Jeux Olympiques d'Innsbruck 1964
Le choix du représentant allemand, ainsi que du qualifié de l'Asie/Océanie, s'est fait par le biais d'une qualification olympique.
Matches de qualification (28 janvier 1964)
Canada - Yougoslavie 14-1 (5-1,6-0,3-0) [le 27 janvier] Suisse - Norvège 5-1 (2-0,1-0,2-1) [le 27 janvier] Tchécoslovaquie - Japon 17-2 (8-0,3-2,6-0) URSS - Hongrie 19-1 (8-0,6-0,5-1) Suède - Italie 12-2 (4-1,5-0,3-1) États-Unis - Roumanie 7-2 (1-0,3-1,3-1) Allemagne de l'ouest - Pologne 2-1 (0-1,1-0,1-0) Finlande - Autriche 8-2 (3-0,3-1,2-1)
Les équipes doivent jouer un match très important d'entrée pour savoir si elles disputeront le tournoi olympique principal ou l'équivalent d'un Mondial B. Les seules victimes de marque sont la Norvège, pas dans le rythme et incapable de trouver la faille du gardien suisse Gérald Rigolet, qui rate un blanchissage mérité pour quelques secondes, et la Pologne, qui résiste défensivement dans un match physique mais correct malgré la nervosité liée à l'enjeu.
Groupe A
29 janvier URSS - États-Unis 5-1 (1-0,3-0,1-1) Tchécoslovaquie - Allemagne de l'ouest 11-1 (3-0,4-0,4-1) Canada - Suisse 8-0 (1-0,5-0,2-0) 30 janvier Finlande - Suisse 4-0 (0-0,3-0,1-0) Canada - Suède 3-1 (1-0,1-1,1-0) 31 janvier États-Unis - Allemagne de l'ouest 8-0 (0-0,2-0,6-0) URSS - Tchécoslovaquie 7-5 (4-0,1-3,2-2) 1er février Tchécoslovaquie - Finlande 4-0 (1-0,2-0,1-0) URSS - Suisse 15-0 (7-0,3-0,5-0) Suède - États-Unis 7-4 (1-3,3-0,3-1) 2 février Canada - Allemagne de l'ouest 4-2 (2-1,0-0,2-1) Suède - Finlande 7-0 (1-0,4-0,2-0) 3 février Canada - États-Unis 8-6 (1-3,6-0,1-3) 4 février URSS - Finlande 10-0 (2-0,4-0,4-0) Tchécoslovaquie - Suisse 5-1 (0-1,2-0,3-0) Suède - Allemagne de l'ouest 10-2 (2-1,4-1,4-0) 5 février Canada - Finlande 6-2 (2-1,3-0,1-1) URSS - Allemagne de l'ouest 10-0 (2-0,5-0,3-0) Suède - Suisse 12-0 (3-0,5-0,4-0) Tchécoslovaquie - États-Unis 7-1 (0-0,2-0,5-1) 7 février Allemagne de l'ouest - Suisse 6-5 (2-3,0-1,4-1) Finlande - États-Unis 3-2 (2-0,1-1,0-1) URSS - Suède 4-2 (1-1,1-0,2-1) Tchécoslovaquie - Canada 3-1 (0-0,0-1,3-0) 8 février Allemagne de l'ouest - Finlande 2-1 (0-0,1-1,1-0) États-Unis - Suisse 7-3 (3-2,2-0,2-1) URSS - Canada 3-2 (0-1,2-1,1-0) Suède - Tchécoslovaquie 8-3 (3-1,3-1,2-1)
Classement (7 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 URSS 14 7 0 0 54-10 +44 2 Suède 10 5 0 2 47-16 +31 3 Tchécoslovaquie 10 5 0 2 38-19 +19 4 Canada 10 5 0 2 32-17 +15 5 États-Unis 4 2 0 5 29-33 -4 6 Finlande 4 2 0 5 10-31 -21 7 RFA 4 2 0 5 13-49 -36 8 Suisse 0 0 0 7 9-57 -48
Les Canadiens ont désormais compris qu'envoyer les champions amateurs ne permettra plus de battre les Soviétiques. Le Père David Bauer crée donc une vraie équipe nationale, fruit d'un programme de six années, qui rassemblent des amateurs et universitaires sélectionnés pour leur gros cœur et leur attachement au maillot national. Ils jouent (et prient) ensemble tout au long de la saison. L'excellent gardien des Trail Smoke Eaters champions du monde 1961, Seth Martin, est de plus appelé en renfort pour le tournoi olympique. Il constitue un rempart presque infranchissable pendant presque six rencontres, mais après quelques minutes de jeu dans le dernier tiers-temps contre la Tchécoslovaquie, alors que le Canada mène 1-0 grâce à un but de Rod Seiling (futur participant à la série du siècle), il se tord le genou dans une collision involontaire avec Miroslav Vlach alors qu'il sortait de sa cage. Son remplaçant Ken Broderick encaisse alors trois buts de Jan Klapác, Jirí Holík et Josef Cerný, libérés par l'absence du gardien qui leur donnait des complexes.
