Les Scorpions ont souffert !

 

Article de l'Alsace (13 février 2003).

Au terme d'un match très crispant, les hockeyeurs mulhousiens ont empoché, hier soir, devant les Ducs de Dijon leur cinquième succès en Coupe Magnus (3-2). Contrairement à Rouen, le HCM est toujours invaincu. Mais que ce fut dur...

Hier, la journée a débuté comme dans un joli rêve. Les Mulhousiens s'étaient réveillés dans la peau de virtuels leaders du Super 16. Quelques heures plus tôt, dans la soirée, les Rouennais venaient de trébucher très maladroitement sur la glace de la lanterne rouge, Villard-de-Lans. Un première défaite cinglante pour le favori légitime à la couronne qui offrait, du même coup, à Mulhouse le statut de seule équipe invaincue mais aussi et surtout la possibilité de prendre les rênes du Super 16 en cas de victoire par plus de deux buts d'écart. Une chance que les Scorpions n'ont finalement pas su saisir en l'emportant 3-2 devant une équipe de Dijon subissant, de son côté, un quatrième revers de rang. Pourtant, la victoire a eu bien du mal à se dessiner et la mise en route de la machine mulhousienne fut laborieuse.

À l'entame de la rencontre, ce sont d'ailleurs des Bourguignons totalement décomplexés qui prennent le jeu à leur compte. L'attaquant Pazak est le premier à se signaler lors d'un face à face avec Lhenry (3e). Le gardien international du HCM est alors loin de s'imaginer que ce n'est que le début d'une avalanche de tirs sur ses cages. En l'espace de vingt minutes, Smidriak, Pazak, Bussat et Pugas multiplient les lancers et se heurtent tour à tour à la main gantée de Lhenry. Mulhouse peut donc remercier son gardien d'être immédiatement rentré dans son match mais aussi tirer son coup de chapeau à Bilbao, auteur de l'ouverture du score à la 5e minute de jeu après un excellent travail de Michou. Un but qui permet aux Scorpions d'atteindre la pause sur un score très "heureux".

Une fin sous pression

Les hommes de Christer Eriksson payent finalement leur étrange passivité dès le coup d'envoi du second tiers-temps lorsque Barica se trouve à point nommé pour convertir un service de Smidriak (1-1). Vexés, les Scorpions semblent, enfin, se décider à réagir. Haussant quelque peu le rythme des débats, ils parviennent rapidement à doubler la mise. Sur un puissant lancer de Prunet, Bilbao, encore lui, dévie juste ce qu'il faut le palet pour tromper Neckar. Le HCM reprend l'avantage et réalise même le break trois minutes plus tard sur un exploit personnel de Faith au cœur de la défense bourguignonne. On imagine alors les Scorpions lancés sur les bons rails. Mais les Dijonnais n'ont, décidément, aucune envie de laisser s'envoler une partie qu'ils ont pris par le bon bout. Intenable, Dusan Barica donne le ton à ses coéquipiers qui se montrent de plus en plus pressants en zone offensive. À la 32e, les Ducs doublent la mise sur un lancer de Borzik (3-2). A défaut d'être spectaculaire, le troisième tiers sera crispant. Sur la glace, les esprits s'échauffent et les pénalités se succèdent. Larsson (52e) et Coqueux (54e) auront bien au bout de leurs crosses des palets de 4-2 mais ne parviendront pas à trouver la faille. Dommage, un petit but supplémentaire leur aurait permis de rejoindre Rouen au goal-average. Il ne fait, toutefois, aucun doute que Christer Eriksson saura se satisfaire de la victoire.

Pierre Chatelus

 

Retour aux articles de février 2003