Article de l'Alsace (27 janvier 2003).

Bien difficile d'analyser les rencontres du HCM à domicile depuis le début du Super 16 sans répéter fastidieusement les mêmes propos. Les adversaires se suivent et les résultats se ressemblent. Ainsi, samedi soir, Anglet n'a pas dérogé à la règle en s'inclinant assez lourdement sur la glace de l'Illberg, où les Scorpions n'ont pas encore lâché un seul point depuis le début de saison. Supérieurs aux Basques physiquement, tactiquement et techniquement, les Mulhousiens ont mené leur barque comme ils l'entendaient, et comme ils l'avaient déjà fait face à Villard-de-Lans une semaine plus tôt. C'est-à-dire sans jamais laisser à leur vis-à-vis une petite raison de croire à un possible exploit. 2-0 à l'issue du premier tiers-temps, 4-0 au terme du second, l'affaire était bien vite dans le sac. À l'issue de la rencontre, le sourire jusqu'aux oreilles, Christer Eriksson semblait ainsi compatir avec des journalistes soucieux de ne pas passer pour des radoteurs. "Que voulez-vous que je vous dise ? J'aimerais vous dire des choses exceptionnelles mais je ne sais pas quoi. Enfin, je ne vais pas me plaindre du fait que mes joueurs l'emportent 5 à 1 sans jouer merveilleusement bien".

En début de rencontre, l'entraîneur suédois avait pourtant eu la bonne idée de changer ses habitudes en décidant d'apporter des modifications tactiques. "Je voulais jouer le plus longtemps possible avec quatre lignes en attaque et cinq défenseurs. Il est important désormais de connaître nos ressources et de tester l'effectif pour le futur. Des joueurs comme Croz ou Ballet travaillent énormément et ne méritent pas d'être sur le banc. Durant le premier tiers-temps, sans jouer divinement bien, nous nous sommes procuré énormément d'occasions. C'est bon signe". Victorieux à Grenoble grâce à trois buts de sa première ligne (Aimonetto-Michou-Bilbao), le HCM a pu une nouvelle fois vérifier qu'il pouvait compter sur toutes les forces vives de son attaque. Chassard et Faith réussissant à leur tour le triplé (10e, 12e et 20e). De loin la meilleure défense de la poule Magnus avec sept petits buts (Amiens est 2e de ce classement avec 14 buts), Mulhouse a encore étouffé son adversaire dès lors que celui-ci franchissait sa zone défensive. Perfectionniste au plus haut point, Christer Eriksson regrettera néanmoins ce petit but encaissé dans les dernières minutes. "J'aimerais encore que mes joueurs soient un peu plus disciplinés en fin de match et qu'ils ne fassent aucun cadeau. Mais d'un autre côté, je dois les comprendre. Quand on domine tellement, c'est bien naturel de s'égarer quelques instants". Sur la lancée de leur 17e match sans défaite, les Scorpions disputeront samedi prochain le grand choc devant Rouen, l'autre équipe invaincue en seconde phase. Un tout autre défi en perspective. Mais un rendez-vous qui n'ébranle pas plus que ça la quiétude du coach mulhousien, heureux d'endosser pour la première fois la tunique de l'outsider. "Ce match, il ne faut pas s'en faire une montagne. Nous l'attaquerons avec l'ambition de se faire plaisir et de, pourquoi pas, ramener un petit quelque chose".

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