"Amiens, c'est du costaud"

 

Article de l'Alsace (24 mars 2003).

De retour au sein des Scorpions après une blessure au poignet, Lionel Bilbao a largement contribué à la victoire devant Dijon (7-2). Aujourd'hui, seuls les play-offs et Amiens retiennent son attention.

Vous avez effectué votre grande rentrée samedi devant Dijon après de longues semaines d'indisponibilité. Comment s'est passé ce retour ?

Tout s'est très bien passé. J'ai eu des petits soucis avec mon attelle, mais le staff médical a pu rapidement me venir en aide et j'ai disputé la rencontre sans ressentir aucune douleur. Je ne peux pas dire que j'étais déjà à 100 %, mais l'essentiel pour moi était de reprendre confiance dans les contacts. Là-dessus, je suis satisfait.

Pour vous qui arriviez dans un groupe battu trois fois consécutivement, une victoire à Dijon était-elle impérative avant de débuter les play-offs ?

Elle était très importante parce qu'elle nous permettait de conserver l'avantage du terrain pour les demi-finales. Je crois qu'il ne fallait pas négliger cet avantage. Vus les résultats des autres matches et les succès de Grenoble et Amiens, une défaite face à Dijon nous aurait relégués au 4e rang. On aurait alors rencontré Rouen, ce qui n'était pas forcément la meilleure chose. Après une série de trois défaites, il fallait aussi gagner pour retrouver la confiance, tout simplement.

Le HCM a retrouvé le chemin de la victoire (7-2) mais s'est-il, selon vous, rassuré sur le plan du jeu ?

Oui. À mes yeux, la chose la plus importante est que l'équipe a retrouvé son assise défensive. C'est le secteur qui a fait notre force pendant 22 matches et il était important que cela revienne. Le HCM mise sur un bloc défensif solide. Dijon n'a marqué que deux fois et c'est donc encourageant, d'autant que les deux buts étaient largement évitables. Côté offensif, nous marquons sept buts... Tout est donc positif.

Durant les jours et les heures qui ont précédé la rencontre, quel était l'état d'esprit de l'équipe ?

L'équipe n'était pas vraiment sous pression et on ne peut pas dire qu'elle était crispée en rentrant sur la glace. J'ai trouvé le groupe très serein, conscient de ses possibilités. Même si nous avons encaissé deux buts en début de match, personne n'a baissé la tête. Ce sont des bons signes.

Vous allez affronter Amiens en demi-finale. Que vous inspire cette formation ?

Tout d'abord, elle m'inspire du respect. Amiens, c'est du costaud. Il y a quand même six internationaux français dans cette équipe qui possède des éléments capables de faire la différence à n'importe quel moment. Rozenthal, Mortas, Gras, Perez sont des joueurs expérimentés à qui il ne faudra pas laisser le moindre espace. Il est clair que nous devrons gommer nos petites errances en infériorité face à une telle équipe.

Vous allez recevoir deux fois de suite (demain et mercredi à 20 h) avant de vous rendre en Picardie. L'erreur est interdite à domicile...

Il est évident qu'Amiens viendra avec l'espoir de grappiller une victoire. De nôtre côté, nous n'aurons pas le droit de lâcher quoique ce soit. Il faudra gagner ces deux matches. Pour cela, nous devrons prendre nos responsabilités, imprimer notre rythme et jouer notre jeu. Nous ne sommes pas dans ce championnat pour participer. On veut cette Coupe Magnus et il n'est pas question que l'on joue les petits bras en play-offs.

Recueilli par Pierre Chatelus

 

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