Le HCM change de braquet

 

Article de l'Alsace (3 janvier 2003).

Étincelants lors de la première phase du Super 16, les hockeyeurs mulhousiens partent dès demain à l'assaut de la Coupe Magnus en compagnie des sept meilleures équipes de l'Hexagone. L'hiver s'annonce rude.

Cette fois, c'est du sérieux. Après avoir régné en potentat durant tout l'automne au sein de la poule sud du Super 16, le HC Mulhouse lance à partir de demain, à l'occasion du grand départ de la 2e phase en terre amiénoise, la deuxième partie de son programme. Un nouveau départ pour des Mulhousiens qui figurent désormais dans le peloton des grands, aux côtés de Rouen, Amiens et Brest, sortis indemnes de la poule Nord. L'Hexagone s'est donc resserré d'un cran sur les Scorpions, auteurs d'un remarquable sans-faute depuis le début de saison (12 matches, 12 victoires). Et ce n'est pas à l'expérimenté Fabrice Lhenry, le gardien international du HCM, à qui l'on va apprendre que l'hiver risque d'être rude. "On aborde une tout autre aventure, assure-t-il. On va désormais connaître notre vraie valeur face aux cadors du championnat. Honnêtement, lors de 1e phase, il y avait certains matches qui ne servaient pas à grand-chose et on se réjouit de passer la vitesse supérieure". Terminées les rencontres à sens unique face à de pâles formations venues de l'ancienne division 1 et souvent dépourvues de véritables arguments, "cette fois, l'intensité des rencontres va grimper" poursuit Lhenry.

Fort de ses quatre olympiades avec les Bleus et ses multiples participations à des play-offs sous les couleurs de Chamonix, Brest ou Milan avec qui il était devenu vice-champion d'Italie, le dernier rempart mulhousien sait combien "la régularité" fera la différence à l'arrivée des 14 journées. "C'est la clé de la réussite. Nous devrons toujours produire notre meilleur hockey pour éviter de perdre un match face à une formation a priori plus faible. Et lorsque l'on sera moins bien, nous devrons alors nous appuyer sur notre système pour tenter d'arracher les points de la victoire. Il faudra surtout éviter de passer complètement à côté d'un match."

Se poserait alors la question de savoir comment réagit cette formation mulhousienne à la défaite, elle qui n'a été battue qu'une seule fois en match officiel depuis le début de saison, en Coupe de France à Chamonix (6-5). Sur ce point, Fabrice Lhenry demeure optimiste. "Nous savons bien qu'un jour ou l'autre, la défaite va nous rattraper. Il faudra alors rebondir très vite. On ne s'est jamais arrêté de travailler quand nous alignions les succès faciles alors je ne vois pas pourquoi nous le ferions dès la première défaite. On se penchera d'emblée sur la partie suivante". Le nouveau Super 16 ouvrant les portes des demi-finales aux quatre premières équipes de cette seconde phase, les hockeyeurs haut-rhinois emmenés par le technicien suédois Christer Eriksson, ont toutes les raisons de rêver à l'obtention du précieux sésame.

Un carré d'as

Pour les avoir dominés ces dernières semaines, les Scorpions savent bien que Grenoble, Anglet et Villard-de-Lans ne représentent pas des obstacles infranchissables. Au même titre que Dijon, qualifié de justesse dans la poule Nord. "Ce sont des formations qui peuvent être très dangereuses sur deux ou trois matches mais qui ne peuvent, à mon avis, pas tenir la distance" reconnaît Lhenry. La lutte pour le dernier carré devrait donc logiquement mettre aux prises les Scorpions mulhousiens aux Dragons de Rouen, intraitables durant le tour de chauffe malgré la pénalité de six points qui leur a été infligée pour avoir aligné trop de joueurs canadiens sur la glace, aux Brestois, de retour au plus haut niveau, et aux Amiénois, premiers adversaires des Alsaciens demain soir. "Une sacrée entrée en matière, selon Lhenry. Amiens, c'est une pelletée de joueurs appelés régulièrement en équipe de France, c'est une équipe qui patine très vite et c'est aussi une patinoire bouillante où il est bien difficile de repartir avec une victoire". Le décor est annoncé.

 

 

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