Rien n'est fait pour les "Lions"

 

Article du Progrès de Lyon (19 mars 2003).

Vainqueurs du match au sommet de la 2e division contre Caen (7-5), les "Lions" sont désormais 3es des play-off mais rien n'est fait pour l'accession. De leur côté, les responsables du hockey français affirment leur volonté de faire appliquer le règlement sur les montées et les descentes pour pérenniser l'organisation actuelle des championnats.

La victoire des "Lions", samedi à Caen (7-5) pour le match au sommet de la 6e journée des play-off de 2e division permet à l'équipe de Roger Dubé de grimper de la 4e à la 3e place du classement et d'entretenir les espoirs d'accession en D1 au terme de la saison.

Pour gagner encore une, voire deux places, il faut maintenant que le Lyon Hockey Club l'emporte contre La Roche-sur-Yon, dès samedi (20h30), puis face à l'AC Boulogne-Billancourt, le 5 avril pour la clôture du championnat. Il faudra aussi espérer un faux-pas de Bordeaux et Avignon, deux formations que les Lyonnais n'affronteront plus après les avoir joué en début de saison et contre lesquelles le LHC ne possède pas le goal-average particulier qui départage en cas d'égalité de points.

En l'état actuel des choses, seul le premier de la D2A accèdera directement à l'étage supérieur alors que le deuxième disputera un barrage contre le dernier de la D1.

Après avoir débuté avec seulement 15 clubs, le Super 16 a été réduit à 14 après la liquidation judiciaire de Besançon. "Compte tenu du nombre d'équipes actuellement en S16 et de la volonté du directoire du hockey français d'avoir 16 formations dans ce championnat l'an prochain, il n'y aura pas de descente de l'élite vers l'étage inférieur et nous aurons, normalement, dans le sens inverse deux montées. De la D1 vers la D2, le dernier disputera un barrage contre le 2e de D2, c'est ce qui a été adopté en début de saison via l'article 49 du règlement sportif", explique Jean-Louis Millon, président de la commission nationale de hockey.

Il y a, bien sûr, l'éventualité de voir la commission nationale d'aide et de contrôle de gestion (CNACG) refuser le dossier d'un club auquel cas, pour la passerelle entre les divisions 1 et 2, le barragiste perdant sera le premier bénéficiaire des repêchages.

On le voit, à moins de terminer 1er ou 2e, les "Lions" ne maîtrisent pas leur destin malgré un parcours remarquable en seconde phase avec six victoires pour aucune défaite et la possibilité d'un sans-faute.

Luc Tardif : "le règlement sera appliqué"

Dans la globalité, la saison de hockey touche à sa fin. Il est possible désormais de tirer les premiers enseignements des formules de championnats adoptées en mai dernier lors de l'AG fédérale d'Avignon pour les trois prochaines années.

"Sans faire d'autosatisfaction, je crois que le constat est positif. En super 16, il n'y a pas eu les gros écarts que certains craignaient et il y a eu des surprises comme la qualification de Dijon en coupe Magnus. La plupart sont heureux d'y être", commente Luc Tardif, président du directoire du hockey français, "agréablement surpris par le niveau de jeu".

"Les quatre favoris sont en tête mais certains se révèlent. Le public des grands clubs a été content de voir de nouvelles équipes alors qu'ailleurs les spectateurs ont apprécié les grosses affiches", souligne-t-il rappelant "qu'en D1, les poules régionales ont favorisé les derbies".

L'objectif de l'ancien international est de stabiliser cette organisation des trois premiers niveaux de championnats sans déroger aux règlements édictés. "Il faut permettre aux clubs de bâtir une politique sportive à moyen et long terme en rétablissant la logique sportive avec descentes et accessions", explique Luc Tardif.

Par ce discours, ce dernier met en exergue les réticences d'Epinal, pourtant en tête de la D1, à rejoindre le S16. "Épinal a l'un des plus gros budgets de la division 1. Les cinq plus gros budgets de D1 sont supérieurs au plus petits du S16. Le règlement voté est le fondement sur lequel on doit s'appuyer. Je suis prêt à écouter mais pas aux concessions. Epinal montera s'il est premier ou descendra en D3", affirme le président.

"Il ne faut pas pousser les clubs au crime. Certains affichent des craintes vis-à-vis de la mésaventure de Besançon, forfait général en S16 mais qui aurait été liquidé de la même manière en N1. La commission de contrôle de gestion fait son travail. Elle avait des craintes et validé ce club au dernier moment mais manifestement elle n'a pas eu connaissance de tous les éléments", estime-t-il.

À quelques semaines de la fin de la saison, Luc Tardif réaffirme donc sa volonté de pérenniser l'organisation des compétitions qui prévaut actuellement pour donner enfin une véritable crédibilité à cette discipline en quête de rigueur.

Pour le Lyon HC, l'accession passe par une place parmi les deux premiers de la D2 à moins d'attendre l'été, une fois encore, pour bénéficier d'un éventuel repêchage après le désistement d'un autre club.

François Tixier

 

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