Mulhouse : de bon augure avant Rouen

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (27 janvier 2003).

Vainqueurs d'Anglet, les Scorpions mulhousiens poursuivent leur bon parcours dans cette poule Magnus. Ils peuvent désormais préparer sereinement le grand choc de samedi face à Rouen.

L'entraîneur des Orques, Robert Ouellet, l'avait annoncé : "On ne joue pas dans la même catégorie que Mulhouse." Samedi soir, les Scorpions ont une nouvelle fois confirmé la prédiction. Trouvant rapidement l'ouverture, ils n'ont laissé aucune chance à une équipe d'Anglet qui ne luttait pas avec les mêmes armes.

Perplexe

Néanmoins, Christer Eriksson était perplexe après le match. "On joue mal et pourtant on gagne 5-1", a lâché le Suédois en préambule. Avant de poursuivre sur les points positifs de son équipe. "Ce soir le powerplay a été très satisfaisant. On ne s'est jamais créé autant d'occasions. Les deux lignes ont été performantes, il leur a juste manqué un peu d'efficacité."

Les Scorpions ont tout de même scoré à deux reprises en surnombre. Autre point positif, le comportement exemplaire affiché par les joueurs durant le match. "On s'est gardé de répondre aux provocations." Il est vrai que les débats ont été assez chauds par moments.

Nerfs solides

Mais les Scorpions ont su garder leurs nerfs, ce qui n'a pas toujours été le cas par le passé. Une maîtrise qui va leur permettre de se présenter à Rouen au complet, puisqu'aucune pénalité de match n'a été concédée.

"Il est important de ne montrer aucune faiblesse aux adversaires, poursuit Eriksson. S'ils voient que tu craques et que tu réponds aux provocations, ce n'est pas bon pour l'avenir. Ils ont vu qu'ils ne pouvaient plus lutter sur le plan sportif, ils ont essayé autre chose." Il est vrai que le jeu des Scorpions a une nouvelle fois fait des merveilles.

Rouen s'annonce

A aucun moment les coéquipiers d'Aimonetto n'ont été inquiétés. Une situation qui se répète, invariablement, de semaine en semaine. Samedi les "rouge et noir" n'étaient pas au meilleur de leur forme. Ils possédaient pourtant une marge confortable sur leurs adversaires. Ce qui permet d'aborder l'avenir avec toujours plus de confiance.

Une confiance bénéfique, avant d'aborder le dernier match aller, sans doute le plus délicat. Samedi, c'est dans l'antre de Rouen que les Scorpions iront défendre leur invincibilité, pour la rencontre la plus attendue. "C'est vrai que tout le monde veut jouer ce match. Il sera très intéressant, il donnera des indications, mais il ne sera pas capital. Même si on fait comme Dijon et que l'on s'incline 9-1, ce ne sera pas un drame", conclut Eriksson.

Mais ses joueurs feront tout pour offrir une nouvelle victoire au Suédois, dans ce match où s'opposeront la meilleure attaque (Rouen) et la défense la plus performante (Mulhouse) de la poule. Et si le résultat ne sera pas d'une importance mathématique considérable, le vainqueur prendra cependant un ascendant psychologique important. Les deux équipes ont en effet toutes les chances de se rencontrer plus loin dans la compétition.

Gérald Husser

 

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