Vivement Noël !

 

Article de L'Est Républicain (18 novembre 2002).

Encore étrillé par Angers, le BHC attend avec de plus en plus d'impatience la deuxième phase. Mais il lui faudra trouver d'ici là un semblant de cohésion.

BESANÇON. Quel fut le moment le plus excitant de toute la rencontre entre Besançon et Angers samedi soir ? Sans conteste, la chute dans le deuxième tiers-temps d'une des vitres (plombées) de protection qui mobilisa pendant une dizaine de minutes responsable et employés de la patinoire pour un dépannage express...

Pour le reste, le scénario du match s'avéra bien morne, sur un air de déjà vu avec des Bisontins plutôt vaillants en une première période encourageante mais qui cédèrent ensuite devant la machine angevine quand celle-ci trouva sa vitesse de croisière. Et au final, une addition salée qui, une fois encore, fit bondir Alain Pivron.

Le coach des Séquanes, au-delà d'une nouvelle déception, s'interrogeait ainsi avec colère sur l'état d'esprit affiché par ses troupes : "Franchement, je ne comprends pas. J'ai vu certains joueurs faire preuve d'une passivité incroyable dans ce match. A un moment, on s'est même fait frapper sans réagir. Si les joueurs ont peur de prendre des coups, autant qu'ils restent au vestiaire. Ils seront en sécurité !"

Mais le chapitre du comportement n'est pas le seul à avoir irrité Alain Pivron : "Tactiquement, c'était aussi n'importe quoi. Nous avons l'avantage de mener et donc de pouvoir jouer ensuite en contre-attaque. Mais les contre-attaques, c'est nous qui les avons encaissées ! Quand il faut défendre, les gars sont tous devant et quand nous avons une supériorité numérique où il ne reste plus qu'à faire circuler le palet rapidement pour trouver la faille, les joueurs ralentissent l'action..."

Coup de blues

Avant deux déplacements extrêmement périlleux, où le goal-average bisontin pourrait même encore s'alourdir, à Amiens et Brest, l'entraîneur du BHC a bien le droit à un coup de blues.

Son naturel combatif lui permet d'ailleurs de vouloir rebondir très vite : "Vivement Noël ! Il est temps que nous arrivions dans ces play-down où nous pourrons montrer que nous valions quand même mieux que ce début de saison chaotique et décevant pour nos supporters. L'équipe devrait alors avoir retrouvé son équilibre avec le retour de tous nos blessés. Nous verrons si nous pouvons aussi lui donner un peu plus de poids."

L'objectif est clair. Si le BHC entend se positionner avant la fin de saison en milieu de tableau du Super 16, il lui importe surtout de renouer rapidement avec la victoire et reconquérir ainsi un public qui ne pourra cette saison pas davantage vibrer en coupe.

François Ruffin

 

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