NHL 1991/92
La NHL accueille sa première franchise d'expansion depuis douze ans : les San José Sharks. Ils reçoivent une palanquée de joueurs de Minnesota - finaliste sortant - en vertu d'un accord avec les anciens propriétaires des North Stars, qui avaient initialement prévu de déménager leur franchise avant d'obtenir finalement une équipe d'expansion. Grâce à un logo accrocheur (un requin mordant une crosse), les Sharks inondent le marché nord-américain de produits dérivés, au point de représenter à eux seuls un tiers des ventes de la ligue. Un succès commercial, mais pas encore un succès sportif, puisque l'équipe californienne termine bonne dernière.
Classements (80 matches)
Conférence Prince de Galles
Division Adams
Pts V N D BP-BC Diff 1 Canadiens de Montréal 93 41 11 28 267-207 +60 2 Boston Bruins 84 36 12 32 270-275 -5 3 Buffalo Sabres 74 31 12 37 289-299 -10 4 Hartford Whalers 65 26 13 41 247-283 -36 5 Nordiques de Québec 52 20 12 48 255-318 -63
Division Patrick
Pts V N D BP-BC Diff 1 New York Rangers 105 50 5 25 321-246 +75 2 Washington Capitals 98 45 8 27 330-257 +73 3 Pittsburgh Penguins 87 39 9 32 343-308 +35 4 New Jersey Devils 87 38 11 31 289-259 +30 5 New York Islanders 79 34 11 35 291-299 -8 6 Philadelphia Flyers 75 32 11 37 252-273 -21
Les New York Rangers terminent premiers de la saison régulière pour la première fois depuis 50 ans : ils ont assemblé l'équipe la plus spectaculaire de la ligue autour d'un Mark Messier qui électrise les foules. Le champion sortant a perdu Bob Johnson, à qui on a diagnostiqué un cancer du cerveau durant l'été, et qui meurt fin novembre. Le nouvel entraîneur, le déjà légendaire Scotty Bowman, recordman de victoires dans la ligue, est beaucoup plus autoritaire que Johnson. Alors que la qualification semble menacée par une mauvaise séquence, le vestiaire est aussi secoué par les échanges du défenseur star Paul Coffey et du jeune buteur Mark Recchi (qui avait refusé une meilleure offre de Philadelphie pendant l'été pour rester avec Pittsburgh) contre le plus physique Rick Tocchet. Les stars s'adaptent finalement aux changements, et Pittsburgh réussit un superbe sprint final en mars. Mario Lemieux reste roi des compteurs après avoir pourtant manqué 20% de la saison.
Conférence Clarence Campbell
Division Norris
Pts V N D BP-BC Diff 1 Detroit Red Wings 98 43 12 25 320-256 +64 2 Chicago Blackhawks 87 36 15 29 257-236 +21 3 Saint Louis Blues 83 36 11 33 279-266 +13 4 Minnesota North Stars 70 32 6 42 246-278 -32 5 Toronto Maple Leafs 67 30 7 43 234-294 -60
Division Smythe
Pts V N D BP-BC Diff 1 Vancouver Canucks 96 42 12 26 285-250 +35 2 Los Angeles Kings 84 35 14 31 287-250 +37 3 Edmonton Oilers 82 36 10 34 295-297 -2 4 Winnipeg Jets 81 33 15 32 251-244 +7 5 Calgary Flames 74 31 12 37 296-305 -9 6 San José Sharks 39 17 5 58 219-359 -140
Cliff Fletcher, une fois nommé manager de Toronto Maple Leafs, s'est rendu compte que son équipe - classée avant-dernière de la ligue - manquait de leadership et a contacté son ancien employeur Calgary pour obtenir Doug Gilmour, que l'on sait mécontent de son salaire et qui serait tenté de partir dans une franchise plus riche. Les discussions avec Doug Risebrough, son successeur et ancien bras droit, aboutissent à l'échange le plus vaste de l'histoire de la NHL : cinq joueurs contre cinq ! Mais l'équilibre numérique ne se reflète pas dans la valeur. Dès l'annonce, les observateurs décrivent la transaction comme très favorable à Toronto. L'avenir leur donnera plus que raison : Gilmour donnera ses meilleures années aux Leafs, alors que le principal joueur cédé en sens inverse, le plus jeune Gary Leeman, ne se rapprochera jamais de sa saison de 50 buts obtenue en 1990. Les Flames, champions trois ans plus tôt, manquent les play-offs pour la première fois depuis qu'ils se sont établis à Calgary.
