Une défaite et quelques espoirs

 

Article de l'Alsace (17 mars 2003).

Battus par une très impressionnante équipe de Rouen, les Mulhousiens ont concédé ce week-end leur troisième défaite d'affilée. Mais la prestation des Scorpions a laissé des raisons de croire à un redressement.

Le Super 16 jouera samedi prochain le dernier acte de la deuxième phase et pourtant la perspective des play-offs reste encore bien floue. Ce week-end, hormis Rouen qui a profité de son succès devant Mulhouse pour s'assurer la première place et donc une opposition face au quatrième lors des demi-finales, les équipes de tête en ont profité pour se rapprocher les unes des autres et ainsi ménager un drôle de suspense pour la quatorzième et dernière journée de la saison régulière.

Un suspense dont se seraient bien passés les Scorpions battus pour la troisième fois d'affilée et contraints d'aller impérativement l'emporter à Dijon samedi prochain afin d'éviter la quatrième place et des retrouvailles trop rapides avec les Rouennais. "C'est un peu le but du jeu désormais, explique l'attaquant international du HCM Richard Aimonetto. Il faudrait éviter Rouen lors des demi-finales car on a pu voir que cette formation était vraiment redoutable. Pour moi, il est clair que Grenoble et Amiens sont des équipes évoluant légèrement en dessous".

Des infériorités fatales

Dans le face-à-face qui opposait les deux ténors de la Poule Magnus sur la glace de l'Illberg, Rouen a marqué des points. Le HCM, lui, en a laissé filer mais s'est néanmoins rassuré. Au sortir de deux prestations très moyennes face à Grenoble et Anglet, les Mulhousiens ont livré, malgré la défaite, une partie encourageante.

Dans un match immédiatement lancé sur un bon rythme, ils ont su retrouver l'intensité physique qui leur faisait cruellement défaut ces dernières semaines pour rivaliser avec les Normands. Dans le jeu, le HC Mulhouse a également rendu une copie sans rapport avec les précédentes. Pour Arnaud Vaillant, qui dirigeait une dernière fois l'équipe avant le retour de Christer Eriksson, cela faisait d'ailleurs "un bon bout de temps que Mulhouse n'avait pas joué comme ça".

"Nous avons commis moins d'erreurs techniques et tactiques et nous étions plus disciplinés, explique-t-il. C'est ce que l'on voulait absolument retrouver ce week-end. Contrairement au match aller où c'était un peu du hourra hockey, la rencontre fut bien plus sérieuse. Les deux équipes ont limité les prises de risques. C'était un avant-goût des play-offs". Samedi, la raison pour laquelle les Scorpions ne pouvaient finalement pas espérer mieux qu'une courte défaite a sauté aux yeux de tous. Encaissant trois buts sur quatre en infériorité numérique, Mulhouse a, selon Richard Aimonetto, "payé le tarif d'une équipe qui marque 7 fois sur 10 quand elle se trouve en supériorité".

Laissé trop souvent à l'abandon par la défense mulhousienne, Arnaud Briand s'est fait un plaisir de canarder son coéquipier de l'équipe de France Fabrice Lhenry et d'ajouter trois nouveaux buts à son compteur personnel (17 depuis le début de la saison). "Il va bien falloir que l'on travaille ces situations d'infériorité, poursuit Aimonetto. En play-offs, ces faiblesses ne pardonnent pas, il faut que tout soit parfaitement rôdé. Il faudra prendre l'exemple de Rouen qui combinait très bien chaque mouvement".

Pierre Chatelus

 

Retour aux articles de mars 2003