Aussi rageant qu'encourageant

 

Article de la Nouvelle République (11 décembre 2002).

Retour sur la première phase des Diables noirs de Tours qui, malgré quelques ennuis de parcours, ont bien failli décrocher leur ticket pour la coupe Magnus.

TROISIÈME journée : après avoir battu Besançon (3-2) et fait douter Amiens (1-2), l'ASGT vainc les Ducs d'Angers (1-0). Elle devient la première équipe issue de l'ex-division 1 à battre une ex-élite dans le tout nouveau Super 16. Le but de la victoire est marqué par Marcel Simak (53e) après deux tirs sur les barres de Norbert Périnet (29e) et d'Alon Eizenman (30e).

5e journée : le match Tours - Dijon est arrêté après 11'33" de jeu. Glace impraticable. Commence alors un long calvaire d'un mois sans patinoire pour l'ASGT qui va s'entraîner à Romorantin, au Mans et même à Rennes, la veille de son déplacement à Brest (8e journée). Toutes les rencontres à domicile sont reportées.

6e journée : l'arrivée de l'ancien international slovaque, Slavomir Ilavsky, en lieu et place d'Yven Kostial, n'empêche pas l'ASGT d'être tenue en échec à Dunkerque. Frantisek Pulscak évite le pire en égalisant à quinze secondes du gong final (3-3). Les prolongations ne donnent rien. Tours reste 4e au classement.

8e journée : trois buts d'Eizenman, trois passes d'Ilavsky... et l'ASGT revient du Rinkla Stadium de Brest avec un nul en poche (4-4). On pense alors que cet exploit sonne le réveil de l'attaque tourangelle incapable jusque-là de marquer plus de deux buts par match.

10e journée : fatigués par leurs incessants déplacements, les hommes de Bob Millette marquent le pas à Dijon (1-2). Ils retrouvent leur patinoire la semaine suivante et chutent à nouveau face aux Bourguignons (1-2), en jouant le match reporté de la 5e journée. La conséquence est immédiate au classement : Tours se retrouve 6e avec la plus mauvaise attaque du championnat (16 buts).

12e journée : vainqueur de Brest en Coupe de France (6-4), héroïque face à Rouen (6-8) et impressionnante face à Dunkerque (6-0, match en retard de la 9e journée), l'ASGT confirme son retour en allant humilier Angers dans sa patinoire (6-1). Grâce à une moyenne de six buts par match, les Diables noirs, moribonds trois semaines plus tôt, reviennent à deux points de la 4e place qualificative pour la coupe Magnus.

13e journée : désormais condamnée à remporter ses derniers matchs, l'ASGT tombe face à Amiens (2-5). Sauvée par la défaite d'Angers à Dunkerque (5-2), elle se reprend trois jours plus tard en battant une nouvelle fois chez elle le leader, Brest (6-4).

14e journée : les Diables noirs gagnent à Besançon (4-2) mais perdent toute illusion. Dijon, qui vient de l'emporter face à une équipe d'Angers inexistante (9-5), coiffe l'ASG Tours au poteau (14 pts tous les deux) grâce à ses deux succès obtenus lors des 5e et 10e journées. Le scénario est aussi rageant qu'encourageant. Les hommes de Bob Millette ont désormais la tête tournée vers la Coupe de France (prochain match, ce samedi, à Rouen) et la coupe Nationale, à la lutte avec les équipes d'Angers, de Besançon, de Dunkerque, de Briançon, de Gap et de Clermont.

Ils ont dit

Bob Millette (entraîneur) : "C'est vexant mais c'est comme ça ! C'est la vie. On n'y peut rien. Nous, on n'a fait notre job. On n'a rien à regretter. C'est décevant parce qu'on a perdu que six fois en quatorze matchs et je pensais vraiment qu'avec quatorze points, on pouvait faire les play-off comme Anglet (3e) et Villard-de-Lans (4e) dans l'autre poule. 'Anyway', on a fait quelque chose de bien. On a prouvé qu'on a notre place en élite. Maintenant, il faut tourner la page et penser à notre prochain match de Coupe de France. Je rêve déjà de sortir Rouen et de tirer Dijon au tour suivant."

François Gleize (capitaine) : "Ce qui nous arrive, c'est le but de plus qu'on n'a pas su marquer à Dunkerque ; c'est le but de m... pris à quelques secondes de la fin du match à Amiens ; ce sont les quatre points perdus contre Dijon. C'est dingue. Quel que soit le match, c'est à chaque fois un petit rien qui nous fout dedans. Maintenant, il faut vite penser à autre chose, ne pas passer l'année à bougonner, sous peine d'y être encore au mois de septembre l'année prochaine."

Julien Mallet

 

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