Meilleurs marqueurs de la saison régulière
MJ B A Pts +/- Pén 1 Mario Lemieux (CAN) Pittsburgh 64 44 87 131 +27 94' 2 Kevin Stevens (USA) Pittsburgh 80 54 69 123 +8 254' 3 Wayne Gretzky (CAN) Los Angeles 74 31 90 121 -12 34' 4 Brett Hull (USA) St-Louis 73 70 39 109 -2 48' 5 Luc Robitaille (CAN) Los Angeles 80 44 63 107 -4 95' 6 Mark Messier (CAN) NY Rangers 79 35 72 107 +31 76' 7 Jeremy Roenick (USA) Chicago 80 53 50 103 +23 98' 8 Steve Yzerman (CAN) Detroit 79 45 58 103 +26 64' 9 Brian Leetch (USA) NY Rangers 80 22 80 102 +25 26' 10 Adam Oates (CAN) St-L./Boston 80 20 79 99 -9 22' 11 Dale Hawerchuk (CAN) Buffalo 77 23 75 98 -22 27' 12 Mark Recchi (CAN) Pitt./Phil. 80 43 54 97 -21 96' 13 Pierre Turgeon (CAN) NY Islanders 77 40 55 95 +7 20' 14 Joe Sakic (CAN) Québec 69 29 65 94 +5 20' 15 Pat LaFontaine (USA) Buffalo 57 46 47 93 +10 98' 16 Dave Andreychuk (CAN) Buffalo 80 41 50 91 -9 71' 17 Gary Roberts (CAN) Calgary 76 53 37 90 +32 207' 18 Vincent Damphousse (CAN) Edmonton 80 38 51 89 +10 53' 19 Joe Mullen (USA) Pittsburgh 77 42 45 87 +12 30' 20 Doug Gilmour (CAN) Calg./Toro. 78 26 61 87 +25 78'
Meilleurs gardiens
Min % 1 Patrick Roy (CAN) Montréal 3935 91,4% 2 Curtis Joseph (CAN) Saint-Louis 3494 91,0% 3 Bob Essensa (CAN) Winnipeg 2627 91,0% 4 John Vanbiesbrouck (USA) NY Rangers 2526 91,0% 5 Mark Fitzpatrick (CAN) NY Islanders 1743 90,2% 6 Mike Richter (USA) NY Rangers 2298 90,1% 7 Kirk MacLean (CAN) Vancouver 3852 90,1% 8 Kelly Hrudey (CAN) Los Angeles 3509 89,7%
Les trophées
Meilleur joueur (trophée Hart) : Mark Messier (New York Rangers).
Meilleur joueur élu par ses pairs (trophée Lester B. Pearson) : Mark Messier (New York Rangers).
Meilleur gardien (trophée Vezina) : Patrick Roy (Montréal).
Meilleur défenseur (trophée Norris) : Brian Leetch (Ne York Rangers).
Meilleur attaquant défensif (trophée Selke) : Guy Carbonneau (Montréal).
Meilleure recrue (trophée Calder) : Pavel Bure (Vancouver).
Fair-play (trophée Lady Byng) : Wayne Gretzky (Los Angeles).
Persévérance (trophée Masterton) : Mark Fitzpatrick (New York Islanders).
Meilleur entraîneur (trophée Jack Adams) : Pat Quinn (Vancouver).
Première équipe all-star : Patrick Roy (Montréal) ; Brian Leetch (New York Rangers) - Ray Bourque (Boston) ; Kevin Stevens (Pittsburgh) - Mark Messier (New York Rangers) - Brett Hull (Saint Louis).
Deuxième équipe all-star : Kirk McLean (Vancouver) ; Scott Stevens (New Jersey) - Phil Housley (Winnipeg) ; Luc Robitaille (Los Angeles) - Mario Lemieux (Pittsburgh) - Mark Recchi (Pittsburgh/Philadelphie).
Équipe-type des recrues : Dominik Hasek (Chicago) ; Nicklas Lidström (Detroit) - Vladimir Konstantinov (Detroit) ; Gilbert Dionne (Montréal) - Kevin Todd (New Jersey) - Tony Amonte (New York Rangers).
