Les Albatros retiendront la leçon

 

Article du Télégramme de Brest (24 mars 2003).

Un déluge de buts qui s'abat sur la cage des Albatros. La dernière image de l'album souvenir de la saison 2002-2003 des Albatros ne sera pas, loin s'en faut, à laisser à la postérité.

Rasséréné par le comportement exemplaire de son équipe favorite, le clan des supporters brestois ne se faisait guère de mouron à l'heure du quatrième affrontement avec une équipe Amiénoise qui avait mordu une première fois et sans coup férir, la glace du Rïnkla Stadium.

Plus retentissant fut encore l'exploit réussi au Coliseum. Dans ses conditions, on ne voyait pas comment ils pouvaient se priver d'offrir un dernier feu d'artifice au public de Bellevue. Sous la crosse diablement magique de François Rozenthal, dont chaque palet peut se transformer en lingot d'or, il fallut rapidement déchanter et mettre un mouchoir sur cette toute dernière ambition, qui était de prouver une bonne fois pour toutes qu'il y avait une place pour Brest dans le dernier carré.

À sept points de Grenoble

À la lecture du classement final, on s'aperçoit qu'il restait un grand pas à franchir. Malgré la correction subie, la cinquième place est préservée, mais sept points séparent les Finistériens des Grenoblois. Un monde... Daniel Kysela n'en revenait d'ailleurs pas "Nous souhaitions tous, saluer notre public, d'une autre manière. Il méritait autre chose. Il ne faut pas croire que nous avions baissé les bras. Mais il faut admettre que ce soir nous avons vraiment réalisé ce qu'il y a de plus mauvais. Nous avons mangé notre pain... Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens. Beaucoup d'entre nous dormiront mal cette nuit". Briec Bounoure, on s'en doute, y est allé de son petit florilège bucolique. Amis de la poésie, passez votre chemin.

Le blues du président

Il est vrai que le "Big Boss" brestois tient les cordons de la bourse et estime ses joueurs tenus à une obligation de résultats. Ce légitime moment de blues passé, il analysera cette saison intermédiaire comme étant toute à fait satisfaisante au regard des objectifs attendus à l'entame du championnat. Il tirera certainement la leçon de cet échec. En matière de recrutement notamment, il visera le haut du panier. Mais en six ans, la donne a changé. L'euro allemand ou le franc suisse, allez savoir pourquoi, ont des vertus bien plus attrayantes que l'euro français. Dur, dur donc de dénicher les oiseaux rares. Le président dispose de cinq mois pour cela.

René Pellen

 

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