Article de L'Alsace (1^er décembre 2002).

Deux équipes, d'ores et déjà qualifiées pour le top 8 qui se rencontrent, ne proposent pas forcément un match mièvre et soporifique. Car d'un côté, les Ours avaient à prendre une revanche et de l'autre, les Scorpions à tenir leur rang de premier de la classe. Quelque cinquante partisans mulhousiens avaient réalisé pour l'occasion ce déplacement en Isère. 52 secondes ne s'étaient pas encore égrenées dans ce match, qu'un premier but fut annulé fort justement pour une crosse haute. La tentative précédente de Ruokonen, qui avait bien failli faire mouche aussi, donnait le ton du débat parti sans retenue. Dans la 13e, les Vercorins possédaient bel et bien la possibilité d'ouvrir la marque. Mais, dans les buts mulhousiens, impérial, Fabrice Lhenry répondit simplement non. Le 0-0, pointé sur l'horloge électronique au terme de la première période, témoignait du bon comportement défensif des deux formations et de la velléité villardienne bien connue en Alsace. Dans quel camp la réussite allait-elle commencer à basculer ? La troisième minute du deuxième tiers-temps fut à nouveau favorable aux Ours à cinq contre quatre : trois bonnes occasions demeuraient pourtant stériles et fusaient sur Lhenry alors que Croz purgeait ses deux minutes en prison. Peu de temps après s'être approximativement installés, les Mulhousiens firent tourner le tableau d'une unité, 1-0 (24'12). En plus de cet avantage, les Scorpions glanaient l'ascendant psychologique même si Burgey, sur un 2 contre 0, avec Billieras et Millar, idéalement placés dans le slot, butait sur un Lhenry décidément sans faille. Les Scorpions, mieux rodés en supériorité, doublaient leur mise par Faith. La pause va soulager les Ours de la mainmise des Scorpions dans cette deuxième période gagnée sans concession 2-0. Le public s'enflamma lorsque le cinq majeur villardien débuta l'ultime tiers temps face à trois visiteurs. Peine perdue, les Ours se trouvèrent pas l'ouverture. Pour tout dire, la physionomie de ce match reflétait la hiérarchie du classement général. Le 3-0 signé Bringuet exprimait cet état de fait. L'unique réaction d'orgueil comptable vint de Pierre Bourgey. Les Scorpions par Larssoon plus facile, plus frais physiquement et moralement, inscrivaient leur quatrième et dernier but anecdotique. Finalement à bout de souffle, les Ours ont souffert du dard mulhousien. Leur hockey s'est heurté hier soir à une défense alsacienne robuste et sans concession.

Villard. Patinoire André Ravix. Tiers temps : 0-0 0-2 1-2. Arbitres : M. Bocquet assisté de MM. Vericel et Carlin. 700 spectateurs environ. Villard : 41'18'' Bourgey assisté de Girard et Billieras, 12' de pénalité. Mulhouse : 24'12'' Prunet, 32'29'' Faith assisté de Coqueux, 46'49'' Bringuet, 57'34'' Larsson assisté de Bringuet et Croz. 28' de pénalité.

Retour aux articles de décembre 2002