Play-offs
Premier tour
Division Adams (19, 21, 23, 25, 27, 29 avril et 1er mai 1992)
Montréal - Hartford 2-0 (1-0,0-0,1-0) Montréal - Hartford 5-2 (1-1,3-1,1-0) Hartford - Montréal 5-2 (0-1,3-0,2-1) Hartford - Montréal 3-1 (1-0,1-0,1-1) Montréal - Hartford 7-4 (1-2,4-1,2-1) Hartford - Montréal 2-1 a.p. (0-0,1-1,0-0,1-0) Montréal - Hartford 3-2 a.p. (2-0,0-2,0-0,1-0) Boston - Buffalo 2-3 (0-1,0-2,2-0) Boston - Buffalo 3-2 a.p. (2-0,0-1,0-1,1-0) Buffalo - Boston 2-3 (0-2,2-1,0-0) Buffalo - Boston 4-5 a.p. (2-3,1-1,1-0,0-1) Boston - Buffalo 0-2 (0-1,0-1,0-0) Buffalo - Boston 9-3 (2-0,4-1,3-2) Boston - Buffalo 3-2 (1-0,0-1,2-1)
Les Canadiens de Montréal ne se qualifient qu'à la deuxième prolongation du septième match grâce à un but de Russ Courtnall. Le même soir, Dave Reid marque le but vainqueur de Boston à huit minutes de la fin du match décisif.
Division Patrick (19, 21, 23, 25, 27, 29 avril et 1er mai 1992)
New York Rangers - New Jersey 2-1 (1-0,0-0,1-1) New York Rangers - New Jersey 3-7 (1-1,1-3,1-3) New Jersey - New York Rangers 3-1 (2-1,1-0,0-0) New Jersey - New York Rangers 0-3 (0-0,0-0,0-3) New York Rangers - New Jersey 8-5 (2-0,3-2,3-3) New Jersey - New York Rangers 5-3 (1-1,3-2,1-0) New York Rangers - New Jersey 8-4 (3-1,3-1,2-2) Washington - Pittsburgh 3-1 (0-0,2-1,1-0) Washington - Pittsburgh 6-2 (3-2,2-0,1-0) Pittsburgh - Washington 6-4 (1-2,4-0,1-2) Pittsburgh - Washington 2-7 (0-3,0-0,2-4) Washington - Pittsburgh 2-5 (1-1,1-2,0-2) Pittsburgh - Washington 6-4 (2-3,3-1,1-0) Washington - Pittsburgh 1-3 (0-1,1-1,0-1)
Toutes les séries de la conférence de Galles se jouent en sept manches. Le champion sortant Pittsburgh réussit à renverser la situation. Lorsqu'il est mené 3 victoires à 1, son entraîneur Scotty Bowman a modifié son système agressif de forecheck à deux (2-1-2) en un système défensif en 1-4, en demandant à son capitaine Mario Lemieux de l'aider à convaincre le vestiaire de la nécessité de ce changement.
Division Norris (18, 20, 22, 24, 26, 28 et 30 avril 1992)
Chicago - Saint-Louis 3-1 (0-1,2-0,1-0) Chicago - Saint-Louis 3-5 (3-2,0-2,0-1) Saint-Louis - Chicago 5-4 a.p. (2-3,1-1,1-0,0-0,1-0) Saint-Louis - Chicago 3-5 (1-2,2-1,0-2) Chicago - Saint-Louis 6-4 (2-1,2-2,2-1) Saint-Louis - Chicago 1-2 (0-1,1-1,0-0) Detroit - Minnesota 3-4 (1-1,2-1,0-2) Detroit - Minnesota 2-4 (1-2,0-1,1-1) Minnesota - Detroit 4-5 a.p. (2-2,2-1,0-1,0-1) Minnesota - Detroit 5-4 (1-3,3-1,1-0) Detroit - Minnesota 3-0 (1-0,0-0,2-0) Minnesota - Detroit 0-1 a.p. (0-0,0-0,0-0,0-1) Detroit - Minnesota 5-2 (0-0,3-0,2-2)
Jon Casey, le gardien des Minnesota North Stars, a vécu une saison difficile, critiqué dans les journaux par son coach Bob Gainey puis envoyé en ligue mineure pour une semaine début mars. Mais quand arrivent les play-offs, il semble humer le même parfum d'exploit que l'an passé. Son vis-à-vis Tim Cheveldae, titulaire presque permanent dans la cage de Detroit, est moins à son avantage et est renvoyé sur le banc par Bryan Murray, le coach de Detroit, lorsqu'il concède un tir anodin qui fait mener Minnesota 4-2 au match 3. La doublure Vincent Riendeau, qui n'a presque pas joué de la saison après une blessure, a une revanche à prendre sur les North Stars qui l'ont éliminé des play-offs et lui ont coûté son poste à Saint-Louis un an plus tôt : il verrouille ses filets et les Red Wings s'imposent 3-2 par un but en prolongation d'Yves Racine. Au quatrième match, cependant, c'est au tour de Riendeau d'être remplacé avant la troisième période. Cheveldae encaisse le but décisif de Todd Elik et n'évite pas la défaite, mais il enchaîne ensuite deux blanchissages pour sauver Detroit.
