Amiens, l'équilibre parfait ?
Pendant les trois dernières années de son passage de cinq ans à Amiens, Mario Richer avait systématiquement atteint le dernier carré de la saison régulière, une position digne des moyens du club. Il avait en outre apaisé la soif de titres des supporters en amenant les Gothiques à deux victoires en Coupe de France. Il y a aujourd'hui une petite pointe de frustration au sein du public picard en apprenant que Richer, après une saison de coach réussie à Crimmitschau, a fait faux bond à son club allemand pour revenir en France comme directeur du hockey mineur du grand club rival Rouen.
La frustration, c'est sans doute le sentiment dominant lors de la dernière saison. La victoire à Rouen en Coupe de France en aura été un point d'orgue inutile puisque ce match fut le dernier de la compétition, annulée. Face à l'incertitude liée au Covid-19, le club a ensuite laissé partir en janvier les deux attaquants majeurs, Christopher Frederiksen et le joker Guillaume Leclerc, ainsi que le défenseur offensif Jérémy Beaudry (qui avait remplacé le mal acclimaté Haaranen début octobre). Cela leur permettait de plus jouer à l'étranger, et d'être un moindre poids financier. Le chômage partiel ne couvrait pas les plus gros salaires, sachant que les Gothiques ont décidé de payer leurs joueurs en intégralité, y compris de la part non couverte par les aides. Ils ont eu recours à un prêt garanti par l'État pour surmonter la crise économico-sanitaire, mais ont su limiter les dégâts en allégeant l'effectif. Ils ont ainsi maintenu à moins de 100 000 euros le déficit à assumer par les quatre actionnaires Jean-Luc Mention, Paul Lhotellier, Joël Péron et Denis Richard, alias les "Bâtisseurs", appelés ainsi lors de leur prise de contrôle il y a cinq ans car ils travaillent tous dans le secteur du bâtiment.
Les Gothiques ont cruellement manqué d'adresse offensive, surtout après le départ des trois joueurs en cours de saison. Plus encore que Richer, le duo Halley-Giroux n'avait pas été remplacé, lui qui avait été recruté l'an dernier par les Ducs d'Angers comme un symbole : ce club a en effet supplanté Amiens comme troisième budget du championnat grâce à son nouvel IceParc qui lui assure un potentiel supérieur de public. Trop faibles en attaque, les Picards ont assuré l'essentiel en terminant à une honnête sixième place après avoir un temps été avant-derniers. Le soir même du dernier match qui assurait cette position, les abonnés recevaient un mail qui leur proposait un remboursement au prorata du nombre de matches non joués (18 sur 22) ou un avoir sur la saison suivante, dans laquelle on se projetait déjà.
Le bilan de cette saison tronquée avait déjà une importance relative. Anthony Mortas y aura acquis de l'expérience comme entraîneur en chef, moins dans la gestion des grandes rendez-vous dont il a été privé que dans l'adaptation quotidienne à un contexte très incertain. Pour ce "véritable championnat", Mortas a demandé à faire passer à temps plein le préparateur physique présent depuis trois ans - Mathieu Pingeot - et un vrai adjoint. C'est en effet le manager général Elie Marcos qui l'a accompagné sur le banc pendant l'année "de transition". Mortas aura maintenant à ses côtés Éric Medeiros, entraîneur d'expérience qui a lui aussi traversé des périodes difficiles à Briançon.
