Vaine course-poursuite
Article de l'Est Républicain (20 janvier 2003).
Constamment menés au score, les Bisontins n'ont pourtant pas été loin de réaliser une bonne performance à Tours.
TOURS. ASG Tours bat Besançon 4-3 (3-2, 1-1, 0-0). Sevrés de compétition après une fin d'année 2002 particulièrement chargée (9 matchs en six semaines), les Tourangeaux prennent d'assaut les cages bisontines. Sur un premier contre d'Eizenman, Jodoin ouvre la marque en bonifiant un palet relâché par Ménard (1-0, 3e).
Le ton est donné. Tours contrôle son adversaire et se permet quelques fantaisies, à l'image d'un talonnage presque décisif de Grossi pour Gamelin, tandis que Vorel purge sa première punition (6e). Du coup, c'est tout à fait logiquement que l'ASGT augmente son avance sur une belle combinaison du tandem Fayault - Desrosiers (2-0, 13e).
Mais cette entame de match trop facile a vite raison de la concentration des locaux, qui oublient Drzik sur la deuxième ou troisième incursion de Besançon dans leur camp. L'ancien Spinalien se fait alors un plaisir de tromper Hiadlovsky (2-1, 14e).
Millette fait alors remonter sa ligne magique et Desrosiers réalise le doublé (3-1, 15e). Mais moins de trente secondes plus tard, la défense tourangelle commet une nouvelle bévue qui permet à Tremblay d'entretenir l'espoir (3-2, 15e).
De retour sur la glace, les hommes de Bob Millette remettent la pression sur les buts de Ménard. La défense des Bisontins craque à nouveau devant le retour de Bohunicky et Fayault, à l'origine du deuxième hat-trick de Julien Desrosiers, cette saison (4-2, 27e).
Cependant, ceux qui pensent alors que Tours a bien le match en main sont vite déçus : Trabichet ramène les siens à un but (4-3, 32e), après un arrêt extraordinaire de Hiadlovsky devant Tremblay (29e). En fait, l'ASGT domine mais Besançon reste placé, sans vraiment forcer.
C'est là qu'intervient le tournant du match. Grossi prend cinq minutes pour une charge un peu trop appuyée sur Kadlec (34e) et donne aux visiteurs l'occasion de profiter d'une longue supériorité numérique. Mais Besançon, qui manque d'initiative, n'arrive pas à placer son jeu et offre même un tir de pénalité à... Desrosiers, qui le manque (38e).
Les deux équipes ayant laissé beaucoup de jus dans la bataille, la troisième période ne donnera plus rien, si ce n'est quelques belles joutes en défense, deux arrêts décisifs de Hiadlovsky face à Subr (43e) et Ménard face à Gamelin (47e), avant un cinquième but refusé à l'incontournable Desrosiers (palet illégalement dévié avec le corps, 48e).
Sonné, Karel Kadlec n'est quant à lui, jamais remonté sur la glace.
TOURS. Arbitres : M. Bourreau, assisté de MM. Antunes et Phelippe.
1.500 spectateurs.
Les buts : Tours : 2'58'', Jodoin (Eizenman, Ilavsky) ; 12'14'', Desrosiers (Fayault) ; 14'19'', Desrosiers (Fayault, Jodoin) ; 26'16'', Desrosiers (Fayault, Bohunicky).
Besançon : 13'09'', Drzik ; 14'35'', Tremblay ; 31'27'', Trabichet (Vorel, Aubry).
Pénalités : Tours : 31 minutes dont 5 + 20 à Grossi (33'49'') ; Besançon : 10 minutes.