Un succès construit

 

Article de La Nouvelle République du Centre (10 février 2003).

Les Tourangeaux sont montés en puissance au fil du match et les Briançonnais ont lâché prise au milieu du deuxième tiers-temps. Du bel ouvrage.

Dunkerque - Tours 0-5 (0-0 ; 0-1 ; 0-4).

Arbitre : M. Barré

Pénalités pour Dunkerque : 22' dont 10' à Lukac ; pour Tours : 32' dont 10' à Novosad.

Buts pour Tours : Decaens (31'), Eizenman (47'), Pulscak (50'), Gleize (51'), Supuka (52').

La sécheresse du score peut laisser supposer que les Tourangeaux ont donné une leçon d'efficacité offensive aux Corsaires de Dunkerque dans leur chaudron. En fait, les équipiers de François Gleize ont longtemps buté sur un Julien Peyre impérial sur sa ligne. Ainsi, Novosad et Desrosiers virent leurs tentatives stoppées avec autorité par le dernier rempart nordiste, Ilavsky perdant même son duel face à l'ancien gardien de Clermont-Ferrand. Les Dunkerquois subissaient, et Gleize, idéalement servi par Périnet, crut bien ouvrir le score mais là encore, Peyre se montra intraitable (8').

C'est alors que les hommes de Stéphane Sabourin allaient s'enhardir, Péna étant le premier à semer le vent de la révolte. Dans la foulée, Blanchard et Lacaes mirent à leur tour Hiadlovsky dans ses petits souliers, le portier des Diables noirs étant même suppléé par sa transversale suite à un tir de Haapasaari (12'). Il y avait du jeu, du rythme et de l'engagement. Seul manquait l'ingrédient principal : les buts...

Decaens débloque le compteur

Cette ouverture du score, Grossi la côtoya de très près dès la reprise, son tir heurtant le poteau gauche de Peyre (23'). Cette alerte incita les pensionnaires de la patinoire Michel-Raffoux à hausser le rythme, mais la réussite n'était visiblement pas au rendez-vous, témoins les tentatives de Boschetti et Krisak, pourtant idéalement placés, mais stoppés dans leur élan par un Hiadlovsky impérial.

Decaens, quant à lui, ne se fit pas prier pour trouver la faille, mettant à profit une mauvaise relance de la défense nordiste (31'01). Un avantage que Lévêque faillit doubler dans la foulée, mais Peyre eut cette fois le dernier mot.

Cinq minutes de folie

Contraints à nouveau de courir après le score, les enfants de Jean Bart n'allaient jamais parvenir à renverser la tendance. Ainsi, après un tir fusant de Thomas (cousin du Tourangeau) stoppé avec autorité par Hiadlovsky, les Nordistes allaient connaître un terrible passage à vide pendant cinq minutes.

Le leader invaincu n'en demandait pas temps et Eizenman, Pulscak, Gleize et Supuka, d'une superbe lucarne, ne firent aucun cadeau à Peyre, lequel fut proprement écœuré (52'05). Reste que si Tours confirme son rôle de premier de la classe, la réplique de Dunkerque pendant près de deux tiers temps fut remarquable, mais comme le disait l'entraîneur des Corsaires : "Il n'y a pas de honte à s'incliner face à plus fort que soi". Un bien bel hommage...

 

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