À nouveau décimé

 

Article de l'Est Républicain (4 janvier 2003).

Avec les blessures de Duda et de Pivron jeudi soir, Besançon est une fois de plus privé de deux éléments majeurs avant le périlleux déplacement à Briançon.

BESANÇON. La malchance a encore frappé jeudi soir à la patinoire La Fayette. Elle a frappé durement et aveuglément. Dans un premier temps, Alain Pivron était victime d'une sub-luxation du cubital postérieur. Autrement dit, son poignet devenait purement et simplement inutilisable : "Si je ne trouve pas rapidement un rebouteux capable de me soigner, je devrai prendre mon mal en patience et peut-être même subir à terme une opération"

Dix minutes ne s'étaient pas écoulées que Lubomir Duda s'effondrait sur la glace. Le diagnostic était sans appel : entorse du genou. "Il sera indisponible au minimum pendant six semaines. J'ai demandé immédiatement aux dirigeants de faire le nécessaire pour que nous nous renforcions le plus rapidement possible" explique Alain Pivron abasourdi.

Inutile de dire que les cartes bisontines sont à nouveau brouillées. Le déplacement aujourd'hui en bus dans les Alpes s'effectuera avec seulement... douze joueurs. Un chiffre maudit auquel est décidément abonné le BHC depuis des semaines et des semaines. Inutile de dire que si une nouvelle blessure devait survenir, l'entraîneur bisontin se trouverait plus que démuni, pour ne pas dire dans une situation dramatique.

Briançon le piège

Depuis le début de la saison, c'est devenu un leitmotiv. Joueurs et supporters ne cessent de répéter que la poule Sud est nettement inférieure à celle du Nord. Les Bisontins vont pouvoir vérifier la véracité de cette assertion dès ce soir.

Cinquième de la poule sud juste devant Gap et Clermont, Briançon a dû se contenter d'un nul et deux victoires en douze matches. Un parcours modeste qui n'empêche pas de nourrir les inquiétudes de Pivron : "Briançon, c'est une grande surface de jeu, c'est beaucoup de cœur, c'est une équipe soudée qui joue ensemble depuis longtemps. J'ajouterai que nous jouerons à 1250 mètres d'altitude. Autant de paramètres qui ne sont pas de nature à me rassurer".

On s'en doute, le coach bisontin ne sait absolument pas quelle tournure prendront les événements ce soir : "C'est l'inconnu ! ce que je sais, c'est que tout le monde se renforce. Clermont vient par exemple d'engager deux défenseurs. C'est simple, tout le monde veut éviter la dernière place de ces play-down synonyme de match de barrage contre Strasbourg ou contre Epinal. Deux équipes redoutables qui ne dépareraient pas en Elite. Il va donc falloir se battre au couteau du début à la fin de ces douze matches à venir. C'est aussi simple que cela". Premiers éléments de réponse ce soir.

Frédéric Vial

 

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