Anglet - Grenoble

 

Article de Sud Ouest (18 février 2003).

Quatrième confrontation entre les deux équipes cette saison. Les Angloys qui n'ont remporté aucune des trois premières, espèrent vaincre le signe indien. Ce soir 20 heures.

Ce loup est sans conteste devenu la bête noire des Angloys. Rencontrés par trois fois cette saison, les Brûleurs de loups de Grenoble se sont à chaque fois imposés aux hommes de Karlos Gordovil. Et pourtant, les joueurs de l'Hormandi n'ont rien d'un troupeau de brebis. "Chaque rencontre fut différente, mais le sort ne nous a pas favorisé" commente l'entraîneur des Angloys, bien décidé cette fois à terrasser les Loups venus des Alpes. La semaine dernière encore, en championnat, Anglet ne s'est incliné que 4 à 3 dans l'Isère, tout au bout des prolongations.

Cette fois, je veux être optimiste. C'est vrai que l'on peut considérer Grenoble comme notre bête noire. Mais je veux faire référence à notre victoire l'année dernière face à cette même équipe, en quart de finale de la coupe d'Europe, alors synonyme d'accession aux demi-finales. Gordovil sent la victoire pointer son nez. Plusieurs arguments le font espérer. Déjà, nous ne nous fixons que très rarement des objectifs ponctuels. La coupe de France en est un, puisque que les tours ne se jouent que sur un match.

On ne peut pas se louper. En plus, face à Grenoble, que l'on veut battre, c'est une source de motivation supplémentaire". Ne pas se louper face aux visiteurs du soir pourrait permettre aux joueurs de Gordovil de se retrouver en demi-finale (2), à deux victoires d'un titre national et d'un ticket qualificatif pour la coupe d'Europe. De prendre également un ascendant psychologique, puisque lors de l'ultime journée de championnat, les loups grenoblois viendront de nouveau à Anglet, pour une partie qui devrait s'avérer comme déterminante dans la course au play-offs.

Sans Filippin

Karlos Gordovil a encore d'autres arguments : "je pense que le fait de recevoir, devant notre public et sur notre patinoire, plus courte que la majorité des autres glacés (1) va nous avantager. Nous sommes certainement plus habitués, les temps de réactions sont plus limités, les choix doivent se faire plus vite". Ce que le coach considère comme un handicap à l'extérieur se mue en avantage logique à domicile. Rien ne peut donc empêcher les Angloys de gagner. Sauf peut-être ce contre-argument dans le plaidoyer de Gordovil : l'absence pour suspension de son emblématique capitaine Jean-Christophe Filipin. Lui, ex-Grenoblois, aurait pu faire la différence. "C'est dans ces situations difficiles que le groupe doit devenir plus fort" rétorque Gordovil, bien décidé à ne rien lâcher. Briser ce signe indien, faire tomber Grenoble, ce sera l'objectif primordial, mais seulement jusqu'à mercredi" de Karlos Gordovil et de tout le groupe de l'Hormadi.

Les deux coachs auront certainement su lire entre les lignes qui composent ces deux formations. Mais comme l'explique Gordovil, "jusqu'à présent, chaque match contre Grenoble a été différent. Le paradoxe est là. On se connaît bien, mais dans le hockey, l'instinct d'un joueur peut faire la différence sur un seul coup". Une histoire d'instinct où les Loups sont réputés très forts. Mais la patinoire de La Barre n'est pas une bergerie. Plutôt un grand piège tendu par l'Hormadi.

Eric Becquet

 

(1) La patinoire de La Barre, créée en 1968, mesure 56 mètres de long pour 26 de large. La majorité des patinoires de Hockey de l'hexagone ont des dimensions de 60 m sur 30.

(2) Les trois autres quarts de finale : Amiens-Rouen, Strasbourg-Angers, Chamonix-Villard-de-Lans

 

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