Les Ducs en quête d'exploit

 

Article du Bien Public de Dijon (12 février 2003).

Après une trêve de huit jours consacrée à l'équipe de France, la Coupe Magnus reprend ses droits dès ce soir à l'occasion de la dernière journée des matches aller. Les hockeyeurs dijonnais actuellement aux portes des demi-finales entament une semaine difficile puisque les mystères du calendrier les contraignent à enchaîner pour la seconde fois de ce Top 8, deux déplacements d'affilée dont un premier très périlleux, à Mulhouse, favori, avec Rouen, pour le titre de champion de France.

Formés selon la méthode Eriksson, le bilan des Alsaciens est éloquent : depuis le début de saison, les "Scorpions" sont invaincus en 19 rencontres. 17 victoires et deux nuls acquis à Rouen (5-5) et Amiens (2-2). Impressionnant ! Le secret de cette réussite se résume en un savant dosage entre une défense "étrangère" infranchissable (12 buts encaissés) et une attaque "française", extrêmement efficace que symbolisent parfaitement les Michou, Chassard et autre Coqueux.

Plus précisément, avec Lhenry dans les cages, gardien de l'équipe de France, Ablad, Lindgren, Strandberg, Wikstrom, Ollila, c'est un véritable rideau de fer qui se dresse devant les attaquants dijonnais. L'option prise en préambule de cette saison s'avère donc payante comme le confirme le président Bauer : "On n'a pas pu avoir de Français parmi notre défense, on s'est orienté hors de nos frontières. Il est clair qu'il s'agissait d'une de nos priorités, ajoutée à la rigueur de notre coach, c'est un bon mélange. Sur la rencontre en elle-même, c'est le match piège puisque nos internationaux n'ont pas participé aux entraînements de la semaine. Il y aura peut-être un peu de flottement chez nous, mais, je reste confiant car, on va enfin pouvoir disposer de quatre lignes complètes avec le premier match de la saison de Bergamelli. Sur une grande piste, ce paramètre risque de faire la différence."

Sans pression

Afin de contrer cette machine bien huilée, les Ducs devront passer outre un gros pressing mulhousien qui s'exerce dès la zone défensive adverse. Le week-end passé, cette tactique a littéralement scotché les "Dragons" dans leur moitié de glace, les hommes de Pajonkowski subissant au passage un sévère 3-0 durant le deuxième tiers.

Cependant, la coupure a permis à l'équipe dijonnaise de réaliser de bons entraînements durant la semaine, les trois défaites consécutives n'ayant en rien atteint le moral des troupes : "Les joueurs ont réalisé un bon travail, ce qui m'a agréablement surpris vus que nous n'avions pas de match. C'est bon signe, de toute manière, il s'agit comme à Rouen d'une partie où on n'a rien à perdre. On va jouer à fond", confesse Maric.

Ainsi, même si l'idée peut paraître déraisonnable, les Bourguignons ont un coup à jouer. Pourquoi ne pas bousculer ce géant de glace en relatif manque de repère d'entrée de partie ? En effet, dans des conditions similaires rappelons qu'en coupe de France, Chamonix a infligé l'unique défaite mulhousienne (6-5) de l'année. Tous les espoirs sont permis d'autant plus que le CPHD enregistre les retours de Borzik, suspendu contre Amiens et Barica, blessé au dos. Quant à Neckar, souffrant du genou (arrêté toute la semaine), il devrait faire partie du voyage. Avec Pazak, étonnement évincé par Eriksson en milieu de saison 2001-02, en tant qu'ex-Mulhousien, sa motivation devrait compenser ce manque.

 

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