Sans baisser les bras

 

Article de l'Est Républicain (17 février 2003).

Les Séquanes ont au moins eu le mérite de ne pas laisser filer le match. Pas évident dans les circonstances actuelles.

BESANÇON. L'actualité du BHC se passe ces derniers jours plus dans les coulisses que sur la patinoire. Les soucis financiers qui ont vu le jour depuis le départ du président Brulebois minent viscéralement le club bisontin.

Des joueurs non-payés, ce n'est bien entendu pas le meilleur moyen de motiver une équipe. Au point qu'avant d'aborder la rencontre on aurait pu craindre le pire. En quelque sorte le sabordage par les joueurs eux-mêmes d'un navire qui est peut-être déjà en train de couler...

Empressons-nous d'écrire que tel ne fut pas le cas. Il y eut certes des baisses de régime en cours de match, des fautes directes facilement évitables, quelques gestes déplacés néfastes aux intérêts du groupe, mais la règle générale, respectée par l'ensemble de l'équipe, fut d'honorer le maillot.

Ça ne coulait pas forcément de source et Alain Pivron y voyait un motif de satisfaction : "Toute cette semaine, ce n'était pas facile de trouver les arguments pour motiver les joueurs. Après tout on peut le comprendre. Le hockey, c'est leur métier. Et personne n'accepte de travailler sans être payé".

Sur des détails

Et même si le BHC a perdu, il n'a jamais sombré dans le ridicule. Il serait peut-être bon de rappeler d'ailleurs, que même sans ses soucis actuels, le BHC n'aurait sans doute pas eu la partie belle face à la formation clermontoise. Judicieusement renforcés entre les deux phases du championnat, les Auvergnats font un peu figure d'épouvantail depuis quelques temps. Au point d'ailleurs de figurer aux meilleures places depuis la reprise.

C'est pourtant cette équipe de qualité que les Bisontins ont tenu un moment en échec avant de subitement baisser de pied dans le second tiers-temps, Alain Pivron commente : "On perd des palets faciles, on leur donne des occasions de contres. On prend des pénalités à des moments cruciaux. Un match se joue sur ce genres de situations".

On pourrait aussi ajouter un relâchement coupable juste après l'égalisation pour expliquer finalement une défaite concédée néanmoins avec les honneurs.

Mais bon, l'essentiel est sans doute ailleurs. Alain Pivron en parle sans concession : "Ce qui fait mal, c'est de voir tout le travail accompli depuis deux ans réduit à néant. Les jeunes, la coupe de France, la montée en élite, tout cela n'aura servi à rien si les collectivités locales ne font pas un gros, gros effort".

 

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