Dijon retombe sur terre

 

Article du Bien Public de Dijon (22 janvier 2003).

Au terme d'une rencontre à sens unique, les hockeyeurs dijonnais se sont largement inclinés hier à Rouen (1-9), mettant ainsi un terme à leur invincibilité en coupe Magnus.

Que pouvaient-ils faire, les Dijonnais, hier, dans cette atmosphère surchauffée et survoltée qui les attendait à l'île Lacroix, où l'on fêtait le 30e anniversaire du club ? Seulement bonne figure et c'est ce que les partenaires de Julien Tiphaigne ont réalisé quoi qu'en dise le score. Mais privés de Jérôme Mô et d'Aymeric Gillet, les Dijonnais ont vite été enivrés, saoulés par un calva un peu trop fort.

Cette rencontre qui opposait les deux leaders de la poule Magnus, les deux seules équipes ayant totalisé trois victoires en trois matches, fut en réalité très déséquilibrée. Rien d'un sommet du championnat. Tout au

contraire les Dijonnais ont crû revivre le match retour de la première phase, quand les Dragons avaient craché des flammes en Bourgogne, s'imposant 10-3. Ainsi, à l'heure du premier surfaçage, le score affiche déjà 4-0. Et rien à dire. C'est la sanction logique d'une domination continuelle, le palet semblant rester éternellement devant le but de François Neckar. Il s'incline dès la première supériorité numérique des Rouennais, qui jouent comme au tableau noir pour démarquer Daniel Carlsson. Guillaume Besse de près, Jimmy Provencher, de loin (un slap superbe à peine entré en zone d'attaque, le troisième en quatre matches qu'il inscrit du même endroit), ajoutent deux buts, avant un festival de David Saint-Pierre qui met deux Ducs dans sa poche avant d'alerter Eric Doucet.

Un cavalier seul

Le match est terminé dès ce premier tiers-temps si bien que le jeu devient plus équilibré à la reprise. Il faut dire que Rouen reprend le jeu sans son capitaine Eric Doucet, le meilleur buteur du championnat, touché au visage en fin de première période.

Les visiteurs en profitent pour afficher quelques vélléités avec un tir de Tekel en supériorité. Puis Dijon sauve l'honneur sur une action de sa première ligne, conclue après une feinte de Stephen Dugas, l'ancien Rouennais (4-1).

On ne sait pas trop si cette réussite est une bonne chose pour Dijon, tant elle provoque réveille des Dragons devenus apathiques. Mais ils sortent brutalement de l'endormissement avec deux nouveaux buts du junior Thibault Geffroy, puis d'Arnaud Briand (6-1).

Et Rouen va poursuivre sur le même rythme lors de la dernière période, lancée par deux buts des défenseurs rouennais, Simon Lacroix et Allan Carriou, tous deux excellents (8-1). On croit que Neckar, écoeuré, va quitter sa cage comme l'autre jour à Dijon. Mais il ne s'absente qu'une minute.

Et il ne pourra rien sur un dernier but de Rouen qui signe sa plus large victoire de la saison (9-1). Pour Dijon c'est la plus nette défaite.

 

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