Chevalier en toute confiance

 

Article du Progrès de Lyon (7 février 2003).

Le défenseur Roch Chevalier affiche sa confiance sur la suite de la saison des " Lions " en raison de l'état d'esprit qui anime l'équipe lyonnaise qui vient de remporter son premier match en play-off de 2e division.

Vaincre l'AC Boulogne-Billancourt par 9 à 2 n'est sans doute pas une performance qui restera dans les annales du hockey lyonnais mais cette victoire a au moins le mérite de mettre le LHC en confiance dans les play-off de 2e division dont la première journée s'est disputée samedi.

"Nous avons affronté un adversaire de faible niveau. Nous avons débuté avec un peu de fébrilité en menant toujours à la marque", commente le défenseur Roch Chevalier estimant que "les Lions entamaient en quelque sorte, avec cette phase finale, une deuxième saison".

"Quand nous avons mené 5-1, le jeu s'est tendu mais nous avons bien répondu au défi. Il me semble que le jeu est plus physique dans le Nord", dit-il.

Pour le Lyon Hockey Club, chaque match va ressembler à une rencontre de coupe, la victoire étant quasi impérative à chaque fois pour espérer monter en division 1.

"Je note avec un peu d'inquiétude les résultats de cette première journée car Caen a fait le nul à Bordeaux 2-2 mais Avignon a battu facilement Garges par 9-3. Si le Sud est nettement supérieur, nous ne pourrons pas combler notre retard sur les Bordelais ou les Avignonnais qui nous ont battu en première phase", constate Roch, un des atouts des "Lions".

"Il faut déjà donc d'abord l'emporter chaque fois pour espérer figurer dans les deux premiers et accéder à la D1. Nous verrons", poursuit-il.

Ce dernier attribue le bon parcours de l'équipe lyonnaise, qui reste sur dix victoires sur les 11 dernières journées, dont sept succès d'affilée, à l'ambiance régnant au sein de l'effectif. "Je crois que nous avons trouvé une bonne osmose. On prend énormément de plaisir et je crois le groupe capable d'aller au bout mais il faudra savoir éviter les matches pièges", assure Roch Chevalier.

Ce dernier est devenu au fil des rencontres un pion essentiel de l'équipe de Roger Dubé. Pourtant, tout n'a pas été facile à Lyon pour ce joueur qui a endossé le maillot lyonnais pour la première fois en 1997.

Les "Lions" étaient à l'époque en élite, gérée de manière indépendante par les clubs de la Ligue en litige avec le Comité national de hockey sur glace (CNHG, aujourd'hui remplacé par la commission de hockey). Ainsi, Caen, son club d'origine, alors en D1, en désaccord avec le LHC, n'avait pas donné de lettre de sortie à son joueur de 18 ans, qui ne pouvait dès lors évoluer qu'en élite et non en junior alors qu'il était pourtant international moins de 20 ans.

"J'étais arrivé sur le tard dans la préparation d'avant-saison. J'ai pu tout de même disputer un tiers des rencontres avec l'équipe première comme attaquant. C'est d'ailleurs la seule saison au cours de laquelle j'ai joué devant", explique-t-il, conservant néanmoins un bon souvenir de cette période.

Reparti à Viry (Elite) pour suivre plus facilement une préparation en kinésithérapie à l'INSEP, Roch rejoint Strasbourg l'année suivante puis Villard-de-Lans, il y a deux ans. Blessé à une épaule, il opte pour Chambéry puis Lyon au début de la saison passée.

Appartenant encore à Viry-Essonne, en cours de liquidation judiciaire, son cas est resté confus auprès de la FFSG et sa qualification a été l'objet d'un litige entre le LHC et la FFSG qui a infligé cinq points de pénalité au club lyonnais pour le championnat 2001-2002, une sanction traînée comme un boulet jusqu'à la fin. Le départ de Roch, après la trêve hivernale pour la Finlande et la Suède pour y suivre un stage professionnel en kinésithérapie, a été ensuite, de l'avis de tous, un handicap supplémentaire pour le secteur défensif des "Lions".

Aujourd'hui, tout semble oublié et Roch Chevalier espère bien contribuer à permettre au LHC de terminer au mieux la saison.

François Tixier

 

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