Division Smythe (18, 20, 22, 24, 26, 28 et 30 avril 1992)
Vancouver - Winnipeg 2-3 (1-1,1-0,0-2) Vancouver - Winnipeg 3-2 (1-0,1-1,1-1) Winnipeg - Vancouver 4-2 (2-0,1-0,1-2) Winnipeg - Vancouver 3-1 (1-0,1-0,1-1) Vancouver - Winnipeg 8-2 (2-0,4-2,2-0) Winnipeg - Vancouver 3-8 (1-2,1-3,1-3) Vancouver - Winnipeg 5-0 (1-0,2-0,2-0) Los Angeles - Edmonton 1-3 (0-2,1-1,0-0) Los Angeles - Edmonton 8-5 (3-2,3-2,1-2) Edmonton - Los Angeles 4-3 (2-1,0-2,2-0) Edmonton - Los Angeles 3-4 (1-1,1-0,1-3) Los Angeles - Edmonton 2-5 (0-0,2-1,0-4) Edmonton - Los Angeles 3-0 (2-0,1-0,0-0)
Le milliardaire Bruce McNall a rassemblé à Los Angeles l'équipe la plus chère de tous les temps, avec une masse salariale de 13,5 millions de dollars, dont 3 pour Gretzky. Mais les deux autres vedettes Jari Kurri et Larry Robinson se blessent à la cheville au cours de la série, et le numéro 99 s'incline contre son ancienne équipe.
Finales de division
Division Adams (3, 5, 7 et 9 mai 1992)
Montréal - Boston 4-6 (1-2,2-3,1-1) Montréal - Boston 2-3 a.p. (1-0,0-1,1-1,0-1) Boston - Montréal 3-2 (2-1,1-0,0-1) Boston - Montréal 2-0 (0-0,1-0,1-0)
Les Canadiens se font balayer par leur vieux rival et leur entraîneur Pat Burns se fera virer.
Division Patrick (3, 5, 7, 9, 11 et 13 mai 1992)
New York Rangers - Pittsburgh 2-4 (0-2,2-2,0-0) New York Rangers - Pittsburgh 4-2 (0-1,1-1,3-0) Pittsburgh - New York Rangers 5-6 a.p. (1-3,3-1,1-1,0-1) Pittsburgh - New York Rangers 5-4 a.p. (1-2,1-1,2-1,1-0) New York Rangers - Pittsburgh 2-3 (0-2,1-0,1-1) Pittsburgh - New York Rangers 5-1 (0-0,3-1,2-0)
Au match 2, Pittsburgh perd à la fois l'ailier Joe Mullen, blessé au genou pour le reste de la saison, et Mario Lemieux, victime d'un coup de crosse d'Adam Graves qui a fracturé un os de sa main gauche. Au match 4, alors que son équipe a deux buts d'avance, Mike Richter, le gardien des Rangers, est surpris par un slap de la zone neutre de Ron Francis. Troy Loney égalise dans la minute suivante, Francis marque de nouveau en prolongation et les Penguins réussissent à se qualifier sans leur star.
Division Norris (2, 4, 6 et 8 mai 1992)
Detroit - Chicago 1-2 (0-0,1-1,0-1) Detroit - Chicago 1-3 (0-2,0-1,1-0) Chicago - Detroit 5-4 (2-0,2-2,1-2) Chicago - Detroit 1-0 (0-0,0-0,1-0)
Chris Chelios et Steve Smith passent 30 minutes par match sur la glace et constituent la paire défensive la plus implacable de la NHL, avec le champion olympique russe Igor Kravchuk en complément. Cette solide défense neutralise complètement la créativité de Detroit.
