Brest reste à quai

 

Article du Télégramme de Brest (12 novembre 2002).

Deux jours après leur défaite face à Dijon, en match en retard de la cinquième journée (2-1), les hockeyeurs tourangeaux étaient attendus par leurs supporters et leur entraîneur, Bob Millette, qui les a longuement sermonnés dans les vestiaires. Brest ou pas Brest, il leur fallait absolument rattraper la déconvenue de samedi soir par une nette victoire en coupe de France.

Visiblement marqués par les mots employés par le coach canadien, les Diables noirs affichent d'entrée un visage littéralement opposé à celui qu'ils présentaient l'avant veille. Et bien décidés à faire la course en tête, ils mettent à mal la défense brestoise.

Si bien que deux minutes après le coup d'envoi, l'ASGT menait déjà grâce à deux buts inscrits par Eizenman et Bohunicky.
Mais les Albatros ne sont pas deuxièmes du Super 16 par hasard, et après ces quelques minutes de flottement, Kastsiuchonack, puis Pulawsky, remettent logiquement les deux équipes à égalité. Le match trouve un instant son équilibre jusqu'à ce que Bohunicky donne à nouveau l'avantage aux siens à la suite d'une belle pression exercée par son capitaine, François Gleize.

De retour sur la glace, les deux formations continuent à bien faire circuler le palet mais la moindre erreur est payée cash. Sur une passe ratée de Vandecandelaere, Tolstsik égalise (3-3, à la 27e). Sur un mauvais retour de la défense bretonne, Pulscak et Grossi placent Decaens sur orbite (4-3, 31e). Sur un contre de Loïc Sadoun, Kysela envoie, à bout portant, la rondelle dans la lunette de Thierry Noël, l'ancien gardien brestois (4-4, 33e).

Avec un tel scénario, le score ne pouvait pas en rester là. Surtout avec un Dino Grossi aussi survolté qu'hier soir.
Dès le début du dernier tiers, le Milanais sert Jodoin sur un plateau pour un slap de toute beauté (45 e). Dell'Olio ne peut rien faire et l'ASGT redevient lièvre.

Dès lors, la domination locale est sans partage. L'équipe de Tours, incapable de marquer plus de quatre buts depuis le début de la saison, tient enfin son succès. Une belle réaction d'orgueil. Un match référence finalement conclu sur le score de 6 à 4 après que Eizenman parachève le travail en poussant le puck dans les cages vides brestoises.

La fiche technique : tiers-temps, 3-2, 1-2, 2-0. Spectateurs : 1200. Arbitre : M. Bocquet.
Buts. - Tours : 1'25", Eizenman (Simak), 1'52", Bohunicky (Gleize) ; 14'15", Bohunicky (Desrosiers, Gleize) ; 30'03", Decaens (Grossi); 44'46", Jodoin (Grossi); 59'33", Eizenman. 34 minutes de pénalité (7 x 2' + 2x10').
Brest. - 3'24", Kastsiuchonack (Slysh, Shariton), sup. num; 9'44", Pulawsky (Veret, Ijäs); 26'20", Tolstsik (Slysh, Pulawsky) ; 32'56" Kysela (L. Sadoun, Y. Sadoun). 24 minutes de pénalité (7x2 + 10').

 

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