Les Scorpions évitent le piège

 

Article de l'Alsace (2 mars 2003).

La hiérarchie a été respectée hier soir entre Villard et Mulhouse. Les Scorpions se sont imposés 3-1 et demeurent toujours invaincus et leaders dans ce Super 16.

Le leader mulhousien, qui se déplaçait en Vercors, allait-il être dévoré par l'ours villardien, tombeur de Rouen quelques semaines plus tôt ? Sûr que Christer Eriksson avait mis en garde ses joueurs. Le public venu nombreux assistait à un premier tiers-temps d'une vivacité rare. Comme on le dit communément "ça patinait..." et tant les Villardiens que les Mulhousiens jouaient juste, à la limite de la surcompression. Ce sont logiquement les Scorpions qui profitèrent pourtant d'une supériorité numérique, et neuf secondes suffirent à Larson pour dévier finement un lancer de Coqueux. Villard ne perdait en rien sa fougue et Millar était à deux doigts d'égaliser en première intention. Il parvenait, avec une certaine attente, à concrétiser le désir des partisans locaux. Metro au service, l'Américain fidèle adepte de la salle de gym réussit à tromper l'excellent Lhenry. 1-1 dans la 18 minute, Villard haussait son niveau, tandis que Mulhouse demeurait dans l'expectative. Les Scorpions comprenaient alors pourquoi les Dragon avaient trébuché ici. Et Dieu que ce premier tiers est allé vite.

Croz montre les crocs

Le métronome n'allait pas ramollir dès la reprise, les Ours se montraient toujours présents, avertis et conquérants. L'association américaine Metro-Millar vrombissait encore devant Lhenry en position " papillon " inviolable. L'écho donné à cette hardiesse offrait l'occasion cependant à Croz de bénéficier d'une banale erreur de relance villardienne. Un deuxième but validé, mais pas si mérité que le troisième qui survint sous l'impulsion de Prunet et qui permettait à Michou de slaper juste. A 30'26 l'ascendant venait alors d'Alsace. Comment réagir alors ? La lutte devint inégale, lorsque Sinkkonen créait l'infériorité restée heureusement stérile. La fin de cette seconde période, comme son épilogue, rétablissait la vérité selon laquelle Mulhouse démontrait son rôle de leader. Sûr en défense, réaliste en attaque. Une machine contre laquelle les Villardiens semblaient ne plus tenir tête passées les vingt minutes intermédiaires. Etait-ce la fatigue ? Etait-ce la doute ? La situation pouvait se débloquer lorsque M. Bachelet envoyait deux scorpions à confesse. A cinq contre trois, le danger fut pourtant plus grand sur la Grande Moucherolle qu'à la patinoire André-Ravix. Dommage ! Il ne restait que dix minutes aux protégés de Dennis Murphy pour combler ce retard de deux buts sur des Mulhousiens sereins et confortés à ne jouer qu'en contre. Cette technique de l'attente ne convenait pas à Villard, incapable de créer un réel danger sur Lhenry.

Finalement, à mi-match, Mulhouse l'avait emporté puisque rien de transcendant vint suivre cette bonne première période sans suite au tableau d'affichage. Il restait comme un arrière goût de n'avoir vu les Villardiens aussi tonitruants que cette fois dernière où Rouen avait péri sur le plateau.

 

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