Le CPHD remis à sa place

 

Article du Bien Public de Dijon (24 février 2003).

Les hockeyeurs dijonnais ont tout donné, sans succès ! Grenoble était tout simplement plus fort (4-8). Le rêve des demi-finales s'est finalement envolé. Quoi de plus logique en somme.

Une minute de jeu, trois buts dans la musette, puis, un quatrième peu après, le moins que l'on puisse dire c'est que les Ducs ont entamé cette partie du mauvais patin. Etrangement absents que ce soit en terme de combativité, de technicité, ne réussissant pas à aligner deux passes d'affilée, les Dijonnais ont offert au millier de supporters présents un début de match calamiteux sous les yeux de leur entraîneur circonspect. "Dès la mise au jeu, j'ai vu qu'ils allaient démarrer à cent à l'heure, explique Daniel Maric. Ils nous ont pris à la gorge sans que l'on puisse réagir. Le temps qu'on se réveille on en avait déjà trois dans la cage. L'entame fut vraiment terrible, on a été acculé dans les cordes."

Comment se remettre d'un tel camouflet ? On se dirigeait alors vers une déroute historique. C'était mal connaître les Bourguignons qui, après avoir calmé la tornade grenobloise, ont, comme à leur habitude, fait appel à leurs immuables valeurs faites de courage et d'orgueil. En figure de proue, la troisième ligne côte-d'orienne et plus particulièrement le duo Gentilleau-Drewniak, excellent samedi soir avec notamment un but chacun dont l'ouverture du score synonyme de renaissance : "Ce qui a arrêté l'hémorragie c'est qu'on joue un cinq contre trois puis, cinq contre quatre, cela nous a requinqués un peu. On a ainsi repris nos esprits et réalisé du bon jeu. Dans ce genre d'affiche, leur rôle c'est aussi de mettre le feu, c'est ce qu'ils ont très bien fait. On s'est remis dans l'axe et, logiquement, on recolle à 4-2."

A la fin du premier quart d'heure, aussi incroyable que cela puisse paraître, l'idée d'un retour était envisageable.

Rolland entre en scène

Toutefois, Rolland, gardien international, entra alors en scène, stoppant d'une mitaine de maître les derniers assauts d'une horde dijonnaise déchaînée (Pazak, Smidriak, Dugas). "Après une minute de jeu, le match est déjà plié mais on les a laissés revenir. On leur a donné un nombre incroyable de supériorités numériques, des possibilités de tirs invraisemblables (18 dans le 1er tiers), regrette le portier isérois. Encore une fois, notre pire ennemi c'est nous-mêmes. Il faut dire que Frantisek nous a franchement aidés, il y a des soirs où le gardien n'est pas dedans."

A la décharge du Dijonnais, celui souffre depuis plusieurs semaines du genou, cette blessure l'ayant contraint à quitter prématurément la glace au bénéfice d'un irréprochable Bercovici. "C'est l'autre point positif de la soirée", confie Maric. Seulement voilà, passée cette éclaircie, Grenoble reprit la direction du match sans jamais la lâcher.

"On a été en retard sur les palets, ils nous ont tourné sans cesse autour. On a essayé de produire notre maximum, mais Grenoble était trop fort, du niveau de Rouen. Ils vont terminer dans les quatre premiers à l'aise, aujourd'hui, ils ont disputé un match play off. On a fait de bonnes choses et d'autres moins bonnes mais on ne va tout remettre en cause du jour au lendemain."

Jérôme Roblot

 

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