Le dernier jour, contre l'URSS, Broderick joue bien, mais cela ne suffit pas, et le Canada se fait remonter à 2-2. Le Père Bauer tente alors un coup de bluff en faisant rentrer Martin pour la dernière période. Les Russes vouent en effet un tel respect à ce gardien que le prêtre espère qu'ils seront intimidés. Mais le tacticien soviétique Anatoli Tarasov ne s'en laisse pas compter : il demande à ses joueurs de retarder au maximum le premier lancer sur le gardien encore froid, afin de ne pas lui permettre de se mettre en condition. Les Soviétiques attendent donc l'opportunité idéale, jusqu'à ce que la ligne "A" (Aleksandrov-Almetov-Loktev) mette hors de position l'impatiente défense canadienne par une série de passes courtes. Almetov feinte alors une passe vers l'arrière Ivanov pour mieux décaler Venyamin Aleksandrov, parfaitement seul, qui marque sur le premier tir adressé vers le but du pauvre Seth Martin. L'URSS récupère la médaille d'or.
Comme huit ans plus tôt, une controverse éclate au sujet du règlement, mais elle est cette fois en faveur de la Tchécoslovaquie. Alors qu'on pensait que les confrontations directes seraient prises en compte en cas d'égalité comme l'avait prévu le CIO, le président de l'IIHF John "Bunny" Ahearne explique dix minutes avant la remise des médailles que c'est en fait la différence de buts qui détermine le classement, ce qui place les Tchécoslovaques devant les Canadiens, éjectés du podium pour la première fois de l'histoire olympique.
Meilleurs marqueurs (7 matches)
B A Pts Pén 1 Sven "Tumba" Johansson SUE 8 3 11 0' 2 Ulf Sterner SUE 6 5 11 0' 3 Viktor Yakushev URS 7 3 10 0' Boris Maïorov URS 7 3 10 0' Jirí Dolana TCH 7 3 10 0' Vyacheslav Starshinov URS 7 3 10 6' 7 Josef Cerný TCH 5 5 10 2' 8 Anders Andersson SUE 7 2 9 8' 9 Konstantin Loktev URS 4 5 9 8' 10 Gary Dineen CAN 3 6 9 10'
Meilleur gardien : Seth Martin (Canada).
Meilleur défenseur : Frantisek Tikal (Tchécoslovaquie).
Meilleur attaquant : Boris Maïorov (URSS)*.
* Le directoire de l'IIHF élit le capitaine Maïorov comme meilleur attaquant, mais les entraîneurs de l'équipe soviétique, Tarasov et Chernyshev, contestent ce choix, et transmettent le prix à Eduard Ivanov... qui est un défenseur !
Équipe-type : Seth Martin (CAN) ; Rod Seiling (CAN) - Aleksandr Ragulin (URSS) ; Aleksandr Yakushev (URSS) - Roger Bourbonnais (CAN) - Josef Cerný (TCH).
Groupe B
30 janvier Autriche - Yougoslavie 6-2 (2-0,2-0,2-2) Pologne - Roumanie 6-1 (2-0,2-1,2-0) Italie - Hongrie 6-4 (1-1,3-2,2-1) Japon - Norvège 4-3 (0-2,2-1,2-0) 31 janvier Pologne - Norvège 4-2 (1-0,1-2,2-0) Japon - Roumanie 6-4 (1-1,0-1,5-2) 1er février Autriche - Hongrie 3-0 (1-0,0-0,2-0) Yougoslavie - Italie 5-3 (1-3,2-0,2-0) 2 février Norvège - Italie 9-2 (3-2,3-0,3-0) Roumanie - Yougoslavie 5-5 (2-1,1-3,2-1) 3 février Pologne - Hongrie 6-2 (3-1,2-1,1-0) Autriche - Japon 5-5 (1-3,1-1,3-1) 4 février Yougoslavie - Japon 6-4 (2-1,2-1,2-2) 5 février Pologne - Italie 7-0 (2-0,3-0,2-0) Autriche - Roumanie 2-5 (1-0,1-4,0-1) Norvège - Hongrie 6-1 (3-0,2-0,1-1) 6 février Autriche - Italie 5-3 (1-1,1-1,3-1) Yougoslavie - Hongrie 4-2 (2-2,1-0,1-0) Japon - Pologne 4-3 (0-0,1-1,3-2) Norvège - Roumanie 4-2 (1-0,1-2,2-0) 8 février Autriche - Norvège 2-8 (0-2,1-3,1-3) Pologne - Yougoslavie 9-3 (4-2,4-1,1-0) Roumanie - Italie 6-2 (1-1,3-0,2-1) Japon - Hongrie 6-2 (1-1,1-1,4-0) 9 février Autriche - Pologne 1-5 (0-2,0-1,1-2) Roumanie - Hongrie 8-3 (3-2,3-1,2-0) Norvège - Yougoslavie 8-4 (4-2,1-2,3-0) Italie - Japon 8-6 (1-1,3-1,4-4)
Classement (7 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 Pologne 12 6 0 1 40-13 +27 2 Norvège 10 5 0 2 40-19 +21 3 Japon 9 4 1 2 35-31 +4 4 Roumanie 7 3 1 3 31-28 +3 5 Autriche 7 3 1 3 24-28 -4 6 Yougoslavie 7 3 1 3 29-37 -8 7 Italie 4 2 0 5 24-42 -18 8 Hongrie 0 0 0 7 14-39 -25
Meilleur marqueur : Masahiro Sato (Japon), 14 points (12 buts et 2 assists).
Les JO précédents (Squaw Valley 1960)
Les JO suivants (Grenoble 1968)