Un point très prometteur

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (3 février 2003).

En ramenant un point de son plus périlleux déplacement à Rouen (5-5), le HC Mulhouse a conservé son invincibilité et sa 2e place de la poule Magnus. Les Scorpions ont surtout prouvé qu'ils pouvaient soutenir la comparaison avec Rouen, favori de ce championnat.

Tout le monde attendait cette rencontre entre Rouen, le leader du championnat, et son dauphin mulhousien. Elle promettait énormément. Elle a tenu toutes ses promesses. Les 3000 spectateurs de l'Ile Lacroix ont pu assister à un spectacle de haut niveau. Ce qui semble hélas trop rare dans cette poule Magnus. Intraitables à domicile depuis de longs mois, les Dragons rouennais sont, cette fois, tombés sur un os. Leur attaque fait régulièrement la différence depuis le début de la saison. Cette fois, elle n'a pas suffi. Pourtant, Rouen a idéalement commencé cette rencontre, face à des Scorpions un peu crispés. 2-0 après un tiers, beaucoup d'équipes auraient alors sombré... Pas celle du HCM version 2002-2003. Un deuxième tiers euphorique et la voilà en avance au score. "On a su bien réagir quand on était mené de deux buts. Mais on n'a jamais réussi à prendre une telle avance. Cela les aurait obligés à sortir plus et nous aurait offert des possibilités", indiquait Christer Eriksson après une rencontre satisfaisante pour lui.

"Ils ont bien joué le coup"

C'est vrai, Mulhouse n'est pas parvenu à décrocher les Dragons. Les buts se sont enchaînés, les deux équipes prenant tour à tour l'avantage, pour aboutir finalement à cette prolongation. Mulhouse n'a pas gagné, pour la deuxième fois de la saison. Mais Mulhouse a convaincu, une fois de plus. Force morale, aisance technique, puissance physique, tout était là. Côté rouennais, Jimmy Provencher, l'ancien de Mulhouse, ne s'est pas attardé sur le jeu mulhousien, ne lâchant qu'un "ils ont bien joué le coup en attendant les contres".

"Prendre un point ici est plus que prometteur, estime, de son côté, Eriksson. On les a obligés à bosser pour prendre un point. Ils ont été très agressifs et on a su répondre. N'oublions pas qu'on jouait chez eux, où ils n'ont pas perdu depuis un an."

Et, si le technicien suédois peut être satisfait de son équipe, c'est que l'adversaire était d'un bon niveau, malgré de grosses faiblesses en défense. "On a su monter notre tempo. Ils ont de gros buteurs naturels dans cette équipe, comme Saint-Pierre qui marque deux buts quasiment tout seul. On a eu du mal à trouver les transitions, mais on a été dangereux à chaque fois qu'on est sorti."

Dans ce match rythmé, sans doute le plus rapide depuis le début de la saison, un homme a commencé son apprentissage du championnat français. John Wikström, le défenseur suédois, a été à l'image de son équipe. Discret dans le premier tiers, il s'est montré plus inspiré par la suite. "Il est très mobile pour sa taille, mais il faut lui laisser du temps", conclut Eriksson. Il a maintenant dix jours pour s'intégrer à cette équipe. Le championnat fait relâche cette semaine, l'équipe de France se rendant en Biélorussie.

Gérald Husser

 

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