Ce n'était pas un but en or

 

Article de L'Est Républicain (12 novembre 2002).

La règle de la mort subite a été fatale aux Bisontins. Hier, à cause d'un troisième but pris en prolongation, le BHC a dit adieu à la Coupe de France.

BESANÇON. Strasbourg bat BHC : 3-2.

Le temps passe vite... Le 19 février dernier, soir de la finale de la Coupe de France BHC-Rouen (1-8) disputée dans une Patinoire La Fayette archi-comble (1800 spectateurs), paraissait loin hier à 18h. Pour le premier tour de l'épreuve qui, la saison passée, avait contaminé le tout-Besançon du virus hockey sur glace, les gradins étaient bien vides. De même que la Patinoire, d'ailleurs, à l'heure du coup d'envoi. Parce que les arbitres, croyant que le match se disputerait à 19h30, étaient encore en train de se mettre en tenue. Pour mieux s'informer et ainsi éviter pareille mésaventure, peut-être auraient-ils dû utiliser le système des oreillettes testé le week-end dernier en football lors de la rencontre Lille-Nantes...

En tout cas, le début de partie retardé n'empêcha pas les Séquanes de se montrer ponctuels au rendez-vous de l'efficacité dès la 2e. Sous les yeux de 300 fidèles, Billard profita de sa complicité avec Trabichet pour ouvrir le score. Hiérarchiquement au-dessus de leurs adversaires leaders de Division 1, les pensionnaires du "Super 16" venaient de se placer sur le chemin menant à une qualification facile. Mais c'était trop beau. Ils déraillèrent rapidement de cette voie-là.

Handicapés par une cascade de pépins physiques (dont ceux de Tremblay, Samuelsson et même de leur coach Alain Pivron qui aurait pu signer son come-back sur la glace !), les Bisontins s'étaient préparés à batailler ferme. D'autant que le gardien Stéphane Ménard, lui convalescent après sa blessure au pouce, ne donna pas un coup de main à ses coéquipiers.

L'égalisation du Strasbourgeois Dumuis indiqua aux Francs-Comtois qu'ils ne s'étaient pas trompés (17e). Dans leurs prévisions, les Séquanes avaient vu plus juste que les arbitres à la fin du premier tiers-temps. Lesquels privèrent illégitimement Besançon et Aubry d'un second but, la cage ayant été déplacée non pas avant mais après que le palet ait franchi la ligne.

Besançon deux fois rejoint au score

Ce n'était toutefois que partie remise parce que Billard quelques minutes plus tard vissa sur sa tête le casque de partenaire modèle en permettant à Subr de faire passer le score à 2-1 (22e). Récompensés de leurs efforts, les cinq joueurs du BHC en scène semblaient à nouveau en mesure de s'offrir une marge de sécurité. Mais le problème, c'est que le quinté comtois devint tiercé en raison des pénalités infligées à Vorel et Duda.

Les Alsaciens sautèrent sur l'occasion. En supériorité numérique, ils réussirent leur deuxième égalisation de la soirée par l'intermédiaire de Schuchewytch (35e). C'était la conclusion d'une période propice en actions dangereuses. Quant au troisième tiers-temps, il valut le coup d'œil en raison de l'intensité des débats et des contacts.

En tout cas, moins il y a de hockeyeurs sur la glace, plus les occasions de marquer se succèdent... Une évidence que le public bisontin put constater, hier en prolongation, en raison de la spécificité du règlement de la Coupe de France. Dos à dos, les deux équipes furent alors appelées à en découdre à 4 joueurs contre 4. A l'arrivée, cette situation fit le bonheur de Strasbourg qui décrocha son billet pour les huitièmes de finale grâce à l'adresse de Himler.

Le principe de la "mort subite", appellation en vigueur au hockey, était appliqué. Aux yeux des fans du BHC, la réalisation alsacienne ne ressemblait vraiment pas à un but en or...

Romain Jacquot

 

BHC - Strasbourg 2-3 a.p.

BESANÇON. Patinoire La Fayette. Spectateurs : 300 environ.

Arbitres : MM. Durand, Rouelme et Henry. Les tiers-temps : 1-1, 1-1, 0-0 ; prolongation 1-0.

Les buts : pour Besançon : Billard (assist Trabichet) 2e, Subr (assist Billard) 22e ; pour Strasbourg : Dumuis (assist Sevcik) 17e, Schuchewytsch (assist Allison) 35e, Himler (assist Brau-Arnauty) 64e.

Les équipes : BHC : Menard, Sundstrom, Drzik, Aubry, Sibon, Trabichet, Kadlec, Dumenil, Subr, Vorel, Favreau, Billard, Duda. Strasbourg : Aikää, Intsaby, Lesur, Saarinen, Allison, Brau, Dumuis, Cadoret, Beyssere, Kyte, Saint-Marc, Colombeix, Hohnadel, Mehl, Frand, Medeiros, Flink, Aye, Schuchewytsch, Sevcik, Himler.

 

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