Le renouveau de Grand

 

Article du Progrès de Lyon (7 mars 2003).

Après une saison dernière décevante, l'attaquant des "Lions", Benjamin Grand, relancé par l'entraîneur Roger Dubé, a repris confiance au fil des matches du championnat 2003 et pense plus que jamais à l'accession du LHC en D1.

À 22 ans, Benjamin Grand revient de loin. Après une saison décevante, rien n'assurait le joueur de figurer dans l'effectif des "Lions", que voulait former Roger Dubé pour l'exercice 2002-2003. Toutefois, celui-ci a vite cerné les défauts et les qualités de cet attaquant au potentiel indéniable, que Christer Eriksson avait déjà évalué.

Arrivé à l'âge de 10 ans à Lyon, après avoir débuté le hockey à Deuil-la-Barre en région parisienne, Benjamin a commencé à s'entraîner en cadets 2e année avec l'équipe une, alors en Elite, aux côtés notamment des frères Maurice et François Rozenthal.

"Pendant deux ans, j'étais dans le groupe d'entraînement et j'ai fait quelques apparitions en Ligue Elite. La 3e année, j'ai disputé la coupe Continentale. Cela m'a permis d'acquérir un peu d'expérience et d'améliorer mon jeu", rapporte-t-il. Après la liquidation de la Société qui gérait l'équipe, il est l'un des rares resté au LHC pour repartir en D3. Mais à l'âge d'entrer dans la vie professionnelle les difficultés commencent souvent au niveau de l'investissement sportif personnel. Alliant les études avec un emploi dans le commerce d'articles de sport, Benjamin Grand n'a pu donner sa pleine mesure à l'équipe la saison dernière.

"Cette année, je suis en BTS d'action commerciale et je bénéficie d'un contrat de qualification dans une entreprise de logiciels informatiques comme assistant commercial. Je peux plus m'impliquer sportivement. J'ai pu de nouveau faire partie du groupe lequel est très soudé cette saison", explique l'attaquant qui a su, en fin de compte, gagner la confiance de Roger Dubé dont l'organisation d'entraînement est très stricte.

"J'ai su saisir ma chance lors du match retour contre Avignon au cours duquel j'ai inscrit deux buts", dit-il. Samedi face à Garges-les-Gonnesses, les "Lions" entament les matches retours des play-off de D2. A l'aller, il y a deux semaines, Grand avait ouvert la marque pour une victoire 6-3, plus difficile à obtenir que ne l'indique le score.

"Nous avions un peu la tête dans les patins. Garges n'est pas très fort mais est habitué à jouer sur une petite glace. Pour notre part, nous préférons les espaces comme à Charlemagne car nous exploitons bien la largeur. Je pense que cet adversaire ne tiendra pas la distance physiquement contre nous au fil des minutes", assure Benjamin Grand confiant autant pour ce match que pour la montée.

"À égalité numérique, cinq contre cinq, personne n'est meilleur que nous. Notre groupe est soudé et c'est ce qui nous a permis de remporter les quatre premiers matches des play-off. Faire un sans faute est notre ambition même si cette phase finale est difficile. Ce serait très bien même si l'on est pas champion", estime-t-il. Après Garges, viendra le déplacement à Caen, crucial pour la fin de saison. "C'est un adversaire expérimenté. Nous les avons surclassés chez nous. Il faudra confirmer sur leur glace car nous voulons tout faire pour monter en D1, c'est le but de chacun", affirme Benjamin Grand.

"La ville de Lyon m'intéresse bien, le hockey y a un potentiel réel et j'espère dans le futur faire partager à mes équipiers l'expérience que je vis actuellement", conclut-il.

François Tixier

 

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