Briançon - Grenoble

 

Article du Dauphiné Libéré (2 décembre 2002).

Etaient-ce les tambours infernaux dont les supporters ont gratifié toute la patinoire d'un bruit assourdissant toute la rencontre ? Etait-ce le regard d'Heikki Leime, le sélectionneur français venu superviser quelques-unes des ses ouailles sous maillot bleu ? Etait-ce la nécessité de rappeler aux Diables Rouges qu'à l'orée des play-offs un monde allait désormais séparer les heureux élus des candidats au titre national ?

Toujours est-il que les Grenoblois ont démarré la rencontre tambour battant, faisant la différence les premières minutes. Elian allumait l'étincelle des Brûleurs de Loups en profitant d'une malencontreuse déviation briançonnaise sur le premier but. Puis Antonoff était mis sur orbite par Saarinen et trompait Figved de près. On jouait alors depuis cinq minutes et la technique collective grenobloise semblait bien supérieure à la combativité des Diables Rouges, qui procédaient en contre.

Sans forcer, les Isérois avaient pris la mesure de la rencontre. Sans forcer, ils creusaient l'écart. Après de occasions franches de Ribanelli et Gelinas, Le Tchèque en blanc Podlaha crucifiait le gardien en rouge, Julien Figved après une interception dans la zone briançonnaise. Volontaires, les Diables Rouges n' abdiquent pas et Péré réduisait l'écart en profitant d'une supériorité numérique.

Dès la reprise, l'espoir renaissait dans le chaudron Briançonnais. Christophe Robert ramenait les siens à une longueur. Le jeu s' équilibrait et Grenoble commençait à douter. Robert, très remuant, et Maillot manquaient de peu d'égaliser mais le tir du second heurtait le poteau de Goetz, préféré samedi à Patrick Rolland.

Dans cette période sans flamme des Brûleurs de Loups, Benoît Bachelet allait cependant ouvrir le festival des Gapençais d' origine qui allaient tour à tour tuer le match. Le capitaine isérois marquait le premier, suivi au début du troisième tiers de son frère Romain. Le troisième de la fratrie, lui, se distinguait ensuite par une musculeuse salade de phalanges échangée avec le défenseur briançonnais Bellier.

L'arbitre prenait une décision capitale : il renvoyait les deux joueurs aux vestiaires méditer sur les bienfaits de leurs marrons glacés. Après cet interlude pugilistique, la tension retombait. Benoît Bachelet était à deux doigts d'agrémenter son capital-buts en contrant Figved sur une action anodine.

Dans les deux dernières minutes, c' est Laurent Déschaume qui parachevait la victoire des siens pour une victoire nette mais pas fameuse. Tout cela sentait vraiment le match de préparation aux prochaines échéances.

Lionel Arce-Menso.

 

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