Les attaquants recrutés l'an passé s'étaient bien impliqués dans le jeu amiénois sur le plan défensif, mais leur effort ne masquait pas leurs limites face au but adverse. Des quatre étrangers arrivés l'été dernier et ayant fini la saison, il n'en reste qu'un, qui n'avait d'ailleurs pas prévu de rester plus d'un an au départ mauis que les Gothiques ont retenu : Alexandre Boivin. Le centre canadien a été le meilleur marqueur de l'équipe, mais à moins d'un point par match. C'était certes en dessous des standards de Philippe Halley, toutefois celui-ci n'avait fait exploser les compteurs qu'à sa troisième saison. On peut bâtir sur Boivin, qui a déjà développé des automatismes avec le jeune Baptiste Bruche : l'ailier français de 21 ans a de belles qualités physiques, il patine bien, il a progressé défensivement et il a donné une idée de son potentiel technique offensif lors de ses prêts en division 1 à Neuilly-sur-Marne. Le duo a été reconduit et est maintenant accompagné de Stanislav Lopachuk. Cet international biélorusse est un joueur opportuniste dans l'enclave, mais sa vitesse est aussi utile en infériorité numérique. Il y a néanmoins un risque certain à recruter un joueur n'ayant jamais quitté le Bélarus (hormis quelques mois en Russie).
Pour une équipe qui joue le haut du tableau, le trio de Boivin ferait une bonne deuxième ligne, mais les supporters amiénois espéraient l'arrivée des gros marqueurs qui manquaient. Nanti de stats prometteuses (0,71 points par match en ECHL et 0,80 points par match en EIHL britannique), Elgin Pearce - photo de gauche - avait été entrevu dans ce rôle avec 7 points en 6 matches de présaison 2020... avant que son arrêt pour raisons familiales ne soit annoncé le jour de la conférence de presse de début de championnat. Pearce est revenu, mais a été totalement muet lors de la préparation. Faut-il s'en étonner totalement avec une saison blanche ? Il doit retrouver le rythme. Il a amené avec lui un ami, Spencer Naas, qu'il a côtoyé en ECHL. Naas a connu une très bonne carrière universitaire et a fait un passage en AHL, mais sa première expérience européenne en Suède a été peu convaincante après une longue pause de neuf mois pour cause de Covid. Ses qualités de vitesse peuvent être précieuses en théorie mais les deux Nord-Américains doivent trouver leurs marques en Picardie. Ils se sont tout de même suffisamment adaptés pour au moins rester sur place...
Le feuilleton du dernier attaquant étranger a en effet connu de nombreux rebondissements. Officialisé mi-juillet, Braylon Shmyr était déjà reparti début août, l'attaquant canadien invoquant des raisons personnelles du fait des consignes sanitaires. Son remplaçant, l'attaquant russe voyageur Semyon Babintsev, renonça à son tour "pour des raisons familiales et un problème de santé récent", selon le communiqué du club, destiné à faire illusion puisque l'on apprenait quelques jours plus tard qu'il avait signé en ECHL. Le staff se voulait confiant de pouvoir trouver mieux. L'annonce du 7 septembre fut une petite douche froide : Taavi Tiala est un travailleur dont la hargne et l'énergie sont indéniables, mais ses stats offensives ont été très inférieures à des joueurs qu'il a côtoyés comme Samu Markkula (Briançon l'an passé), Joonas Sammalmaa (Chamonix et maintenant Cergy) ou Atu Kestilä (Cergy). Il semble être au mieux un joueur de complément.
Faute de disposer d'un premier trio dominant, les Gothiques peuvent témoigner d'autres qualités : une attaque à l'homogénéité sans égal en Ligue Magnus. Quatre lignes toutes capables de défendre et d'amener leur part de danger offensif, c'est une autre manière de construire une équipe performante. Cet aspect-là dépend moins de l'intégration des recrues que du développement des jeunes... et moins jeunes.
Rudy Matima doit en effet dépasser à 24 ans le statut d'éternel espoir. Il avait été complimenté par Dave Henderson lors de son intégration en équipe de France à 20 ans, à la fin de sa dernière année junior, mais son statut en bleu n'a guère évolué non plus. En club, après ses 16 buts de 2017/18, ses qualités de finisseur n'ont cessé de diminuer. Il est pourtant adroit techniquement, avec de la vitesse, un physique solide et un bon slap. Alors qu'il avait été nommé capitaine, Jérémie Romand a connu sa saison la plus difficile depuis son arrivée à Amiens en 2017. Est-ce un effet du Covid-19 qui a perturbé le déroulement de la saison et la préparation physique ? Le vétéran semble parfois traîner sa grande carcasse et n'a plus la même efficacité. Entre un ailier qui ne progressait plus et un ailier qui décline un peu, Anthony Mortas a placé... un junior très talentueux. C'est peut-être là que le jeunisme trouve ses limites : Antonin Plagnat n'a pas la même précision technique que ses aînés et cela se voit par contraste. Mais son envie peut être contagieuse pour remettre ses collègues en phase ascendante.
