Le CPH Dijon patine dans le vide

 

Article du Bien Public de Dijon (17 février 2003).

Et de cinq ! En subissant la loi de Villardiens déchaînés (1-6), les hockeyeurs dijonnais ont concédé leur cinquième défaite d'affilée dans ce Top 8. Inquiétant.

Décidément la citadelle villardienne s'avère imprenable voire maudite pour les hockeyeurs dijonnais qui ne se sont toujours pas imposés sur la glace iséroise. Le moins que l'on puisse dire c'est que samedi dernier cette règle fut respectée, le score final de (6-1), net et sans bavure, laissant même supposer un naufrage collectif des Ducs. Cependant, il convient de nuancer quelque peu ces apparences, le déplacement mulhousien chez le leader invaincu de ce Top 8, ayant lourdement pesé dans les patins dijonnais : "Quand on rentre très tard de déplacement, mes joueurs sont le matin même au boulot si bien que la fatigue s'accumule inévitablement et tout s'enchaîne."

Daniel Maric profitant de l'occasion pour en rajouter une petite louche sarcastique : "Quand je lis dans le journal L'Équipe que Rouen était sur les rotules après son match à Villard, ça me fait bien rire. Je tiens simplement à signaler qu'on est la seule équipe du championnat qui se déplace à deux reprises deux fois dans la même semaine. Je trouve cela assez scandaleux."

Cette remarque du coach dijonnais frappée du sceau du bon sens ne lui fait tout de même pas oublier les carences de sa formation : "Globalement, on n'a pas été dedans, un peu comme à Brest. On a manqué de jus certes mais aussi de détermination. Au début, on a eu peu d'occasions, heureusement que Neckar effectue une grosse partie."

Difficile à encaisser

Et oui, n'oublions pas, que le coup fut longtemps jouable puisqu'au bout des vingt premières minutes, le score n'était que de (0-1) : "Même à 0-2, rien n'était fait, si on en met un, tout est possible. A ce moment-là, de nombreux coups du sort nous tombent dessus." Il poursuit : "Tout d'abord, on encaisse un penalty peu évident alors qu'en début de partie, Bouché est accroché et là rien n'est sifflé. Ensuite, Albano est expulsé pour avoir bousculé l'arbitre, alors que c'est un choc banal dans le jeu. On encaisse le 4e but dans les deux minutes qui suivent." Dès lors, l'écart s'avère insurmontable, Daniel Maric conservant une dent acérée contre Monsieur Benoist, l'arbitre de la partie : "Loin de dire que sans lui nous aurions gagné mais je pense qu'il nous fusille le match. Il a voulu être la vedette, il a réussi. Il nous a enlevé le peu de chance qu'on avait de revenir. Son incompétence nous avait déjà coûté trois buts à Rouen, et avait permis à Grenoble de revenir à 5 partout en nous infligeant de nombreuses doubles infériorités."

Le palet est dur à avaler pour l'entraîneur des Ducs, ce qui ne l'empêche pas de reconnaître très sportivement la valeur de son adversaire : "Villard est une belle équipe, je pense qu'elle peut accrocher la quatrième place. On va s'efforcer de faire plaisir à notre public avec les prochaines venues de Grenoble et Brest."

Jérôme Roblot

 

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