Division Smythe (3, 4, 6, 8, 10 et 12 mai 1992)
Vancouver - Edmonton 3-4 a.p. (1-0,1-2,1-1,0-1) Vancouver - Edmonton 4-0 (3-0,1-0,0-0) Edmonton - Vancouver 5-2 (1-0,1-0,3-2) Edmonton - Vancouver 3-2 (2-1,1-1,0-0) Vancouver - Edmonton 4-3 (2-0,2-3,0-0) Edmonton - Vancouver 3-0 (2-0,0-0,1-0)
L'hécatombe est totale puisque les quatre champions de division sont éliminés au même stade de la compétition.
Finale de conférence de Galles (17, 19, 21 et 23 mai 1992)
Pittsburgh - Boston 4-3 a.p. (2-2,0-1,1-0,1-0) Pittsburgh - Boston 5-2 (2-1,1-0,2-1) Boston - Pittsburgh 1-5 (0-3,0-1,1-1) Boston - Pittsburgh 1-5 (0-2,0-2,1-1)
Finale de conférence Campbell (16, 18, 20 et 22 mai 1992)
Chicago - Edmonton 8-2 (2-2,3-0,3-0) Chicago - Edmonton 4-2 (1-2,0-0,3-0) Edmonton - Chicago 3-4 a.p. (2-0,0-3,1-0,0-1) Edmonton - Chicago 1-5 (0-1,0-4,1-0)
Plus la compétition avance, et moins il y a de suspense : alors que le premier tour avait été très accroché, les finales de conférence tournent court. Avec 11 victoires de rang, Chicago établit un nouveau record en play-offs NHL.
Finale (26, 28, 30 mai et 1er juin 1992)
Chicago - Pittsburgh 4-5 (3-1,1-2,0-2) Chicago - Pittsburgh 1-3 (0-1,1-2,0-0) Pittsburgh - Chicago 1-0 (1-0,0-0,0-0) Pittsburgh - Chicago 6-5 (3-3,1-1,2-1)
Pour la première fois de l'histoire, un match de NHL est joué au mois de juin : c'est dû à la grève des joueurs de début avril qui a retardé la fin de saison. La finale déborde cependant peu, en seulement quatre manches. Le premier match est décisif parce que Pittsburgh y remonte trois buts de retard - du jamais vu en finale depuis 1944 - par son joker Rick Tocchet, Mario Lemieux dans un angle impossible et enfin Jaromir Jagr qui élimine trois joueurs dans un exploit individuel d'anthologie... que déteste Mike Keenan, l'entraîneur de Chicago, qui trouve que ses défenseurs Brent Suter et Dirk Graham ont joué le palet et pas assez l'homme sur cette action. Au deuxième match, Keenan augmente le temps de jeu de ses gros durs Stu Grimson et Mike Peluso et laisse sur le banc sa premi&egave;re ligne Goulet-Roenick-Larmer au bout du banc, demandant même à Jeremy Roenick de se présenter le lendemain matin en conférence de presse avec un faux plâtre posé par le médecin sur un simple hématome lié à un cinglage de Kevin Stevens. Ces stratégies tombent à plat et la presse se gausse quand Roenick rejoue le match suivant. Six jours après la défaite, les dirigeants de Chicago demandent à Keenan de choisir entre coach et manager, et il quitte alors le banc.
Pour leur part, les Penguins égalent le record de 11 victoires de rang de Chicago en même temps qu'ils remportent la Coupe Stanley, dédiée au regretté "Badger" Bob Johnsson. Le talent offensif a pris le pas sur le style physique des Blackhawks, et généralement le champion fixe la mode de la NHL : la saison suivante sera donc placée sous le signe de l'offensive...
Meilleur joueur des play-offs (trophée Conn-Smythe) : Mario Lemieux (Pittsburgh).
Meilleurs marqueurs des play-offs
MJ B A Pts +/- Pén 1 Mario Lemieux (CAN) Pittsburgh 15 16 18 34 +6 2' 2 Kevin Stevens (USA) Pittsburgh 21 13 15 28 +2 28' 3 Ron Francis (CAN) Pittsburgh 21 8 19 27 +8 6' 4 Jaromír Jágr (TCH) Pittsburgh 21 11 13 24 +4 6' 5 Joe Murphy (CAN) Edmonton 16 8 16 24 +2 12' 6 Jeremy Roenick (USA) Chicago 18 12 10 22 +11 12' 7 Chris Chelios (USA) Chicago 18 6 15 21 +19 37' 8 Bernie Nicholls (CAN) Edmonton 16 8 11 19 +2 25'
La saison précédente (1990/91)