Article de l'Alsace (13 janvier 2003).

Les semaines se suivent et se ressemblent dans un Super 16 où le HC Mulhouse ne fait décidément aucune concession à ses adversaires. Samedi soir, à l'occasion de leur premier match de l'année à domicile, les Scorpions ont signé une première victoire dans la Coupe Magnus en inscrivant au passage la bagatelle de six buts à une équipe de Brest vaillante mais bien trop défensive pour espérer ramener un petit souvenir d'Alsace. Une semaine après avoir partagé les points sur la glace des Gothiques d'Amiens, vainqueurs de la poule Nord, les Mulhousiens ne sont donc pas tombés dans le piège qui les attendait pourtant au tournant : l'excès de confiance. Face à des Bretons qu'ils savaient moins dangereux que les Picards, les hommes d'Arnaud Vaillant ont su remettre le bleu de chauffe et empocher les points de la victoire. "On sait qu'il n'existe pas de rencontres faciles en deuxième phase et que nous devons impérativement nous remettre en question après chaque match, explique Guillaume Chassard, auteur de deux buts (16e et 37e). Nous sommes donc arrivés sur la glace avec en tête les consignes du coach. En imprimant notre jeu rapide et en évitant de perdre le palet dans la zone neutre, on savait qu'il ne pouvait pas nous arriver grand-chose". D'autant plus que, dès les premières minutes de jeu, les Brestois ne tardaient pas à dévoiler un visage frileux. Recroquevillés dans leur zone défensive, les hommes de Sergueï Toukmatchev ne tentaient leur chance en attaque que par des raids en solitaire de ses deux anciens Rémois, Loïc et Yven Sadoun. Une tactique qui s'avérait rapidement inefficace. "On a vu d'emblée qu'ils jouaient la carte défensive mais on ne s'est pas jeté à l'abordage, ça n'aurait servi à rien, analyse Chassard. Il fallait attendre le but qui allait débloquer la rencontre". Et pour cela, les Scorpions pouvaient compter sur la force de frappe d'Anders Strandberg, "lui, on sait qu'il a un très bon shoot et qu'il représente toujours la bonne solution". De retour après un long mois passé à l'infirmerie, le Suédois expédiait un premier lancer victorieux avant de remettre ça, trois minutes plus tard, pour le 2-0. Mulhouse venait de prendre son envol mais surtout de profiter à merveille de ses deux premières supériorités numériques. "Sur ce point, c'est très encourageant, estime Arnaud Vaillant, entraîneur n°1 des Scorpions en l'absence de Christer Eriksson.

Durant la semaine, on avait beaucoup travaillé sur ces phases de jeu. Samedi soir, on a récolté les fruits de ce travail". Pour Guillaume Chassard, l'ancien Spinalien, "ces deux buts marqués en power-play sont importants car ils font souvent la différence dans les matches serrés. Marquer en supériorité, c'est une arme que nous n'avons pas toujours su utiliser en début de saison mais qui va certainement nous être utile à l'avenir". En tête au tableau d'affichage, le HCM poursuivait ensuite son festival offensif pour clore les débats sur un score sans appel (6-3). "Un résultat logique, pour l'attaquant mulhousien. Nous avons dominé d'un bout à l'autre la rencontre et je pense sincèrement que nous étions supérieurs à Brest. Ils étaient moins rapides que nous et leurs lignes n'étaient pas aussi complètes que les nôtres". Samedi, les Scorpions disputeront leur deuxième match consécutif à domicile devant Villard-de-Lans. Une équipe que le HCM a déjà battue deux fois en première phase.

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