Le HCM, piège à "Loups" ?

 

Article de l'Alsace (21 janvier 2003).

Les hockeyeurs mulhousiens, à qui tout continue de sourire dans la 2e phase du Super 16, rendent visite ce soir (20 h) aux "Brûleurs de Loups" grenoblois, actuellement plongés dans le doute.

Sur le papier, Christer Eriksson, l'entraîneur des Scorpions, le concède bien volontiers, "Grenoble est tout aussi fort que Mulhouse". Dotée de nombreux internationaux tricolores (ils étaient cinq joueurs grenoblois appelés chez les Bleus lors du dernier Tournoi du Mont Blanc contre seulement trois Mulhousiens), la formation iséroise compte également dans ses rangs l'un des meilleurs buteurs du Super 16 en la personne de Josef Podlaha (23 buts, 6 assists depuis le début de saison). Sur la glace, en revanche, la réalité est bien différente. Alors que le HCM multiplie les coups d'éclats et ne cesse, au fil des semaines, d'allonger sa période d'invincibilité, Grenoble traîne péniblement les pieds dans le ventre mou de cette Coupe Magnus, avec deux petits points glanés lors de... défaites en prolongations face à Rouen et Dijon. La raison de ce surprenant passage à vide des Brûleurs de Loups, Christer Eriksson l'explique par un manque de cohésion évident au sein du collectif isérois. "Il y a de très bons joueurs, mais ils n'arrivent pas encore à former une équipe soudée. Nous savons que c'est ça qui fait la différence puisque c'est ce même collectif qui fait notre force depuis le début de saison". Une situation que Dimitri Fokine, l'entraîneur russe de Grenoble juge plutôt "paradoxale" étant donné les nombreux changements opérés au HCM l'été dernier alors que la continuité fut proclamée au pied des Alpes. "C'est une nouvelle équipe par rapport à celle de la saison précédente, mais elle est rapidement parvenue à déployer un jeu compact. Il faut dire qu'elle possède trois lignes d'un très bon niveau et qu'elle peut compter sur un effectif quasi-complet si l'on excepte la blessure de Ruokonen, qui sera d'ailleurs remplacé. Moi, je n'ai jamais pu aligner une équipe au complet. Il est bien difficile de trouver la bonne carburation quand on doit se passer d'une ligne entière". Si Dimitri Fokine refuse encore de déclarer "l'état d'urgence", Grenoble se voit néanmoins dans l'absolue nécessité de redresser la barre au plus vite.

Grenoble, un bon souvenir

Sous peine d'être définitivement décroché par le peloton des "quatre qualifiés". Un premier peloton dans lequel les Scorpions pourraient se faire une place au chaud en cas de victoire ce soir. "On a 5 points, c'est bien. Mais ça ne suffit pas encore pour jouer les demi-finales, indique Eriksson. On se rend donc à Grenoble pour décrocher y une victoire et profiter du doute des Dauphinois. On espère aussi que l'on ne va pas payer le prix de leur réveil. De toute façon, la pression est sur eux. De nôtre côté, nous essaierons d'augmenter la vitesse de patinage et de rester solides défensivement". Une recette qui avait déjà permis au HCM de s'imposer en Isère le 12 octobre dernier lors de la 4e journée de la première phase (1-4). "Un très bon souvenir, sourit Eriksson. C'était le premier véritable choc de la saison, celui qui allait nous permettre de nous situer. La victoire nous avait donné beaucoup de confiance pour la suite. Nous jouons d'ailleurs toujours avec la même confiance". Sur la glace grenobloise, le technicien suédois disposera du même groupe que celui aligné devant Villard-de-Lans.

 

 

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