Comme au bon vieux temps

 

Article de l'Est Républicain (12 janvier 2003).

Les Séquanes ont aligné un deuxième succès de rang. Prometteur.

BESANCON. BHC bat Dunkerque 3-1 (1-0, 2-0, 0-1)

Le coach bisontin, Alain Pivron, avant d'aborder la troisième édition de ce qui va devenir un classique du genre, Besançon-Dunkerque, s'était en quelque sorte prémuni de tout excès d'euphories en annonçant avant la rencontre : "le piège serait de nous reposer sur nos deux succès précédents".

Dont acte. Un Séquane averti en vaut deux. Aussi, les Bisontins abordaient-ils le match sur un mode piano-piano. Il est vrai que la partie ne leur était pas rendue facile par un adversaire qui commence lui aussi, par la force des choses, à les connaître.

Bref, il ne se passait pas grand chose, sinon rien, dans un premier tiers-temps équilibré, jusqu'à ce que Milan Kubis prenne ses responsabilités. L'attaquant des Séquanes s'emparait du palet juste avant la ligne de hors-jeu, fonçait tête baissée vers son objectif et déclenchait un tir victorieux à trois mètres du but adverse. Pas besoin de passe, ni d'assistance sur ce coup là. Le hockey fait aussi la part belle au talent individuel.

Ménard présent

Stéphane Menard, le gardien bisontin, allait en administrer une preuve encore plus lumineuse à l'attaque du deuxième tiers-temps. Le BHC, irréprochable jusque-là au point de vue discipline, lâchait un peu nerveusement. Ainsi, coup sur coup, Favreau et Kadlec laissaient leurs petits camarades en infériorité numérique sur la glace.

C'était le moment choisi par Ménard pour faire une démonstration de ses qualités en multipliant les arrêts de classe devant des Corsaires dunkerquois forcément partis à l'abordage. Le BHC se tirait sans mal de cette période délicate grâce à son gardien. Mieux encore, les Bisontins qui avaient laissé passer l'orage, investissaient peu à peu le camp visiteur au point de se retrouver en position favorable. Le subtil Subr profitait d'un cafouillage pour porter la marque à 2-0. A un peu plus de cinq minutes du troisième tiers-temps, tout cela commençait à prendre tournure.

D'autant qu'à leur tour les Nordistes multipliaient les passages par la case prison qui ne rapportent jamais rien, c'est bien connu. Si ce n'est de gros ennuis que les Corsaires payaient cash sous la forme d'un troisième but bisontin (œuvre de Billard) qui semblait définitivement sceller le sort du match.

On imagine bien sûr que dans ces conditions, la troisième période avait surtout une valeur anecdotique même si les Séquanes lâchaient un peu de lest. Haapasaari en profitait pour réduire le score. On retiendra surtout, en guise de conclusion, que les joueurs d'Alain Pivron viennent d'aligner deux victoires de suite dans ce nouveau championnat qui commence. Comme au bon vieux temps... d'un passé tout de même encore récent.

 

Retour aux articles de janvier 2003