La loi du plus fort

 

Article du Bien Public de Dijon (2 décembre 2002).

Le CPHD n'a pas pesé lourd dans la balance (3-10) face à d'impressionnants rouennais, incontestables favoris pour le titre de champion de France. Les deux équipes ne luttent pas dans la même catégorie.

Quelle équipe peut battre une formation rouennaise au grand complet développant son meilleur hockey ? Sur le territoire national, apparemment personne. Certainement pas de valeureux Dijonnais, dépassés samedi soir après le premier quart d'heure par d'incroyables fusées normandes venues d'une autre planète. Les Dragons s'étaient déplacés en Bourgogne pour décrocher leur billet pour les quarts de finale, la mission est accomplie qui plus est avec la manière comme en atteste Franck Pajonkowski : "Ce soir, c'était un match important, on n'était pas venu pour faire de la figuration, ni pour se faire marcher dessus. On n'a rien donné, et surtout, on a su imposer un pressing constant durant une heure. Je pense que les trois rencontres de coupe d'Europe de la semaine passée nous ont servies de leçon."

Dans ces conditions, que doit-on reprocher aux hockeyeurs dijonnais ? Absolument rien, ou pas grand-chose. Démarrant patins au plancher, se permettant le luxe de mener au score à deux reprises, ils ont cédé logiquement sous les coups de boutoir de Rouennais terriblement opportunistes, transformant toutes les pseudo-erreurs dijonnaises en danger permanent et profitant de l'abattement précoce mais légitime des Ducs (qui connaissaient le résultat de Dunkerque) pour corser l'addition plus que de raison.

Les hommes de Daniel Maric ont défendu tant qu'ils ont pu, mais les Dragons possèdent une arme redoutable avec le duo Besse-Doucet qui s'est montré une fois de plus intraitable, auteur respectivement de sept buts de leur équipe. Guillaume Besse : "Les Dijonnais ont bien commencé en prenant les devants. Toutefois, rapidement, ils ont eu du mal à suivre notre tempo. Leur gardien a essayé de tenir la baraque mais, à chaque erreur, on a capitalisé. Ils nous ont laissé trop d'espaces, dans ces conditions, il est difficile de nous arrêter."

Merci Dunkerque

Effectivement, la tornade rouennaise s'est abattue sur la glace dijonnaise, mais, elle n'a en aucun cas ôté tout espoir de qualification aux Ducs car, pendant ce temps-là et à la surprise générale, Dunkerque a disposé d'Angers (5-2) si bien que la rencontre Angers-Dijon de la dernière journée, sera décisive pour l'obtention du quatrième billet pour la coupe Magnus.

Le président Claude Brigand s'en frotte les mains tout en demeurant très réaliste : "Je ne pense pas qu'on puisse dire que l'avenir du hockey dijonnais se joue samedi prochain, mais, c'est incontestablement un rendez-vous exceptionnel pour nous, promus en élite. Notre parcours est déjà extraordinaire, ce serait un beau couronnement."

Jérôme Roblot

 

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