Bruche et Plagnat - 21 ans tous les deux - pourraient être dépassés par un gamin qui les prend de vitesse - du moins sur le plan offensif - à seulement 18 ans : Tomas Simonsen - photo de droite. Cet espoir né en 2002 n'a pas encore disputé de Mondial avec les équipes de France juniors, à cause du Covid-19, et c'est dommage car il aurait été intéressant d'observer son adaptation en compétition internationale. Son gabarit encore très léger est un handicap évident, mais ses débordements et ses mouvements techniques sont ébouriffants, de même que sa précision de tir. Le petit ailier formé à Courbevoie (où il a suivi les traces de son père hockeyeur), arrivé à Rouen en minimes et en Picardie trois ans plus tard, est déjà un joueur majeur en zone offensive, mais commet encore trop d'erreurs dans les deux autres zones. Pour apprendre à défendre, il a été placé avec deux joueurs habitués à servir le collectif, Joey West et Florian Sabatier. Une nouvelle vague de juniors arrive donc. Les Gothiques ont déjà utilisé en treizième attaquant un joueur né en 2003, qui a la particularité d'être... normand : le Franco-Algérien Ilies Djemel est arrivé du Havre à 13 ans.
L'incroyable homogénéité des lignes amiénoises se vérifie aussi bien en attaque qu'en défense. Si l'on exclut les joueurs partis en cours de saison, tout le monde a fini la saison dernière avec des fiches comprises entre -3 et +3 ! Les Gothiques ont poussé le sens de l'équilibre jusqu'à l'extrême neutralité ! L'unique jeune joueur, Yohan Coulaud, s'est parfaitement mis au diapason de ses coéquipiers depuis deux ans, et a appris à défendre sans prendre de pénalités, une caractéristique importante de l'arrière-garde picarde. Celle-ci constitue une valeur sûre, presque inchangée, et pourtant certains lui trouvent aussi des défauts.
Le plus évident visuellement est le manque de taille, surtout depuis le retour de Nicolas Leclerc. "Mowgli", comme on le surnomme, a toujours appris à compenser par son placement intelligement et a finalement réussi le tour de force de revenir dans le hockey de haut niveau tout en poursuivant à distance son projet professionnel dans la recherche aux États-Unis. Mais il est vrai que tous les joueurs ont des gabarits plutôt petits pour des défenseurs, sauf Dan Gibb - photo de gauche - qui paraît seul dans le rôle du défenseur physique.
L'autre limite identifiée était le manque d'impact offensif, à l'exception du duo Skylar Pacheco - Aziz Baazzi. Mais c'était une conséquence du départ de Beaudry en cours de saison, correctement géré parce que Leclerc a réussi à dépasser son statut initial de septième défenseur, jusqu'à sa blessure (Matima a alors fait une pige intéressante à l'arrière en fin de championnat). On savait que le recrutement offrirait un profil offensif, et si possible un droitier pour équilibrer. Klemen Pretnar arrive avec la recommandation de Teddy Da Costa, qui était son coéquipier la saison passée à Oswiecim. L'international slovène est bien connu et n'est pas une recrue à risque, sauf peut-être par son âge à 35 ans. Il sait proposer des solutions offensives, y compris en avantage numérique, pour recevoir et pour donner le palet.
