Les Ducs pas veinards

 

Article du Bien Public de Dijon (3 février 2003).

Les hockeyeurs dijonnais n'ont pas à rougir de leur défaite face aux cadors Amiénois (1-4). Il leur a simplement manqué un brin de réussite pour réaliser l'exploit.

L es Dijonnais ont certes concédé leur troisième défaite consécutive en coupe Magnus, samedi soir devant Amiens (1-4), mais ils ont tout essayé. Développant un jeu de belle facture dès l'entame, les hommes de Maric furent les victimes de nombreux coups du sort qui, cumulés à l'extraordinaire qualité de l'adversaire dont le défenseur suédois Bergquist en est le parfait symbole, furent finalement insurmontables.

Ainsi, dès la deuxième minute, non seulement Mô trouve le poteau de l'impeccable Mindjimba mais, sur la contre attaque, le rebond du palet sur la balustrade offre un caviar à Gras qui n'en demandait pas tant. Ce dernier s'entend comme larron en foire avec son compère Rozenthal, le duo inscrivant la totalité des buts de leur équipe comme lors de leur ultime visite dans la capitale des Ducs (victoire 6-3). Comme si cela ne suffisait pas, au cours du troisième tiers, alors que le score n'était que de (1-2), Gentilleau se présentant seul devant le goal amiénois, est déséquilibré par Marcos sous l'œil bien tolérant de l'arbitre M. Mendlowitcz. Une action litigieuse qui méritait certainement plus qu'une exclusion du joueur des "Gothiques". Antoine Richer, le coach picard, le confirme : "Mon joueur joue le palet mais il en est éloigné de 20 à 30 centimètres. Quand il plonge, au moment il commence son geste, il cherche à taper la crosse de l'adversaire pour qu'il perde le puck, simplement, il est trop court. Le Dijonnais protège bien son palet et il est fauché dans le mouvement. Effectivement, ça aurait pu pourrait être interprété comme un penalty."

Le coup fut d'autant plus dur à encaisser pour les locaux que Rozenthal inscrivit le but du K.O. 28'' plus tard pour la plus grande satisfaction de l'entraîneur picard : "Notre 3e but leur met un coup derrière la tête. Après, ils n'ont pas levé le pied mais ils sont apparus plus stressés ce qui nous a permis de maîtriser, de calmer le jeu et d'être plus disciplinés".

Le comble fut certainement la blessure de Barica, celle-ci s'ajoutant à la suspension de Borzik. Du coup, le CPHD dut évoluer à trois étrangers uniquement. Un lourd handicap notamment en fin de match ou la fatigue s'est largement fait sentir. "Les mecs se sont défoncés. En infériorité, j'ai toujours aligné les mêmes. J'ai appliqué un principe identique en supériorité, si bien qu'à la fin, ils étaient gazés. Avec Borzik, cela aurait pu être un autre match.", estime Daniel Maric, le coach bourguignon.

Inefficacité offensive

Cet effectif assez restreint est peut-être la cause du cruel manque de lucidité des attaquants bourguignons devant la cage amiénoise, à l'image de Dugas, seul devant Mindjimba lors du second tiers. C'est à ce moment-là du match que les Ducs ont laissé passer leur chance bousculant leurs adversaires durant un bon quart d'heure : "Autant dans les 1er et 3e tiers temps, on a fait le nécessaire pour gagner la partie, autant dans le 2e, on a réalisé tout et n'importe quoi. On a eu la chance de ne pas être plus sanctionné, on prend simplement un but, s'il y en a deux ou trois de plus, il n'y a rien a dire. Heureusement que Mindjimba tient la baraque. On a concédé pas mal de passes break, de 2 contre 1, 3 contre 2, qui auraient pu nous mettre en grande difficulté au tableau d'affichage", reconnaît Richer. Seulement voilà, avec des si. la formule est bien connue, Daniel Maric se contentant de dresser un constat d'ensemble très fair-play : "Ils sont plus complets, plus forts que nous. On a gagné nos trois matches en ayant exploitant au mieux un minimum d'occasions. Mais on les mit au fond parce qu'on a shooté là, dès le début, on eu pleins d'opportunités sans oser tirer. On se doit d'être plus agressif sur ces occasions. A Brest, on perd le match nous-mêmes, à cause d'un flagrant manque de discipline. Je pense qu'on est plus fort que Brest alors qu'à l'inverse, Amiens est beaucoup plus fort que nous. Je regrette simplement le score qui est à mon avis sévère."

Jérôme Roblot

 

Retour aux articles de février 2003