Les Ducs atomisés

 

Article du Bien Public de Dijon (6 mars 2003).

Sans surprise, les Rouennais se sont imposés en patron dans la capitale des Ducs (11-4) à l'issue d'une partie qu'ils ont contrôlé de bout en bout malgré une méritoire résistance des hommes de Daniel Maric. Le plus fort a gagné, tout simplement.

Rouen prend d'entrée le match à bras le corps. Ainsi, Geffroy s'infiltre dans la défense locale, même s'il n'assure pas sa passe, celle-ci, déviée par une botte bourguignonne, atterrit comme par enchantement sur Kevorkian, qui en embuscade ouvre le score (0-1, 1'40). Dans la foulée, Dijon se rebiffe, Tiphaigne transmet la rondelle à Dugas placé derrière la cage, ce dernier centre instantanément pour Smidriak. le Slovaque démarqué, crucifie Raymond (1-1, 2'39). Ce n'est pas fini, le public n'a pas le temps de reprendre son souffle que Vogin fait mouche d'un maître tir de derrière la ligne bleue (1-2, 3'29). Les Dragons se sentent en danger et poursuivent leur impressionnante débauche d'énergie. Doucet arme un puissant lancé, Smidriak, sur la trajectoire détourne le palet dans ses propres filets, Bercovici pris à contre pied ne peut que constater les dégâts (1-3, 5'35). Quelle malchance !

Les visiteurs ont la mitaine sur le match, mais, les Bourguignons courageux se baissent pas les bras bien au contraire, Bussat (4'56), Dugas (7'54) se heurtent à Raymond, serein. Sur un power play, Dijon sort ses griffes, et suite à un cafouillage, Smidriak remet de l'ordre en envoyant un judicieux slap le long du poteau, Raymond s'incline (2-3, 16'50). L'espoir est néanmoins de courte durée puisque neuf secondes plus tard, Borzik commet l'irréparable. Le tir de pénalité est indiscutable malgré la bronca, Pousset fusille Bercovici (2-4, 16'59). Le turbo est mis, Saint-Pierre alourdit déjà la note (2-5, 17'29).

Démonstration rouennaise

Bussat entame tambour battant ce deuxième tiers, mais, en dépit de plusieurs supériorités, Dijon bute inexorablement sur Raymond. Remontés comme des pendules suite à l'exclusion temporaire de Pazak pour dix minutes, les Ducs forcent leur destin, Dugas se chargeant du reste grâce à un exploit personnel (3-5, 27'49). Cependant, comme à chaque fois, Rouen réagit violemment. C'est tout d'abord, Vogin qui trouve le poteau de Bercovici, avant que Briand, le capitaine de l'équipe de France en personne, n'éteigne définitivement cette étincelle dijonnaise (3-6, 29'35). Peu après, il allonge même la sauce en s'offrant un joli doublé (3-7, 32'19). Les Dragons sont intenables. Sur un mauvais dégagement de la défense locale, la sanction est immédiate, Vogin du revers de la crosse corse l'addition (3-8, 37'29). Le reste de la partie connaît un refrain bien huilé, à quelques escarmouches dijonnaises dont une réalisation de Bussat (42'22) correspondent une réplique tonitruante des visiteurs qui enfilent les buts comme perles. Rouen a mangé le Petit Poucet dijonnais, confirmant ainsi son statut de favori pour le titre de champion de France. D'une logique implacable.

Jérôme Roblot

 

Grosses frayeurs.- Lors de l'échauffement, le palet circule tranquillement entre deux Rouennais lorsque l'un d'entre eux, Carriou, appuie un peu trop une de ses passes. La rondelle quitte alors la piste pour s'écraser sur la vitre de la table de marque qui fait également office de tribune de presse. Un magnifique éclat témoigne de l'impact.

Remplaçant.- Compte tenu de l'indisponibilité de Neckar, c'est Mathieu Brigand qui a pris place sur le banc.

 

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