Il n'y a pas de quoi rougir

 

Article du Bien Public de Dijon (17 mars 2003).

"On a super bien joué." Tel est le commentaire enthousiaste d'après match de Daniel Maric. Inquiet après le naufrage brestois de la semaine passée (3-5), le technicien dijonnais a été agréablement surpris, malgré la défaite (4-6), par la réaction de ces joueurs lors de ce gros déplacement à Amiens, futur demi-finaliste du Top 8.

Rentrant de pleins patins dans la partie, menant rapidement 2-0, les Ducs en ont fait voir de toutes les couleurs à l'armada picarde. "Malgré mes mises en garde, ce fut le scénario annoncé, on est tombé dans le panneau de la nonchalance. On a commis des erreurs de vigilance impardonnables", confesse Antoine Richer, le coach amiénois, avant de poursuivre : "Heureusement qu'on égalise peu avant la fin du tiers grâce à deux supériorités, sinon je ne sais pas quelle issue le match aurait pu avoir."

Remontés comme des pendules, les Dijonnais, privés en dernière minute de Mô, ont lutté jusqu'au bout, ne cédant que devant la combativité d'un Marcos retrouvé (auteur d'un doublé) et la qualité d'une troisième ligne dans l'ensemble supérieure à son homologue côte-d'orienne, orpheline de Drewniak.

L'expérience d'un Perez a parlé, mais dieu que ce fut difficile pour ces Gothiques ! "Notre secteur défensif a été défaillant, exception faite du troisième tiers où on s'est bien repris en main", estime l'ex-international amiénois. "On s'est fait piéger bêtement par un manque flagrant dans la lecture du jeu et un excès de confiance indéniable. Dijon aurait pu gagner compte tenu de leurs nombreuses opportunités."

Fatales prisons

Côté dijonnais, on tempère ce constat. "On a quand même eu un paquet de réussite, notamment sur le troisième but de Bussat", souligne Daniel Maric. "On n'a pas de regrets à avoir." L'amertume n'est donc pas au goût du jour, même si l'arbitrage de M. Bergamelli est source de pas mal d'interrogations : "Milan Tekel prend deux fois dix minutes alors qu'il n'y est pour rien. Rozenthal charge Neckar, il n'a que deux minutes, Gillet se fait expulser alors que Perez a fait exactement la même chose peu avant. Du coup, on a moins le palet, on subit plus, ce n'est pas évident. On ne joue pas contre Pralognan, il ne faut pas l'oublier."

Loin de mettre en cause la crédibilité du corps arbitral, le coach dijonnais, expulsé à cinq minutes du terme de cette rencontre, exprime simplement un certain ras-le-bol : "Je ne dis pas que les arbitres ne sont pas bons, mais, à chaque fois, ça ne tourne jamais en notre faveur. Je ne demande pas à ce qu'ils nous fassent gagner la partie, je veux juste que les règles soient les mêmes pour tout le monde." L'entraîneur bourguignon entame au passage un mea culpa : "Je suis désolé de mon expulsion, je n'aurais pas dû m'énerver. Je me suis emporté bêtement. Je dois montrer l'exemple, je ne l'ai pas fait." Pas de quoi tout de même gâcher le plaisir des hockeyeurs dijonnais, de retour sur le droit chemin.

Jérôme Roblot

 

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