Jozef Drzik, l'exemple

 

Article de l'Est Républicain (24 janvier 2003).

Le défenseur slovaque du BHC est un modèle de professionnalisme qui a retrouvé le sourire avec les victoires du début d'année 2003.

BESANÇON. D, R, Z, I, K. Cinq lettres qui font un nom et qui, placées sur une grille de scrabble, peuvent rapporter gros. Quand Alain Pivron, lors de l'intersaison, a engagé Jozef Drzik, sans doute ne pensait-il pas à ce jeu inventé par l'architecte new-yorkais Alfred Mosher Butts. Le coach bisontin entendait tout simplement renforcer son équipe pour la rendre compétitive et capable de tenir le choc dans l'élite française du Super 16. Et six mois plus tard, il n'est pas déçu de sa pioche.

"C'est un vrai pro, sérieux, travailleur, charmant, respectueux, un exemple pour les jeunes. Sur la glace, il est puissant, très physique, peut aussi bien jouer défenseur qu'attaquant. Pour moi, il a toutes les qualités pour faire une grand joueur" souligne Alain Pivron, pourtant rarement enclin à faire des compliments.

De son côté, Drzik, défenseur slovaque de 26 ans, né à Nitra à 80 kilomètres au sud de Bratislava, ancien international junior, passé par l'Extraligue dans son pays, puis par Epinal en Division 1 pendant trois ans, est reconnaissant : "Besançon m'a donné la chance de jouer dans le gratin du hockey français et ça m'a fait du bien de savoir qu'on me faisait confiance à ce niveau-là. Aussi je donne tout ce que j'ai" explique-t-il en maniant avec une certaine facilité la langue de Molière. "Vous savez, le seul dérivatif que je me suis accordé, c'est depuis le 7 octobre, à raison de quatre heures par jour, un cycle de français au CLA de Besançon qui a pris fin mercredi par un examen. Je suis en attente des résultats". Avant d'ajouter : "Je ne concevais pas de jouer ici, sans bien pratiquer la langue. Pour mon intégration personnelle, pour le hockey aussi, c'est tellement plus facile, tellement mieux pour progresser". Tel est Josef Drzik...

"Un collectif mieux en place"

Aussi la première partie de championnat ne l'a-t-il pas absolument satisfait, lui le gagneur : "Je crois qu'on a un effectif trop étroit. Avec seulement 13 ou 14 joueurs, contre les meilleures équipes de la poule, c'est difficile de s'imposer à cause de problèmes de récupération. Par ailleurs, le groupe n'a pas toujours été assez discipliné collectivement".

Toutefois, en disputant actuellement la Poule National, assimilée à une poule basse de play-off, le Besançon HC a retrouvé des couleurs. Drzik aussi : "Je suis content car nous avons bien commencé cette seconde partie de saison. C'est peut-être un peu plus facile, mais au moins notre collectif est enfin mieux en place, plus rigoureux. Et puis, les victoires aidant, l'ambiance au sein du groupe a aussi monté d'un cran. Il faut continuer sur cette lancée". Contre Gap, un club qu'il connaît bien pour l'avoir affronté deux saisons en D1, Jozef Drzik ne veut même pas se poser de question : "Il faut gagner". Une chose est sûre, le Slovaque sera à la pointe du combat.

Pierre Labbé

 

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