À la recherche d'un paradis perdu

 

Article du Bien Public de Dijon (17 janvier 2003).

Pour l'instant dernier avec deux défaites au compteur, les joueurs d'Anglet n'ont perdu que d'un but à Brest et contre Rouen. Ils viennent à Dijon avec l'objectif de glaner un premier succès.

Après avoir connu à la surprise générale, les strasses et paillettes d'une finale de championnat de France en 2001 (défaites face à Rouen 0-2, 1-5, 0-3) avec notamment Perez dans ses rangs, les Orques d'Anglet ont eu depuis bien du mal à digérer cette pilule magique. Un dépôt de bilan est venu clôturer cet épisode angélique. Depuis, avec des moyens financiers en chute libre, Anglet vivote certes parmi l'élite mais assez loin des sommets abandonnés aux ogres nationaux que sont Rouen, Amiens, voire Grenoble.

L'année dernière les Basques ont connu une saison dite "galère", enchaînant les défaites à un rythme d'enfer, sans objectif particulier, jouant à merveille un rôle de sparring-partner. Seule une troisième phase honorable a permis à ce club d'accrocher une cinquième place miraculeuse, après avoir été la lanterne rouge durant presque toute la saison. La seule satisfaction de ce peu reluisant tableau étant ce merveilleux parcours en Coupe Continentale organisée à la patinoire de la Barre, où les Angloys ont réalisé l'exploit de se qualifier pour les demi-finales en Norvège.

Cette année, après avoir passé avec succès un audit sur ses finances, Anglet s'est engagé dans une élite taillée à sa mesure lui permettant d'éponger à terme un trou de 3,5 millions de francs découvert à l'aube de la saison 2001-2002. Les caisses quasiment vides, le club s'est logiquement tourné vers les jeunes du cru et a recruté des étrangers méconnus.

Place aux jeunes

À commencer par le poste de gardien où les restrictions budgétaires ont poussé le mythique Raymond vers la sortie, qui, profitant du départ surprise de Groeneveld, retourne à Rouen. Le staff basque a choisi de recruter un compatriote en remplacement, Filiatrault, qui est la grande inconnue de ce recrutement intimiste.

Concernant la défense, le coach Ouellet en a fait une priorité. Aussi, deux Canadiens, Saint-Onge et Deschamps (issus du circuit universitaire de la Belle Province) auront pour difficile challenge non seulement de faire oublier Smidriak et Lathinen, parti en Bourgogne pour l'un, dans ses pénates finnoises pour l'autre, mais, également de muscler une arrière-garde jusqu'à présent apparue trop tendre. La bonne pioche de cette intersaison étant certainement l'arrivée d'un jeune loup aux dents longues, l'ex-Amiénois, Mille, qui lassé de ne pas être reconnu à sa juste valeur en Picardie, a décidé de faire le premier grand saut de sa carrière. À coup sûr un atout maître pour les Orques dont l'association avec un autre ex-Gothique, Dubois, devrait faire merveille.

En attaque, peu de vagues, seulement doit-on noter le fâcheux départ du Canadien Ducharme, retourné au Québec (pour des raisons professionnelles). Pour le reste, la force de frappe de l'Hormadi demeure intacte avec ses pépites que sont Garbocz, Solaux, Dostal (nouvel international), et enfin Daramy (élu meilleur espoir du dernier championnat). Une attaque très talentueuse, dynamique à souhait, qui n'a rien à envier à quiconque à condition que chacun prenne les responsabilités qui lui incombent. L'objectif du club étant au minimum de conserver la place de l'an passé avant de pouvoir de nouveau regarder vers les sommets.

Jérôme Roblot

 

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