Il semble plus facile d'intégrer un seul renfort dans une défense stable, où l'homme de l'année est incontestablement Romain Bault. En mai, l'Amiénois a débuté en équipe de France à 31 ans. Ce ne fut pas une expérimentation isolée. Le sélectionneur national Philippe Bozon lui a refait confiance pour le tournoi de qualification olympique, et il y a étonné en se montrant performant sur la première paire. Il est auréolé maintenant d'un nouveau statut d'international, tout en restant le joueur de club par excellence. Il est redevenu capitaine et s'inscrira certainement dans la légende rouge et noire. Il lui manque encore trois saisons pour battre le record de matches avec Amiens, que détient Christophe Moyon. Lui aussi était défenseur, lui aussi avait connu l'honneur rare et tardif d'être appelé en bleu alors qu'il était déjà trentenaire ! Le numéro 7 rejoindra-t-il un jour le numéro 8 parmi les maillots retirés par le club ?
Bault n'est pas le seul représentant des Gothiques en bleu, puisque Henri-Corentin Buysse s'est imposé cette année comme le nouveau numéro 1 de l'équipe de France. Comme les autres gardiens tricolores, il risque de pâtir de l'absence du "trapèze" derrière les cages de nos patinoires lorsqu'il devra se réadapter à cette règle désormais uniformisée par la fédération internationale, mais dont l'application est décalée en France. Buysse est revenu de Riga sans le précieux sésame recherché, la qualification olympique encore passée sous le nez des Bleus. Il est par contre revenu avec des compliments unanimes sur sa prestation... et aussi avec une petite blessure aux adducteurs qu'il a pris le risque d'aggraver en jouant le match décisif contre la Lettonie sous infiltration.
Déjà absent de toute la préparation - puisqu'il était avec les Bleus - Buysse a donc aussi manqué le début de championnat. Amiens a un peu perdu de sa sérénité en son absence, suppléée par Lucas Savoye (à l'exception du match de présaison à Angers joué par Antoine Gilbert qui sera encore prêté à Neuilly). Le bilan comptable de Savoye au cours de cette préparation n'a pas été très fameux : il a coûté la défaite en prolongation par une relance ratée sur une incompréhension lors du match aller à Angers et il n'a remporté qu'une seule victoire en 6 matches contre des adversaires de haut niveau (sans compter le dernier contre l'équipe D1 de Dunkerque). Mais lors de cet unique succès, Spisska Nova Ves en Summer Cup, c'est bien Savoye qui a été élu meilleur joueur.
Les problèmes défensifs de ce début de saison, illustrés par le 10-0 pris à Grenoble en ouverture du championnat, ne sont pas le fait du seul gardien car les Gothiques ont effectué quelques modifications dans leur jeu défensif et doivent prendre leurs repères. Il est donc un peu tôt pour céder à la panique, même si cette gifle initiale n'a pas aidé le club alors que l'objectif était de continuer à enregistrer des abonnements et des engagements de partenaires jusqu'en octobre. Beaucoup de supporters et de sponsors étaient un peu dans l'expectative, moins par crainte de mauvais résultats que par peur d'une nouvelle détérioriation de la situation sanitaire.
L'équipe doit vite trouver ses marques car le premier rendez-vous décisif arrive déjà du 20 au 22 octobre, avec l'organisation d'un tour de Coupe Continentale à domicile. C'est un rattrapage puisque ce devait déjà être le cas l'an passé avant l'annulation de la compétition. Les Gothiques ont obtenu de la FFHG d'être de nouveau qualifiés en maintenant la priorité au dernier vainqueur en date de la Coupe de France pour la qualification en Coupe Continentale, un choix que le vice-champion Angers avait des arguments pour contester. Mais cette divergence d'interprétation s'est réglée en bonne intelligence, loin de la polémique Rouen/Grenoble. Amiens veut donc passer ce tour - à sa portée - et poursuivre sa belle histoire avec la Coupe nationale, tout en retrouvant sa place naturelle dans le top-4. Beaucoup d'objectifs, mais des objectifs assez naturels qui augurent d'une saison appétissante... pour retrouver le goût du hockey "in vivo" dans les patinoires.
