À Tours, rien ne bouge

 

Article de la Nouvelle République (22 mai 2003).

Un mois et demi après la fermeture du championnat et sa victoire en Coupe nationale, l'ASGT en est toujours au même point. Aucune arrivée, aucun départ : le club, dans l'attente d'une subvention de 90000 euros, n'a signé aucun contrat.

Alors que l'on annonce l'arrivée des internationaux Jonathan Zwikel (Duisbourg, Allemagne) à Amiens, Benoît Pourtanel (Angers) et Maurice Rozenthal (Björklöven, Suède) à Rouen, signe que les deux finalistes du championnat de France déploient encore de gros moyens, l'ASGTours n'avance pas.

Un mois et demi après avoir écrasé la poule Nationale (10 victoires en 10 matchs), le club tourangeau est retombé dans l'anonymat. Les Pulscak, Simak, Eizenman et autre Hiadlovsky étant repartis au pays, les trois-quarts de l'équipe ont disparu de la patinoire, qui a fermé ses portes il y a dix jours pour un sérieux lifting.

Mais le plus triste est de voir que le nouveau souffle apporté depuis deux ans par Bob Millette n'a malheureusement pas d'effet sur l'intersaison. Les résultats sportifs sont au rendez-vous mais en coulisses, on se pose toujours les mêmes questions.

On ne signale aucun nouveau, ni prolongement de contrat. On attend les subventions. On attend l'assemblée générale traditionnellement réunie au mois de juin (le 26 cette année), tout en espérant que le carnet d'adresses de l'entraîneur canadien fasse par la suite des miracles.

Seulement, on oublie un peu vite que le niveau actuel du Super 16 n'a plus rien à voir avec la D1 et que l'ASGT ferait mieux de chercher à construire une équipe avec ce qu'elle a sous la main - le groupe qui a défendu les couleurs des Diables Noirs en 2002-2003 a démontré qu'il y avait largement sa place - plutôt que de repartir avec une multitude de nouvelles têtes, pas vraiment prêtes, moralement, à faire des allers-retours à Romorantin en attendant le mois d'octobre et la réouverture de la patinoire.

"D'accord, mais je ne veux pas être le Besançon de l'an prochain", répond franchement le président Bonneau. "Il est hors de question que nous repartions avec un trou de 90000 euros, qui équivaut à une rallonge de subvention promise par le maire que nous avons budgétisé l'an passé."

"Quant aux joueurs, cela n'est pas parce qu'ils sont champions de Nationale qu'ils sont en droit de demander entre vingt et trente pour cent de plus sur leurs salaires. Qu'ils aillent les prendre ailleurs et qu'ils ne viennent pas se plaindre s'ils ne sont pas payés trois mois avant la fin du championnat !"

Le ton est clair et Jean-Marie Bonneau prévient : "Dans l'état actuel des choses, l'avenir de l'équipe 1 dépendra de l'issue de l'entrevue que nous aurons le 26 mai avec Jean Germain."

Lequel avec son adjoint aux sports, Jean-Jacques Place, devra également, répondre à la question posée depuis longtemps: qui, de la ville ou de l'ASGTours, prendra en charge les frais de location de glace et d'hébergement qu'occasionnera la réfection de la patinoire ?

Julien Mallet

 

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