Le CPHD rugit encore

 

Article du Bien Public de Dijon (3 mars 2003).

Le CPHD n'est pas mort ! Après six défaites consécutives dont une dernière assez sévère à domicile face à Grenoble (4-8), les Ducs ont su réagir et ainsi retrouver le sens de la marche en arrachant un point sur le sol angloy (4-4) samedi soir. Un réel exploit quand on sait que jusqu'à présent, seul Rouen avait réussi à s'imposer sur ces terres réputées hostiles (5-6). Rouen qui sera d'ailleurs mercredi soir (et non mardi) sur la glace dijonnaise.

Pourtant, tout ne partait pas sous les meilleurs auspices pour les Bourguignons, qui se sont rapidement retrouvés menés au score (premier but de Dostal au bout de trois minutes) et ce durant deux tiers, abordant ainsi la dernière ligne droite avec un break de retard. "On jouait bien mais on manquait d'opportunisme et de réalisme. Je pense qu'on a eu autant de lancer qu'eux mais on n'arrivait pas à marquer. C'était rageant !", confie Daniel Maric.

Mô de retour

Nullement abattus, les Dijonnais ont effectué une troisième période de feu concrétisée par quatre buts, dont deux doublés de Borzik et de Mô, qui signe ainsi son retour sur le devant de la piste après un petit passage à vide. Une première dans cette Coupe Magnus d'autant plus remarquable que deux de ces réalisations furent inscrites en infériorité numérique : "Ce n'est absolument pas une phase tactique répétée à l'entraînement. Simplement, ce sont les joueurs qui sentent le coup. À Anglet, ils disposent d'une grosse première ligne mais, après, tout le reste est nettement moins expérimenté. Il a suffi d'une passe un peu molle de nos adversaires pour que mes deux joueurs placés devant la ligne bleue saisissent cette opportunité. On a bien joué le coup."

Un constat qui n'est évidemment pas du goût de son homologue basque, Bob Ouellet, qui voit là un des tournants du match : "On n'arrive pas à imposer ces avantages numériques. Ce fut tout bonnement catastrophique. On aurait dû tuer le match alors que notre cruel manque de lucidité les remet dans le droit chemin." Puis, il poursuit : "On s'est aussi présenté trois fois tout seul devant leur gardien durant le deuxième tiers alors que nous menions 2-0, sans succès. Ca aussi, c'est frustrant."

Bercovici super star

En effet, Neckar forfait, le CPHD s'est trouvé un remplaçant de fort calibre en la personne de Bercovici. Déjà excellent contre Grenoble, il a de nouveau fait étalage de toute sa classe malgré une entame très tendue : "À chaque début de tiers, j'ai ressenti beaucoup de pression. J'étais nerveux et mes deux relances ratées du début de match n'ont rien arrangé. Je me suis simplement contenté de rester sur ma ligne."

Une attitude couronnée de succès puisque les attaquants angloys se sont cassés les dents sur cette mitaine de fer avant que le grand Ivan Borzik n'égalise à trois minutes du gong final.

Daniel Maric a apprécié en connaisseur la prestation de son poulain : "Il a réalisé une superbe prestation, tant mieux pour lui, tant mieux pour nous. Sur les buts que l'on encaisse, il s'agit d'une faute de placement de l'équipe, il n'y peut rien. Sa constance m'a fait plaisir. Souvent je tardais à le faire rentrer, aujourd'hui, il a su saisir sa chance. Dommage que l'on ait encaissé ce quatrième but à une seconde du terme de la pénalité mais je suis satisfait de tout le monde, on ne doit pas avoir de regret."

Bob Ouellet (entraîneur d'Anglet). - "On se complique la vie inutilement. Outre, nos supériorités numériques qui auraient dû nous permettre de tuer la partie, on a quand même réalisé de bonnes choses. C'est comme ça, il n'y a pas trop d'explication, chaque match a son histoire. Quelques fois, on joue bien mais on ne gagne pas, d'autres soirs, on joue mal et on l'emporte. Maintenant, notre seule chance d'accéder aux demi finales c'est de s'imposer à Amiens mardi prochain. Encore une fois, on donnera tout pour y arriver."

Jérôme Roblot

 

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