Article de l'Alsace (23 janvier 2003).

Mathématiquement, bien sûr, les Mulhousiens ne sont encore sûrs de rien. La deuxième phase du Super 16 n'en est qu'à sa quatrième journée et chaque équipe peut encore entretenir l'espoir d'une qualification pour les demi-finales. Il n'empêche, ce HCM-là n'en finit plus d'impressionner et de s'attirer les éloges du petit monde du hockey hexagonal. Ainsi, mardi soir, aux abords de la magnifique patinoire grenobloise, les Scorpions faisaient l'unanimité et personne n'osait imaginer un dernier carré sans eux. Il faut dire que quelques instants auparavant, Mulhouse venait de remporter sa troisième confrontation de la saison face à Grenoble sans que l'on puisse y trouver quelque chose à redire. Un succès qui permet aux Mulhousiens de monter en grade au classement de la Poule Magnus et de se retrouver au deuxième rang, juste derrière Rouen, plus que jamais grandissime favori après son éclatante victoire devant Dijon (9-1).

Avec sept points dans l'escarcelle avant la réception d'Anglet ce samedi, le HCM a donc pris le bon élan et peut d'ores et déjà se réjouir d'avoir creusé le trou avec la seconde partie du peloton. Positionnée au 5e rang, la première place non qualificative, Anglet ne dispose que de deux petits points. Un écart conséquent "qui vaudra bien la tournée générale du président (Claude Bauer) à notre retour", souriait Christer Eriksson, l'entraîneur, avant de retrouver la chaleur du bus. "On a bien joué et la différence s'est faite grâce à notre collectif. Je ne le répéterai jamais assez, mais c'est ce qui fait notre force. Tout le monde s'est battu. Regardez Coqueux-Chassard-Faith ! C'est la ligne qui marque habituellement le plus de buts et cette fois, elle n'a pas trouvé la faille. Mais cela ne l'a pas empêché de travailler et d'user en permanence les Grenoblois." Un travail de sape qui a permis au trio de la première ligne Aimonetto-Bilbao-Michou d'assurer la relève et d'inscrire les trois buts du succès.

Mais outre son efficacité offensive, c'est aussi et surtout grâce à sa défense que le HCM a décroché ce mardi sa quinzième victoire en seize matches depuis le début du Super 16. Car les Scorpions possèdent une telle assise défensive et une maîtrise globale de leur jeu si développée qu'il est très délicat de les déstabiliser. En attaquant la rencontre tambour battant, les Grenoblois avaient bien compris qu'il ne fallait pas laisser aux Mulhousiens le temps de s'organiser. Mais leurs tentatives se heurtèrent bien vite à la présence physique des Ollila, Prunet et consort. Ne parvenant pas à s'approcher des buts, les Isérois abusèrent par la suite de tirs lointains sur lesquels Lhenry fit tranquillement étalage de son talent. "C'était nickel, lance Eriksson. Nous n'avons pris qu'un seul but et on peut le qualifier de cadeau. C'est Larroque qui commet une petite erreur, largement pardonnable puisqu'il n'est pas un vrai défenseur. N'encaisser que six buts en quatre matches de deuxième phase, c'est très encourageant. Mais il ne faut pas relâcher les efforts. Il reste certains points à améliorer. Nous devons patiner encore plus vite, progresser dans l'explosivité. Je trouve également que nous ne restons pas assez concentrés en fin de match. Nous avons laissé des possibilités de contres à Grenoble durant les dix dernières minutes. Face à une équipe comme Rouen, on ne pourra pas se le permettre." Le technicien suédois penserait-il déjà au 1er février ?

GRENOBLE1 HCM3

GRENOBLE. Patinoire de l'Agglomération. Les périodes : 0-1, 1-1, 0-1. 1300 spectateurs environ. Arbitrage de M. Mandlowictz assisté de M. Barbez et M. Carlin. Les buts : Aimonetto (15'40'' assisté de Ollila), Michou (22'37'' assisté de Aimonetto), Bilbao (49'06'' assisté de Aimonetto) pour le HCM; Shevelev (28'22'') pour Grenoble. Les pénalités : 2' à B. Bachelet, 2' à Elian, 2' à Gachet, 2'+2' à Saarinen à Grenoble; 2' à Aimonetto, 2' à Larsson, 2'+2' à Ablad, 2' à Larroque, 2' à Michou, 2'+2' à Prunet, 2' à Chassard au HCM.

Retour aux articles de janvier 2003