Le vrai champion du monde de "bougeage de cage"

Un gardien français, hâtivement paré par certains du titre de "champion du monde de bougeage de cage" perpétuel, a peut-être trouvé son maître dans cet art officieux... Cela s'est passé en Extraliga tchèque, dans le match Zlín-Plzen. Alors que le score est de 1-1, David Moravec marque pour les visiteurs, mais le gardien local, l'expérimenté Igor Murin, signifie alors à l'arbitre que sa cage n'était pas dans ses gonds au moment où le palet a franchi la ligne. Le but est donc logiquement refusé, et c'est finalement Zlín qui s'impose 4-1.

Mais après le match, Murin avoue qu'il avait volontairement déplacé sa cage auparavant, pendant que personne ne le regardait, lors d'une mise au jeu dans la zone adverse. Une tactique préméditée parce que son équipe était alors en infériorité et traversait une passe difficile.

Scandale en République Tchèque. Des tours aussi pendables peuvent fausser l'intégrité du jeu. L'entraîneur du Slavia et ex-sélectionneur national Vladimír Ruzicka estime ainsi que ce genre de pratique est une "tragédie pour le hockey", et ajoute que cela le renforce dans sa conviction que les joueurs de Zlín sont des simulateurs. Il y a aussi des réactions beaucoup plus douteuses, comme celle du président de Plzen, Tomás Král, qui sous le coup de la colère déclare que les Slovaques comme Murin, son entraîneur Ernest Bokros mais aussi l'arbitre du match Juraj Konc (présent dans le cadre des échanges IIHF) sont naturellement moins civilisés que les Tchèques... Propos xénophobes qui n'ont évidemment rien fait pour calmer la polémique.

Finalement, Igor Murin a écopé d'une amende en interne par son club et a été suspendu trois matches par la ligue. Dès son retour, pas perturbé pour deux sous, il a réussi son quatrième blanchissage de la saison.

Le casque sans les dorures

On connaît le "casque d'or" que doit revêtir le meilleur marqueur de chaque équipe dans la LNA suisse. Mais les joueurs des Scorpions de Hanovre ont pris un type d'initiative différent : plutôt que de décerner des lauriers supplémentaires à un buteur déjà sous les feux de la rampe, ils ont décidé de couronner le plus gros travailleur de leur équipe durant le match, par désignation interne. L'heureux élu peut ainsi faire le tour d'honneur avec un casque... de chantier ! Le premier joueur ainsi récompensé a été Robert Hock, histoire de faire mentir la réputation qui lui colle à la peau de faiblesse dans le travail défensif. Cela n'a cependant pas suffi pour que le nouveau sélectionneur Uwe Krupp inclue le meilleur marqueur allemand de DEL dans sa liste olympique, même élargie à trente-quatre hommes.

Les citations du mois

"Je préférais l'ancienne NHL. Les nouvelles règles aident les joueurs petits et très rapides. Pour un attaquant puissant comme moi, il était plus facile de jouer dans un hockey moins fluide. Pour moi, en effet, cela ne pose aucun problème d'être accroché par un défenseur. Ou deux." L'inimitable Jaromír Jágr, dans Sport Express.

"L'Allemagne saura bien bétonner sans moi au Mondial B contre Israël." Le meilleur marqueur allemand de DEL Robert Hock (32 ans), toujours pas pris en considération malgré les changements de sélectionneur, annonce sa retraite internationale dans Eishockey News et conclut par cette petite pique.

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