Marc Branchu (photos de Pascal Enault)
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ Min Moy. % 30 PETIT Mathis 24/12/2003 177 74 Dammarie Amiens U20 FRAjr 2 35 BUYSSE Henri-Corentin 18/03/1988 185 85 Amiens Amiens FRA-1 19 761 2,29 93,1% 46 SAVOYE Lucas 22/08/1993 187 78 Gap Amiens FRA-1 10 556 2,91 88,8%
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén 2 GIBB Daniel 27/07/1992 192 99 (Canadien) Amiens FRA-1 18 0 2 2 +3 39' 7 BAULT Romain 29/01/1990 178 85 Amiens Amiens FRA-1 17 1 2 3 +3 31' 9 PACHECO Skylar 01/08/1994 178 79 (Canadien) Amiens FRA-1 22 0 7 7 -1 12' 11 BAAZZI Aziz 26/06/1992 176 78 Strasbourg Amiens FRA-1 22 2 10 12 -2 28' 44 LECLERC Nicolas 18/08/1994 168 82 Besançon Amiens FRA-1 14 1 3 4 +1 4' 53 PRETNAR Klemen 31/08/1986 180 82 (Slovène) Oswiecim POL-1 34 4 8 12 26' 65 COULAUD Yohan 30/08/2000 180 78 Gap Amiens FRA-1 20 1 4 5 +3 4'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén 3 SABATIER Florian 21/03/1990 175 71 Reims Amiens FRA-1 22 5 10 15 -2 10' 12 MATIMA Rudy 08/03/1997 185 85 Athis-Paray Amiens FRA-1 21 4 11 15 +1 6' 15 PEARCE Elgin 07/02/1992 185 80 (Canadien) ---------------- n'a pas joué ---------------- 16 TIALA Taavi 04/04/1993 181 88 (Finlandais) Cracovie POL-1 50 11 14 25 30' 17 ROMAND Jérémie 28/02/1988 193 96 St-Gervais Amiens FRA-1 22 7 7 14 +2 12' 21 SIMONSEN Tomas 20/10/2002 172 76 Courbevoie Amiens FRA-1 4 0 2 2 +1 0' Neuilly FRA-2 7 6 5 11 +2 6' Wasquehal FRA-3 1 1 2 3 4' 24 PLAGNAT Antonin 24/03/2000 187 76 Morzine Amiens FRA-1 21 0 2 2 -3 4' 68 WEST Joey 16/02/1991 175 82 (Canadien) Amiens FRA-1 22 4 12 16 -2 12' 72 BRUCHE Baptiste 27/01/2000 185 85 Amiens Amiens FRA-1 22 4 6 10 -1 4' 73 DJEMEL Ilies 07/03/2003 178 75 Le Havre Amiens U20 FRAjr 8 3 11 14 10' 81 NAAS Spencer 28/06/1995 180 84 (Américain) Tranås AIF SUE-3 25 2 4 6 -9 10' 83 BOIVIN Alexandre 01/11/1994 178 74 (Canadien) Amiens FRA-1 22 9 11 20 +3 28' 96 LOPACHUK Stanislav 16/02/1992 180 78 (Biélorusse) Yunost Minsk BLR-1 56 17 15 32 +4 20'
Entraîneur : Anthony Mortas (47 ans), assisté d'Éric Medeiros (CAN, 44 ans).
Partis : Jérémy Beaudry (D, 3+3, Spisska Nova Ves, SVK), Guillaume Leclerc (A, 7+8, Olimpija Ljubljana, SLO/AUT), Arturs Sevcenko (A, 6+7, Jastrzebie, POL), Brendan Jacome (A, 6+6, arrêt), Christopher Frederiksen (A, 3+2, Frederikshavn, DAN), Thomas Suire (A, 4+0, Cergy-Pontoise).
Revoir la présentation 2020/21