Les jours comptés de l'ASGT

 

Article de la Nouvelle République (19 juin 2003).

Le club de hockey tourangeau, qui s'est vu refuser les 90.000 € qu'il réclamait en guise de complément de subvention, a jusqu'au lundi 23 juin pour présenter un dossier complet à la FFSG.

Non et non ! Dans l'entretien qu'il a eu avec les dirigeants de l'ASGT, Jean Germain a dit non aux 90 000 € qu'il avait "verbalement promis" en complément des subventions versées au titre des exercices 2001-2002 et 2002-2003 et non à une rallonge de 45 000 € pour la saison 2003-2004.

"Il nous a dit que les temps étaient durs, qu'il ne pouvait pas nous les donner", explique Jean-Marie Bonneau avant de préciser que le maire de Tours a toutefois fait un geste en s'engageant à verser 30 000 € (15 000 € trouvés dans les fonds de tiroir de la mairie plus deux fois 7 500 € en achat de match) et annoncé à ses interlocuteurs que Tour(s)Plus leur donnera 15 000 €, somme à inscrire comme rentrée dans leur prochain budget.

Car l'enjeu est aussi là. Après la mésaventure de Besançon l'an passé, la FFSG ne veut plus d'un Super 16 qui débute à quinze pour finir à quatorze. Les clubs doivent montrer patte blanche avant de s'engager. C'est pourquoi la réunion parisienne, qui devait mettre en place le championnat 2003-2004, le 13 juin dernier, a été reportée au 5 juillet avec l'obligation pour l'ASG Tours et deux autres clubs du prochain Super 16 (Anglet et Villard-de-Lans), de "présenter un budget carré" d'ici au 23 juin, dernier délai.

"Carré, cela veut dire sans promesses de subventions", précise le président de l'ASGT. "Cela veut dire aussi qu'on va, une nouvelle fois, être obligé de baisser de vingt à trente pour cent notre masse salariale" ou gratter des euros par-ci, par-là.

Les hockeyeurs qui, en plus de leurs salaires, disposaient jusque-là d'un appartement payé par le club, pourraient ainsi être invités à mettre eux aussi la main à la poche...

Inconnue au bataillon

Ce que l'ASG Tours ne dit pas, c'est que si elle ne présente pas un dossier complet (bilan de l'exercice précédent, budget prévisionnel et état de sa dette), en même temps que la disponibilité de sa glace, le 23 juin (le cas de Villard est réglé depuis le 16 juin, celui d'Anglet est en passe de l'être), elle sera considérée comme "inconnue au bataillon" par les instances fédérales.

Luc Tardif est formel : "Il n'y aura de place pour elle ni en Super 16, ni en D1, ni en D2", déclare le président du directoire hockey de la FFSG, tout en précisant que "Tours est le seul club, cette saison, à n'avoir jamais répondu au contrôle continu auquel étaient aussi soumis Grenoble et Anglet."

"On veut bien être compréhensif mais on ne fait pas de politique, nous ! Il y a un moment où il faut arrêter de nous parler de subventions qui n'arrivent pas", conclut Tardif qui espère cependant "voir les choses rentrer rapidement dans l'ordre pour Tours." Ville qu'il considère comme "une place forte du hockey français".

 

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