Un nul qui promet

 

Article de l'Alsace (6 janvier 2003).

Après le bon match nul (2-2) obtenu sur la glace d'Amiens, l'un des grands prétendants au titre de champion de France, les augures se sont encore un peu plus éclaircies pour les hockeyeurs mulhousiens.

Quelques jours seulement après avoir repris l'entraînement au terme d'une longue trêve, il était plus qu'improbable que Mulhouse et Amiens, les vainqueurs respectifs des poules Sud et Nord, jouent leur meilleur match de la saison. Cela s'est clairement vérifié tout au long d'une rencontre qui n'a jamais atteint des sommets au niveau du jeu et qui a finalement vu les deux équipes se séparer sur un score de parité (2-2). Assis seul au bord de la patinoire quelques instants après la rencontre, Christer Eriksson, l'entraîneur du HCM, portait déjà un regard lucide sur la teneur des débats. "On n'a pas vu un grand match, juste un bon match entre deux bonnes équipes", expliquait-il paisiblement. Pourtant, derrière son apparente placidité, le technicien suédois ne pouvait voiler une certaine satisfaction. Car il ne faut pas s'y tromper, les Scorpions ont réalisé au Coliseum d'Amiens une partie qui lui ouvre les plus belles perspectives. Partant dans l'inconnu quant à la réelle force de frappe des équipes de la poule Nord, supposée être la plus relevée, les Mulhousiens ont compris samedi soir qu'ils n'avaient pas grand-chose à envier à une formation picarde constellée d'internationaux. À l'issue des 65 minutes de jeu, le constat sautait donc aux yeux : le HCM devrait, sauf grosse surprise, faire partie des quatre convives invités au festin des demi-finales. "Il peut toujours y avoir des imprévus, des blessures qui déstabilisent l'équipe, un gros manque de réussite, mais il est vrai qu'après ce 2-2, on peut légitimement songer au dernier carré" admettait Eriksson. Ce match nul, les coéquipiers de Lionel Bilbao ne l'ont pas usurpé. À 35 secondes près, ils auraient même pu quitter la Picardie avec un nouveau succès dans leur escarcelle.

La confiance règne

Mais un mauvais dernier changement côté mulhousien a finalement permis aux Gothiques d'arracher une égalisation somme toute méritée au vu du déroulement de la rencontre. Une rencontre que les Scorpions avaient eu le tort de débuter trop mollement, laissant le soin aux Amiénois de produire le jeu et de dominer le combat physique. "Il est clair que nous n'étions pas au top mais nous avons surtout, dans le premier tiers-temps, été surpris par l'arbitrage. Les arbitres n'étaient pas mauvais mais ils sifflaient beaucoup. Dans notre poule, lors de la 1re phase, l'arbitrage était plus cool. Nous avons donc écopé de nombreuses pénalités et cela ne nous a pas facilité la tâche. Les Amiénois jouaient également très bien, de manière très compacte. Ils étaient solides en zone neutre et les qualités individuelles de Gras et Rozenthal nous ont posé pas mal de problèmes. De mon côté, je n'étais pas entièrement satisfait car mes joueurs ne respectaient pas forcément les consignes. Mais à l'arrivée, je suis satisfait car, malgré notre manque de vivacité, nous sommes restés solides et nous avons encaissé que deux buts". Toujours invaincu depuis le début du Super 16 à la mi-octobre, le HCM accueillera ce samedi l'équipe de Brest, un nouvel adversaire issu de la poule Nord. "Pour moi, c'est vraiment l'inconnu. Amiens, on connaissait bien les joueurs et on savait à quoi s'attendre. Brest, on n'en connaît quasiment rien. C'est la raison pour laquelle il faudra se méfier et imposer le plus vite possible notre jeu". Retenu par un tournoi de l'équipe de France féminine en République Tchèque, Eriksson laissera le soin de diriger l'équipe à son adjoint Arnaud Vaillant. "Aucun problème, j'ai une grande confiance en lui", glisse-t-il. Aujourd'hui, c'est l'ensemble du club qui baigne dans cette douce sérénité.

 

 

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