Le CPHD a la mitaine triste

 

Article du Bien Public de Dijon (25 novembre 2002).

Il est vrai qu'il faut remettre les choses à leur place, en début de saison bon nombre de personnes auraient signé pour voir le CPHD à trois journées de la fin encore dans le coup pour la qualification pour la coupe Magnus. Cependant, au cours de ce match décisif, il faut bien avouer que les Ducs pourtant très rigoureux défensivement, une constante depuis un peu plus d'un mois maintenant avec seulement neuf buts encaissés lors des cinq dernières sorties, ont pêché dans la finition alors qu'ils disposaient de toutes les cartes en main pour rafler la mise. Ainsi, toujours aussi volontaires, menant d'entrée de jeu au score, les Dijonnais ont eu de nombreuses opportunités qu'ils n'ont pas su concrétiser notamment lors d'un déterminant power play mal négocié peu avant la demi-heure de jeu. Nul doute qu'à deux à zéro les données sont différentes. D'ailleurs, rarement mis hors de position, juste avant ce tournant, les hommes de Daniel Maric se sont par la suite heurtés à des Brestois requinqués par cet épisode comme le confirme Yven Sadoun : "C'est à ce moment-là ou la partie se joue. On négocie bien cette période grâce à une défense assez haute mais il ne faut pas se voiler la face, c'est à double tranchant, soit ça passe soit ça casse. Heureusement pour nous, c'est passé. En dépit d'un effectif jeune, le palmarès de chacun, fait que le groupe est expérimenté. On ne cède jamais à la panique."

Les hockeyeurs dijonnais peuvent se mordre la mitaine, certes, le gardien adverse a réalisé un gros match, l'opportunisme dont ils avaient fait preuve à Tours, puis, à Dunkerque a mystérieusement disparu. Stephen Dugas, auteur d'un but par match lors des quatre dernières rencontres, en est le symbole, il a eu les possibilités notamment lors de deux faces à face, mais l'ex-Amiénois est resté muet : "Je pense qu'on ne peut pas nous reprocher grand-chose. Il y avait de la fougue, de l'envie et de la rigueur car comparé à notre début de saison, c'est le jour et la nuit. Face à Brest, on aurait réédité les mêmes erreurs, on aurait pris une grosse déculottée. On a les possibilités, peut être nous a-t-il manqué un peu de lucidité dans le dernier geste."

Condamnés à l'exploit

Effectivement, moins en jambes que d'habitude, les Ducs sont apparus émoussés, le petit plus habituel fit cruellement défaut. Désormais, à deux journées de la fin, les Dijonnais sont quasiment éliminés de la course aux quarts de finale puisqu'il leur faudrait battre Rouen à domicile dès samedi prochain puis Angers sur sa glace. Qui sait ? mais ce qui aurait pu s'intituler le fabuleux destin du CPHD, s'apparente désormais à mission impossible.

Jérôme Roblot

 

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