Mai 2003 : anecdotes

 

Zèle sécuritaire

Dans le contexte international actuel qui entretient la paranoïa, il arrive souvent que les services de sécurité soient sur les dents, et qu'ils outrepassent les limites du bon sens et de la sérénité. Mais le service d'ordre de la Hartwall Arena de Helsinki (cela s'est bien mieux passé dans les autres patinoires) a fait fort lors des championnats du monde en braquant contre lui à peu près tout le monde.

Le cas de Milan Hejduk, qui a décliné en vain son identité et qu'on ne voulait pas laisser rentrer pour assister à un match de ses coéquipiers tchèques alors qu'il venait d'arriver en Finlande et n'avait pas encore intégré l'équipe, est loin d'être isolé. Ils son très nombreux à avoir eu maille à partir à un moment ou à un autre avec les obstinés "gorilles". Parmi leurs œuvres les plus remarquées, l'évacuation de la salle de presse et la fouille des bagages de tous les journalistes, ou encore l'interdiction répétée faite aux joueurs ou aux entraîneurs d'assister aux rencontres des autres formations. Tout cela, bien sûr, sous couvert de "raisons de sécurité" indicibles. Plusieurs fois, leurs victimes se sont rebellées et en sont venues aux mains, notamment le peu commode entraîneur ukrainien Anatoli Bogdanov, pas habitué à de telles manières et pas décidé à quitter sa place en tribune.

Supporters parrains

Jusqu'ici, Gerd Schröder, l'arrogant président des Lions de Francfort, a géré son club en étalant un seul atout, sa puissance financière. Mais, année après année, malgré les recrutements à prix d'or, les résultats sont allés de mal en pis. Le comble est survenu cette année avec la relégation sportive en 2è Bundesliga, dont le club n'a été sauvé que par le dépôt de bilan de Schwenningen. Peut-être cet ultime avertissement a-t-il finalement été salutaire. La direction va-t-elle arrêter de prendre tout le monde de haut ,? En tout cas, elle semble avoir mis de l'eau dans son vin.

En effet, elle a enfin reconnu que la véritable force du club, ce n'était pas son argent si mal dépensé, mais ses incroyables supporters fidèles en toutes circonstances, même lors des prestations les plus pitoyables de leurs stars surpayées. Pourquoi donc ne pas les associer à la marche du club ? Lors de la dernière réunion organisée, les dirigeants ont enfin reconnu leurs erreurs, et, miracle des miracles, ils ont même écouté avec attention les propositions des supporters. Une idée a même suscité l'intérêt du manager Lance Nethery : deux ou trois supporters pourraient être désignés comme "parrains" pour chaque nouvel arrivant, par exemple un joueur canadien qu'ils aideraient à s'orienter dans la ville et à s'intégrer dans la vie quotidienne allemande...

Les amendes de Frölunda

Les joueurs du Västra Frölunda de Göteborg, club champion de Suède, ont instauré cette saison un système interne d'amendes que je vous propose de découvrir (la couronne suédoise vaut environ un dixième d'euro) :

Arriver en retard : 100 couronnes.

Salir (renverser quelque chose ou jeter des papiers hors de la corbeille) : 50 euros.

Oublier ses patins : 50 couronnes.

Fayoter avec l'entraîneur : 10 couronnes.

Payer ses amendes en retard : 50 couronnes.

Même si les tête-en-l'air ne sont pas rares dans l'équipe, personne n'égale Jari Tolsa pour ce qui est du manque de ponctualité, et le jeune ailier a donc remporté haut la main ce classement un peu particulier.

 

Les phrases du mois

 

"Je ne veux pas être le Besançon de l'an prochain". Jean-Marie Bonneau, président de Tours, dans les colonnes de La Nouvelle République.

 

 

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