Cap sur la finale

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (25 mars 2003).

Avec ces demi-finales du championnat de France élite, les Scorpions du HC Mulhouse ont atteint leur objectif. Après leur parcours, elles sont devenues un minimum. D'autant qu'Amiens, l'adversaire proposé, n'a pas réussi à battre Mulhouse, cette saison. Rendez-vous ce soir (20 h), à l'Illberg.

Nous y voilà ! Ces demi-finales sont attendues depuis des semaines. Depuis que les Scorpions ont tenu tête à Rouen (5-5), puis Amiens (2-2), dès la phase aller de la Coupe Magnus. Leur incroyable série de matchs sans défaite (22 en championnat) aidant, l'objectif affiché par le club est devenu un minimum. Tout en sachant que Mulhouse a montré qu'il est capable de mieux.

Amiens impressionne

Amiens est le premier obstacle. "Au début de la saison, j'en faisais mon favori, confie Christer Eriksson, l'entraîneur mulhousien. Avec le temps, les choses ont un peu changé." Le HCM s'est affirmé, Rouen a pris plus de poids encore. Malgré tout, prudent, le coach suédois ne se place pas en favori pour ces demi-finales. "Eux ont la pression. Il ne serait pas normal d'être éliminé par nous !"

L'effectif d'Amiens impressionne. "La moitié joue, ou a joué, en équipe de France. C'est une équipe forte, costaude, avec beaucoup d'expérience. Un Perez est un monument du hockey français. Avec Mortas, Dewolf, Gras, Bachet, Rozenthal, Marcos... la liste est longue, toute l'équipe a un pied en Bleu." Cela n'a pas empêché Mulhouse de les battre. Cette saison, Amiens ne l'a pas battu.

"Jouons simple"

"En réalité, les deux matchs étaient très équilibrés, se souvient Christer Eriksson. À l'aller, nous avons eu la chance de faire un nul (2-2), après avoir été menés à deux reprises. Au retour (à Mulhouse, 6-3), on a gagné grâce à trois buts inscrits en fin de rencontre." L'entraîneur l'annonce clairement : "Ce sera serré. Amiens part favori, mais on est là pour leur poser des problèmes."

Ce ne sera pas simple. Les deux équipes se connaissent par cœur. "Pas question de se focaliser sur les forces ou faiblesses de l'adversaire. La différence se fera sur de petites choses, un rhume, une méforme ou un mauvais coaching, un manque de réussite ou un coup de chance. Jouons simple, sans faute. Je ne veux pas avoir de regret à l'issue de ces demies."

"Rien à perdre"

Elles se disputent au meilleur des cinq matchs. Ce soir et demain, Mulhouse reçoit à deux reprises, avant un retour dès vendredi, voire samedi, si les deux équipes n'ont pas pu se départager. En cas de besoin, encore, Mulhouse pourrait recevoir Amiens une nouvelle fois, le mardi 1er avril.

"Si on peut donner le meilleur de nous-mêmes, il y a des possibilités de passer ! Jusqu'à maintenant, notre collectif s'est montré plus solide. Et puis, nous n'avons rien à perdre. Il y a un an, nous étions derniers. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de réussir quelque chose d'extraordinaire. Qu'on se fasse plaisir et joue le coup à fond. Cette Coupe Magnus, les quatre demi-finalistes peuvent la gagner. J'attends du groupe qu'il monte en puissance à chaque match."

Serge Bastide

 

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