Dommage pour la France qui se heurtait irrémédiablement à un mur, elle méritait mieux...

Thierry Sandoz

 

"Plutôt satisfaisant"

Hiekki Leime (entraîneur de l'équipe de France : "C'est plutôt satisfaisant de faire match nul face à une formation du Danemark qui était presque au complet. Bien sûr, le niveau de ce tournoi n'a pas été terrible mais c'est la période de la saison qui veut ça. Après leur début de championnat, les joueurs commencent à être fatigués physiquement et mentalement."

Jean-François Bonnard (France) : "Même si on n'a pas gagné, c'est toujours positif de faire un bon match face à une équipe du Groupe A. On a encore péché par manque de discipline et on a commis beaucoup trop de fautes. Toutes ces infériorités numériques ne sont pas une bonne chose. On doit progresser encore."

M. Rozenthal au repos

Ménagé : Si vendredi les deux frères jumeaux François et Maurice Rozenthal étaient présents sur la glace mulhousienne pour affronter l'Italie, il n'y en avait plus qu'un ensuite. Face à la Lettonie puis au Danemark, Maurice - qui évolue en Suède à Björklöven - a en effet été ménagé pour cause de douleurs.

Souvenir : L'entraîneur de l'équipe du Danemark est loin d'être un inconnu en France. Ancien entraîneur de Reims, Mikaël Lundstroem a également été le sélectionneur de l'équipe de France à la fin des années 90.

 

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