Avril-mai 2005 : anecdotes

 

Le hockey prend de l'altitude

Pendant le lock-out, les Canadiens s'occupent comme ils peuvent. Et comme le niveau des négociations en NHL vole parfois bas, ils prennent de l'altitude. Une expédition à la conquête de l'Everest, dirigée par Sean Egan pour le compte d'une entreprise de systèmes informatiques, Kanatek, s'est fait un peu de pub au passage en organisant le match de hockey le plus haut du monde, à 5363 mètres au-dessus du niveau de la mer, à son camp de base sur le glacier Khumbu. Le "Canada" y battu le "reste du monde" (une équipe mixte américano-australo-népalaise) par 21 à 13. C'est une crevasse qui servait de prison. Le match a dû être interrompu quand trois yacks ont surgi pour traverser la patinoire.

Faux journalistes slovaques

Le duel fratricide entre République Tchèque et Slovaquie est toujours passionné, cela a été encore plus vrai aux championnats du monde de Vienne où de nombreux supporters des deux pays avaient fait le déplacement. Certains Slovaques étaient si empressés de voir le match qu'ils se sont fait repérer dans la Wiener Stadthalle avec de fausses accréditations de journalistes, imprimées "maison". Ils ont déclaré les avoir acquis à Bratislava.

L'homme qui embrassait les arbres

On trouve parfois de drôles de choses dans les guides édités par les fédérations à l'occasion des championnats du monde. On y apprend ainsi que le vétéran slovène de 39 ans Bojan Zajc utilise une technique de relaxation qui consiste à étreindre les arbres afin de "pomper leur énergie pour la récupérer pour soi-même". Avec ses collègues de la défense slovène, on ne les a pourtant pas beaucoup vus essayer d'étreindre Thornton et les autres troncs massifs du Canada lorsqu'ils se plantaient dans leur enclave. Mais en fin de compte, l'équipe de notre anti-bûcheron qui serre les arbres dans ses bras s'est quand même maintenue dans l'élite mondiale.

Vade retro New Jersey Devil

Craig Stanley, un élu du New Jersey, et par ailleurs diacre de l'église baptiste, va introduire un projet de résolution à l'assemblée de cet état afin que l'équipe des New Jersey Devils, triple vainqueur de la coupe qui porte par un étrange hasard son nom (la coupe Stanley), soit renommée avec un surnom moins satanique. Pourtant, celui-ci, choisi par un concours auprès des fans potentiels en 1982, n'a au départ rien de démoniaque. Il fait allusion à la légende locale du "Jersey Devil", cet enfant, treizième né d'une famille pauvre, qui aurait mué en une bête affreuse à queue fourchue et terrorisait les habitants de la région au dix-huitième siècle. Mais cela ne convainc pas Stanley, dont le district inclut des quartiers de la ville de Newark, au centre de laquelle on doit construire la nouvelle patinoire de l'équipe du New Jersey d'ici septembre 2007. "Nous sommes à une époque où le symbolisme est très important. J'ai toujours eu un mouvement de recul quand les gens disaient qu'ils allaient voir les Devils. Les produits dérivés utilisent le diable, le vrai. Personnellement, cela me pose un peu problème."

 

 

Les citations du mois

 

"Nous avons tenu compte de la mauvaise expérience des qualifications olympiques à Klagenfurt, où nous avions rencontré des problèmes d'acclimatation. Notre médecin a préparé un médicament français pour augmenter le taux d'hémoglobine [déjà utilisée aux Mondiaux juniors au Kazakhstan il y a deux ans]." Le sélectionneur ukrainien Aleksandr Seukand dans Komanda AVANT le départ aux championnats du monde, où un Ukrainien et un Biélorusse ont été contrôlés positifs... aux anabolisants.

"Il est hors de question qu'il fasse ses pitreries. S'asseoir sur les cages, c'est fini, mais je crois en lui. N'oublions pas qu'il a éliminé Rouen il y a deux ans en réalisant à chaque fois des matches énormes." Daniel Maric, entraîneur de Dijon, en recrutant le roi du poirier, le gardien tourangeau Vladimir Hiadlovsky

"J'ai essayé les jeux vidéo de hockey, mais je déteste ça. Parce que je ne peux pas faire ce que je fais sur la glace en réalité. Par exemple, j'arrive en un contre un face à un défenseur. Je sais parfaitement que je vais le passer, j'essaie de le faire avec les boutons, et il m'enlève tranquillement le palet. Ça me met sur les nerfs !" Fedor Fedorov, dans Sport Express

 

 

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